Stimulus

Gregory Clark, sur le site de The Atlantic explique pourquoi Obama a raison de mettre en place un plan de soutien massif à l’activité. Andrew Cassel, de Data Points y voit un pari de Pascal revisité.
Pour exciter les masses qui fréquentent ce blog et pulvériser le dernier record de commentaires en date, j’ajoute que je suis entièrement d’accord avec Clark…

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8 Commentaires

  1. J’ai zappé sur LCP (oh ça va hein) cet après-midi pendant les questions au gouvernement. Un freluquet député se Lozère (me semble) demandait quelles étaient les mesures du plan de relance pour "regarnir le carnet de commandes" (sic) de Canson (et quelques autres entreprises locales). Alors, monsieur l’économiste qui se la pète avec ses analyses théoriques idéologiques, on fait moins le malin là, hein !

    (PS. par souci de maintenir ma tension artérielle à un niveau raisonnable, je n’ai pas écouté la réponse de Fillon, mais il a sûrement proposé d’acheter des millions de tonnes de papier pour les maternelles et de conditionner l’exonération d’impôts pour la première tranche à l’achat de feutres).

    Réponse de Stéphane Ménia
    Ça fait plaisir de voir que la TNT est utile pour les fonctionnaires oisifs !

  2. et moi j’ajoute (au cas où ça intéresserait quelqu’un) que je suis entièrement d’accord avec les commentaires faits à ce jour en réponse à Clark : c’est une "Marvel comic book version of the pseudo-science model of "scientific" macroeconomics" (dixit Greg Ransom)

    Réponse de Stéphane Ménia
    Ouai… Ransom, le mec qui publie ça ? C’est vrai que dans le genre comic book, y a de quoi faire. Rien que le logo, c’est le costume de Captain America. Mwarf…. Allez, allez, vous avez bouffé l’appât comme un forcené. Mais c’est ausis pour ça qu’on vous aime, les autrichiens.

  3. Ransom n’est que l’un des nombreux collaborateurs du Mises Institute. Et le "logo", c’est les armoiries données au grand’père de Mises par l’empereur François-Joseph en 1881. Faut pas rigoler avec ça !

  4. Un pari de Pascal impliquerait d’attendre la fin de la partie pour constater ses gains et pertes.

    L’on dispose d’outils financier innovants pour capter à son profit le flux financier du plan de relance bien avant que son existence ne puisse avoir quelque conséquence tangible que ce soit.

    De ce point de vue, Clark fait une observation à mon sens essentielle en constatant que "There is no logical reason why a stimulus cannot work". Car si, dans les faits, "a stimulus doesn’t work", cela aura pour conséquence de rendre l’hypothèse de la captation des flux financiers et de leur stérilisation par leur inscription à tel ou tel bilan sous la forme d’un pari sur une variation future du cours des actifs comme l’une des plus probables pour en expliquer l’échec.

  5. Je savais que Pascal était un joueur de Poker, j’ignorais qu’il était aussi macro-économiste. Bientôt on va apprendre qu’il aimait se faire fouetter.

    J’ajoute qu’il y a une cinquième raison a cet argument de "si ça fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal", c’est que on dépense maintenant, d’autres paieront plus tard. Il suffira alors de ne plus être la. Pile je gagne, face tu perds.

    L’Islande est en train de faire école en temps que terre d’émigration.

  6. Distribuer du ciel de l’argent, c’est générer de l’inflation à terme également… Ceci étant, il vaut mieux une forte inflation qu’une déflation: globalement, c’est moins destructeur.

    Réponse de Stéphane Ménia
    Le lien entre déficit public et inflation est très très très incertain, plus encore que l’efficacité d’un plan de soutien à l’activité.

  7. Désolé, mais c’est exactement le contraire : l’inflation fait faire des conneries, la déflation remet les choses en ordre (ou plutôt remettrait si l’Etat la laissait se produire). C’est comme vomir quand on a une indigestion : c’est très désagréable, mais ça soulage.

  8. "Le lien entre déficit public et inflation est très très très incertain,"

    Le bon sens mais surtout l’histoire montre que le lien est très très très certain !

    Réponse de Stéphane Ménia
    Vous voulez dire l’histoire des banques centrales non indépendantes, je présume. J’entends dire que les déficits et la dette ont explosé depuis 20 ou 30 ans. Et je cherche l’inflation… Quant au bon sens, c’est globalement un piètre outil en économie.

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