On reproche au CPE de ne pas donner assez de sécurité aux jeunes salariés. Il est vrai qu’avec les mesures d’accompagnement proposées, on est assez loin de la “flexsécurité” de nos rêves, cette protection de l’individu plutôt que de son emploi qui fait la joie des danois(es). Rassurez vous… j’ai réfléchi à la question.
Sans vouloir trop m’avancer, je crois que j’ai le truc. Tac-O-Tac… La solution, c’est le “Tac-O-Tac gagnant à vie”. Ce jeu, de la Française des jeux, permet de gagner jusqu’à 2 000 € par mois, durant toute sa vie.
Je propose donc d’amender le CPE de la façon suivante : tout employeur qui souhaite embaucher un jeune en CPE devra lui donner un accès au “Tac-O-Tac gagnant à vie”. Quoique très maligne, cette formule pose encore un gros problème. Devra-t-on donner un simple billet au salarié ? La gauche sera contre, arguant qu’on fait peser sur le salarié le risque que seul l’entrepreneur est supposé prendre. Devra-t-on imposer à l’employeur qui souhaite employer un jeune en CPE de jouer au Tac-O-Tac tant qu’il ne lui a pas trouvé un billet gagnant ? La droite sera contre, faisant valoir que cela créerait des rigidités et une hausse significative du coût du travail peu propice à l’embauche.
Et si pour couper la poire en deux on créait un impôt nouveau, assis sur les distributeurs de café dans les entreprises et administrations ? Le produit de cet impôt serait alors utilisé pour subventionner l’achat de tickets de Tac-O-Tac. Une bonne façon de mobiliser la fiscalité au service de l’emploi.
J’ai bon espoir de voir la proposition étendue ensuite au CNE. Comme quoi, quand on le veut vraiment, remettre l’homme au centre de l’économie, c’est possible.
CPE et 2 000 euros à vie. Forcément, ça détend…
Et puis… parce que même si c’est une pub, c’est toujours mieux quand c’est drôle… la pub de la FDJ.
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Back to economics : comment un chercheur de la LSE analyse le passage de la période d’essai au Royaume Uni de 2 à 1 an, et demontre que cela augmente la productivité (certes par une maquette, donc avec ttes les réserves a avoir vav de ce type de demonstration) ?
Cf l’article suivant : http://www.objectivefunction.com...
L’article du chercheur de la LSE porte sur une réforme faisant passer de 2 à 1 an la période après laquelle le salarié peut faire un procès à son employeur pour licenciement injuste. C’est un peu différent d’une période de test mais l’article traite les deux comme équivalent.
Cependant une lecture attentive des résultats montre qu’ils sont un peu à double tranchant. Si effectivement la diminution de la période de licenciement sans contrainte a augmenté la productivité, la raison est que les employeurs ont fait davantage attention aux gens qu’ils ont embauchés (en les sélectionnant davantage). L’auteur indique que 1 an de période de test n’est pas équivalent à 2 et dit que ses résultats vont à l’encontre de l’idée selon laquelle un employeur après 1 an en sait assez sur le salarié pour savoir s’il faut le garder.