Il y a des moments qui capturent une époque. Pour l’affaire Enron, c’était l’enregistrement sonore des courtiers ricanant “burn, baby, burn” lorsqu’un incendie de forêt leur permettait de réduire les approvisionnements électriques californiens et de faire grimper les prix. Pour la crise actuelle, cette conversation par messagerie instantanée entre deux officiels de Standard and Poors est un bon candidat (ma traduction) :
officiel1 : au fait, ce contrat est ridicule.
officiel2 : oui, je sais… clairement, le modèle ne capture même pas la moitié du risque.
officiel1 : on ne devrait pas évaluer ça.
officiel 2 : on évalue tous les contrats. Ils seraient structurés par des vaches qu’on les évaluerait quand même.
(via free exchange)
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Belle trouvaille ! J’adore les commentaires : "I think the official needs to apologize to cows. Cows are calm, peaceful animals that harm no one – that are not overtaken by irrationality. Cows never would have taken such risks or made such deals. I propose that cows run the rating agencies, and we would all be better off. As a matter of fact, I say we replace the congress, Fed, and treasury with cows. Does anybody seriously believe that our government can outperform cows???"
Le problème n’est nullement qu’ils évaluent ces contrats même s’ils sont structurés par des vaches : après tout, (i) il y a des vaches très intelligentes et (ii) c’est leur métier et ce pour quoi ils sont payés, ces braves officiels. Non, le problème c’est plutôt qu’ils leur mettent de bonnes notes…