Qu’on me confie une mission sur le salaire des enseignants…

Le grand jeu du jour : imaginer mes préconisations.
Vous pouvez prendre pour modèle le cas Olivennes.

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9 Commentaires

  1. Il faut inventer un "mission generator" tout de suite. Le cahier des charges est simple :
    – un sujet où l’on a déjà abondamment légiféré, sans évaluer l’impact des lois précédentes ;
    – un sujet qui fait lourdement débat, et où les cas de lobbying précédents ont été un peu lourdauds ;
    – un sujet bien polémique et au sens politique lourd, où, en général, le consommateur passe à la trappe.

    J’ai trouvé. Une mission au président de Philip Morris France sur le prix des cigarettes !

    Oh, oui, celle là m’intéresse !

  2. Bizarre ce comportement qu’ont les maisons de disque de s’appuyer sur les pouvoirs publiques pour conserver leurs rentes plutot que d’envisager des solutions innovantes.
    Ceci est d’autant moins rationnel que le problème remonte à Napster c’est à dire à il ya 8 ou 9ans et que depuis à part quelques sanctions ponctuelles, on peut dire que les pouvoirs publiques tardent à légiférer.
    Quant aux préconisations sur le salaires des enseignants, vous pouvez dès aujourd’hui fermer ce blog qui permet à tous ceux qui disposent d’une connexion internet de se cultiver gratuitement.
    Vous pouvez aussi proposer au ministère de l’éducation de rémunérer ce service au nombre de visites pour arrondir les fins de mois.

  3. Je crois que vous prenez le problème à l’envers.

    Commencez par vous définir une mission : choisissez un intitulé étroit et obscur, peut susceptible d’éveiller jalousies et convoitises : par exemple le salaire des enseignants d’éco face à l’échec scolaire programmé des unijambistes motocyclistes du sud de la France : modulez avec des thèmes porteurs : victimes, insécurité, minorité, ethnicité/laïcité.

    Une fois le thème choisi, trouvez-vous quelques hommes de paille en herbe : choisissez une assemblée consensuelle et donc cosmopolites de je m’enfoutistes, de syndicalistes pervers, de pseudo-économistes de comptoir tout juste bons à lubrifier les bottes de leur maître, de vieux cons sur le retour : saupoudrez avec quiconque dans votre esprit s’est récemment empli d’importance par sa corporation (cheminots, mareyeurs, qu’importe). Surtout, évitez à tout prix les scientifiques pinailleurs et ennuyeux, les exaltés, les idéalistes. Cherchez si possible de discrètes cautions religieuses et communautaires. Et n’oubliez pas les minorités du moment : les handicapés par exemple.

    Ensuite, rédigez tout seul dans votre coin votre rapport plein de recommandations innocentes et ennuyeuses. Et entre deux paragraphes d’un ennui à tuer un ours, glissez vos deux ou trois recommandation-clés : par exemple, une franchise (de 10 € par offense) sur les bourses pour les élèves absentéistes ou irrespectueux : dans leur intérêt bien sûr, car, comme chacun sait, l’impunité est le lit de l’incivilité elle même lit du terroriste voire du syndicalisme.

    Et tant qu’à faire, oubliez de signer. Contentez-vous du flouze récolté auprès de ceux de la corporation bénéficiaire du rapport : les plus belles orchidées poussent toujours dans l’ombre, par l’apport régulier de bel et beaux engrais faits des cadavres des meilleurs idéaux.

    Enfin vient la dernière étape : attendre qu’un creux de l’actualité politique ou une absence de plus de qutre heures consécutives du gouvernement du moment des ondes vous donne le signal propice pour proposer au cabinet ministériel concerné votre mission. Si ça ne marche pas, tapez au Premier Ministre, puis à l’Elysée, puis à l’assemblée, puis au Sénat. Oubliez le Conseil Economique et Social et la Plan ils n’ont plus la cote. Oubliez Bruxelles si vous ne parlez pas trois langues : le manque d’expérience ruinerait vos efforts. Au pire, attendez un changement de gouvernement : mieux encore, militez (à temps perdu), écrivez des tribunes engagées pour Libé et le Monde si vous êtes pressés. Sinon, simplement, attendez que vous soit confiée la mission de votre choix.

  4. C’est malin, du coup j’ai imprimé le rapport, donc je vais le lire et le commenter dans un billet. Pendant ce temps, ma thèse fait les gros yeux (et j’espère que mon directeur de thèse ne lit pas mon blog).

  5. @ "Un peu cynique…"

    Vous avez oublié un élément important, pour l’accomplissement de votre mission :
    piquer un grand nombre de propositions déjà parues dans d’autres rapports, et oublier de citer les dits rapports

  6. @Mathieu P. : "(et j’espère que mon directeur de thèse ne lit pas mon blog)"

    Tu n’as qu’à t’inventer un faux co-blogueur sous le pseudo duquel tu pourra continuer à publier des billets (genre ‘Gustave Alabonnbouf’) sans t’attirer ses foudres…

  7. On commence comme ça, on finit nègre pour Attali. Voire, expert PS.

    Pour le premier, bigre, dieu m’en préserve. Pour le second, sans le souhaiter, quand je vois certains des économistes qui font cela, je me dis que ce serait gratifiant d’être comparé à eux.

  8. Vous nommez 42 membres, et vous ouvrez 39 blogs pour solliciter les commentaires des internautes, dès fois qu’ils aient des idées. Comme ils n’en ont pas (ni les membres, ni les internautes), vous procédez à des auditions : http://www.liberationdelacroissa...
    De toutes façons, c’est pas grave, vous avez fait écrire le rapport avant par deux amis proches, si possible d’anciens normaliens (parce que, quand même, les normaliens, c’est des tronches…). Vous proposez que les salaires s’échelonnent entre 1800 euros nets pour les professeurs des écoles débutants et 7500 euros nets pour les professeurs des universités de classe exceptionnelle. Et vous lisez dans l’Equipe Magazine du samedi 24 novembre 2007 que Cédric Cambon, 21 ans, ayant disputé 26 matches en Ligue 2 de football en France, et exilé depuis juillet 2007 au Litex Lovech en Ligue 1 de football bulgare, gagne 8000 euros net hors primes. Vous demandez l’asile politique au Bouthan.

  9. C’est vrai qu’il est trop élevé, sinon pourquoi autant d’étudiant voudraient devenir enseignants et aussi peu footballeurs ?

    La mission, dans le monde du président Sarkozy, c’est à moi qu’on doit la confier, pas à vous.

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