Avant qu’on ne nous accuse de complaisance ultralibérale…

Oui, Wolfowitz a merdé. Et non, la Banque mondiale n’avait pas besoin de cela. Quelle que soit l’issue et les charges réelles (l’article de The Economist montre que la situation n’est pas aussi caricaturale qu’il n’y paraît), Wolfowitz aurait pu réfléchir un peu plus avant d’agir.
Merci de ne pas venir déverser des torrents d’anti-américanisme primaire en commentaires.

8 Commentaires

  1. Qu’il ait merdé où pas, cet homme ne devrait même pas se trouver à la tête d’une telle organisation. Que connaît-il des questions de développement ou de paix (consernant la paix, on est sûr que c’est un faucon) pour ce retrouver à la tête de la BM. Au delà de l’homme, le problème avec les nominations au FMI et à la BM est que l’Europe et les USA se partagent l’essentiel des postes sous prétexte qu’ils sont les principaux bailleurs. Le secrétaire générale de la BM est toujours américain et le secrétaire générale du FMI est toujours européen et vice versa pour les postes d’économistes en chef. Je ne suis pas contre ces deux institutions et je suis très souvent pas d’accord avec les propos de ceux qui les dénigrent genres J. Stiglitz ou J. Sapir. Les pays en voie de développement et les pays émergents ont d’excellents économistes (souvent formés dans les meilleures universités américaines et européennes) pourquoi ils ne s’appuient pas d’avantage sur eux.
    Bref, il est tant qu’ils deviennent d’avantage plus démocratique. Charité bien ordonnée, commence par soi.

    Bon. Ben voilà. Tout juste le genre de commentaire que je redoutais. Pas grave, je vais faire le dos rond.

  2. Remarquez qu’il y a pire. Un récent rapport d’audit commandé par son vice-président à la recherche, François Bourguignon, révèle que « les recherches internes défavorables aux positions de la Banque [sont] simplement ignorées ». http://www.globenet.org/ifi/arti... crédibilité de la Banque mondiale en question) Le vrai scandale, il est là.

  3. Ben moi je trouve que Wolfie gère plutôt bien sa connerie… Avec un certain professionalisme, ce qui peut surprendre…

  4. La Banque Mondiale c’est pas un organisme destiné à financer la corruption ??? dans de pseudos dossiers de développement.

    Alors les histoires de fesses de Wolfowitz.

  5. Je ne pensais pas dire ca il y a quelques mois, mais c’est dommage que cette affaire eclate. Il a fait (fait encore ?) du bon boulot, Wolfowitz, à la tete de la banque mondiale. Non, vraiment, je ne pensais pas dire ca il y a quelques mois.

  6. Parce que maintenant, défendre la banque mondiale, c’est faire acte de propagande ultra-libérale ?

    c’est quand même très fort !

    Les gens les plus libéraux que je connais sont contre l’OMC, la Banque Mondiale ou le FMI, pour la simple raison qu’il s’agit d’organismes étatiques (raison, somme toute assez classique pour des libéraux, vous en conviendrez).
    http://www.mises.org/story/2001

    Et du fait, fort logiquement, les actions de ces organisations sont au profit des entreprises connectées avec le pouvoir. Rien de bien "libre-marché" là dedans.

    Attention ! Il faudrait veiller à ne pas confondre "libéralisme" et "capitalisme d’Etat".

    Bien, dites le à ceux à qui était destiné mon message. Petite remarque : je ne sais pas ce qu’est un ultralibéral. Que voulez vous, j’ai été formé par un microcosme qui considérait que cela n’avait que peu de sens de mettre des étiquettes politiques sur des travaux en économie. Et figurez vous que ça me convient très bien.

  7. Il est amusant qu’en quelques jours on a réussi à en faire un combat politique, rejouant pratiquement la crise iraquienne de 2003.

    Extrait de l’article de Larry Elliott dans The Guardian (qui parle aussi du FMI) : business.guardian.co.uk/s…

    "Neocon architect of Iraq […] Wolfowitz, a man not short of self-confidence, believes that he has done nothing wrong and is not the sort to give up without a fight. By the weekend, he and his advisers had managed to turn the issue into a trial of strength between the European cheese-eating surrender monkeys determined to prevent him from sticking it to a bunch of kleptocratic African dictators and the Bush administration. What the Europeans fear more than anything is that the departure of Wolfowitz would allow Bush to appoint someone they found even less congenial but with a full five-year mandate to cause havoc. […] The Europeans should make it clear they would veto an unsuitable Bush nomination for the Bank"

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