Pourquoi la dette augmente alors que le déficit baisse ?

C’est la question à laquelle cet article de Dominique Albertini répond sur liberation.fr dans le contexte actuel. Et pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue, la question-réponse qui vous explique tout (ou presque) en détail.

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7 Commentaires

  1. La question qui me paraissait la plus "naturelle", n’aurait-elle pas été : pourquoi quand le déficit est de 5,2 % le ratio dette sur PIB n’est-il pas majoré de 5,2 %.

    Bien sûr, vous donnez la réponse dans votre lien. Mais pour ceux qui n’ont pas le courage de le lire, c’est parce qu’il faut prendre en compte l’inflation (1,8 % sur 2011) et la croissance hors inflation (de l’ordre 1,1 % sur 2011).

  2. Juste au passage, ça me fait penser à Sarko qui a annoncé "la diminution de l’augmentation du nombre de chômeurs". Ce qui techniquement est tout à fait juste, mais quand on en est réduit aux dérivées secondes pour arriver à parler de "diminution" et de "chômage" dans la même phrase, c’est pas très bon signe (et politiquement assez abject).

  3. Euh, dans votre question-réponse…

    « La dette augmente quand il y a un déficit budgétaire et elle baisse quand il y a un excédent budgétaire »

    Si on parle de la dette en absolu (je veux dire eu € plutôt qu’en % du PIB), il est évident qu’il ne suffit pas que le déficit DIMINUE pour que la dette en fasse autant. Il faut que le déficit passe en-dessous de 0, càd devienne un excédent.

    Réponse de Stéphane Ménia
    La question-réponse démarre de la base, donc il y a des évidences comptables au début, oui. Notamment pour préparer le lecteur à la distinction déficit budgétaire/déficit primaire et à la distinction dette/poids de la dette. Il n’y a pas d’erreur ou de confusion dans le texte.

  4. Cela dit, l’article de Libération, lui, était sérieux. Comme il dit "Les déficits contribuant à faire les dettes, on pouvait s’attendre à ce que les uns et les autres refluent de concert."
    Donc, si j’ai l’habitude de verser tous les jours 2 litres d’eau dans un grand seau, et que tout d’un coup je décide de ne plus verser qu’un litre, Libération s’attend à ce que le niveau du seau baisse.

    Ah, ça n’est pas donné à tout le monde de comprendre la différence entre un flux et un stock!!!

  5. Je n’accusais pas une erreur, je veux juste souligner que sans même invoquer toutes les raisons détaillées, il y a une réponse évidente : c’est la dérivée seconde qui est positive, ça ne veut pas dire que la dérivée première l’est.

    Mais comme en fait ils parlent bien de la dette relative (en % du PIB), il faut aller chercher les explications détaillées.

  6. Et la dette pourrait augmenter meme en budget positif de toute facon…
    Mais bon vu que la croissance negative a envahi les medias, on est plus a ca pret.

  7. Mathieu Plane, économiste à l’OFCE : «Pour la France, c’est à partir de 3% de déficit que le taux de dette par rapport au PIB se stabilise. En-deça, la dette augmente en valeur, mais le PIB augmente plus vite. Au-delà, elle augmente en valeur et par rapport au PIB».

    Euh le 3% c’est une constante physique ? Ça dépendrait pas un poil de la croissance des fois …

    Comment de l’OFCE peut sortir une énormité pareille ? C’est un stagiaire ? Ou bien libé a ressorti une citation datant de 2000 (dernière année ou la France a connu une croissance de plus de 3%) ?

Commentaires fermés.