Trois bonnes lectures du jour

Etienne Wasmer sur le plan Boutin pour le logement.

David Warsh sur le commerce international, la guerre, et power and plenty.

James Surowiecki sur la tragédie des anticommuns.

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Alexandre Delaigue

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4 Commentaires

  1. Intéressant article d’E. Wasmer. Est-ce que j’ai loupé un passage, ou est-ce qu’à défendre le pouvoir de décision des organismes décentralisés, il a oublié de mentionner comme problème la politique absurdement malthusienne des la plupart des communes en termes de plans locaux d’urbanisme ?

  2. Merci pour ces lectures.

    Wasmer : En gros, si on supprimait le ministère du logement et on distribuait les 35Bn aux pauvres à dépenser comme bon leur semble, ils s’en trouveraient mieux. Une parfaite instance de ce que vous appelez managerialisme et que j’appelle micro-management. La comparaison finale avec le Quebec est cruelle.
    Je ne puis m’empêcher d’établir un parallèle entre politiques du logement et de l’emploi. Systèmes lourdement réglementés, modifiés fréquemment. Droit partisan, prétendument pour protéger les demandeurs qui sont jugés plus faibles. L’accumulation de l’incertitude juridique et d’une fiscalité défavorable désincite les offreurs. Existence à côté du marché d’une offre publique avantageuse dont les coûts sont mal mesurés et dont les critères d’attribution sont plus ou moins opaques.

    Warsh : Marrant mais son sujet est trop vaste ou son article trop court. On reste sur sa faim.

    Surowiecki : Passionnant. Beaucoup plus convaincant pour les brevets que pour la création artistique. La clé du problème est : "When something you own is necessary to the success of a venture, even if its contribution is small, you’ll tend to ask for an amount close to the full value of the venture". Ca se généralise à toutes les situations où existent des droits de veto. Il ne faut jamais donner de veto aux petits; comme ils ont moins à perdre en cas d’échec, ils peuvent se permettre d’être intransigeants, ayant moins à perdre en cas d’échec. Et plus il y a de participants, plus il y a de petits.
    En généralisant encore, on comprend que ceux qui ont un pouvoir de nuisance important font payer très cher sa non-utilisation. On retrouve cet effet dans des domaines très variés. Tel pays européen va demander des compensations exorbitantes pour ne pas bloquer une décision à 27. Tel fonds vautour détenant un quart de pourcent d’une créance va extorquer un fee démesuré pour autoriser une modification du contrat nécessitant l’accord de l’unanimité des prêteurs. Tel groupe d’employés d’une entreprise de transport urbain monopolistique va exiger des avantages importants en menaçant de paralyser une ville de plusieurs millions d’habitants.

  3. au sujet du (passionnant) Surowiecki : je me souviens d’un patron qui résumait la micro-économie en une phrase : tout acteur du marché cherche à faire en sorte que les compléments de ce qu’il vend et les produits qu’il consomme pour produire soient des biens communs.

    Ceci dit, cet article de Surowiecki, est-il suffisamment solide pour être cité comme fondateur de raisonnements prétendant à la rigueur, à défaut d’un discours scientifique ?

  4. Je trouve curieux que Surowiecki prenne un exemple reposant sur la propriété intellectuelle. Malgré son nom, la PI n’a rien à voir avec le droit de propriété. C’est un monopole légal, et en tant que tel il a bien sûr des inconvénients…

    L’article de Buchanan "Symmetric Tragedies" commence par une citation de A.Smith sur le Danube. Je n’ai pas encore lu le livre de M.Heller mais j’espère qu’il donne aussi des exemple sans lien avec la PI.

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