polygamie, équilibre de marché et optimum social

En commentant un post récent, Antoine Belgodère a évoqué la question de la polygamie, et l’idée bien connue selon laquelle celle-ci est nuisible pour les femmes. Mais est-ce vraiment le cas?

Le sujet a été récemment abordé par Robert Frank dans un article du New York Times (€) (une version raccourcie est reproduite sur le blog de Mark Thoma). Le raisonnement est le suivant :

Si l’on considère que la polygamie est nuisible pour les femmes, c’est que nous commettons deux erreurs. La première est d’associer polygamie et contrainte exercée envers des jeunes filles pour se marier contre leur gré (ce qui est, il est vrai, souvent le cas en pratique). Mais après tout, les mariages forcés existent aussi dans les sociétés monogames : il n’y a aucune raison, a priori, de lier mariage forcé et polygamie. Supposons que dans nos sociétés ouvertes et libérales, on décide de légaliser la polygamie. Considérons une femme qui souhaite épouser un homme, qui veut l’épouser également, mais qui veut avoir plusieurs femmes. Quel serait le choix de cette femme? Elle peut soit décider d’être l’une des épouses de cet homme, soit décider d’aller chercher ailleurs.

On peut penser que bon nombre de femmes refuseraient d’être la seconde, ou troisième, épouse d’un homme. Mais on peut également penser qu’un certain nombre d’entre elles accepteraient cette situation (après tout, être la seconde épouse de Brad Pitt peut avoir ses avantages). Supposons que 10% de la population féminine soit disposée à vivre dans un ménage polygame, et que ceux-ci, en moyenne, comprennent trois épouses pour un mari; qu’en est-il des autres, qui veulent vivre dans un ménage monogame?

N’oublions pas qu’il y a, à peu de choses près, autant de femmes que d’hommes dans la population. Le « marché du mariage monogame » comprendrait donc 90% des hommes, et 70% des femmes. Inutile de dire que la compétition entre hommes pour celles-ci serait rude, et que les femmes se trouveraient face à un choix de conjoint potentiel bien plus grand. En termes économiques, l’apparition de la polygamie améliore les termes de l’échange des femmes sur le marché du mariage. Cette amélioration se traduirait probablement par une répartition des tâches ménagères bien plus à l’avantage des femmes qu’aujourd’hui.

La situation des hommes, elle, est la symétrique de celle des femmes. Pour eux, l’existence de la polygamie implique moins d’épouses potentielles disponibles, et une plus grande compétition. La simple arithmétique permet donc de conclure que contrairement aux idées reçues, la légalisation de la polygamie aurait tendance à bénéficier aux femmes, bien plus qu’aux hommes. Les hommes qui se déclarent favorables à la polygamie s’imagine que LEUR charme irrésistible leur permettrait, bien entendu, de faire partie des heureux polygames : ils oublient qu’ils ont beaucoup plus de risques, dans une société polygame, de se retrouver célibataires forcés, ou de devoir faire des efforts considérables pour avoir une chance dans la dure compétition d’obtention d’une épouse (cette erreur est un bon exemple de sophisme de composition).

Quelle forme cette compétition prendrait-elle? Les biologistes ont constaté, dans le règne animal, une règle intéressante. Dans chaque espèce, l’écart de taille entre mâles et femelles est directement corrélé avec le nombre moyen d’épouse par mâle. Dans les espèces strictement monogames, mâle et femelle sont exactement de même taille; par contre, dans les espèces polygames, les mâles sont significativement plus gros que les femelles. L’espèce la plus notable, de ce point de vue, est l’éléphant de mer (voir photo), dont les mâles pèsent 4 fois plus que les femelles (trois tonnes contre 750 kg). Comment expliquer cet écart? La sélection naturelle seule ne peut le faire (elle ne peut qu’expliquer la taille de l’espèce, en fonction des caractéristiques de l’environnement).

En réalité, c’est la sélection sexuelle – la compétition entre mâles pour obtenir les faveurs des femelles – qui explique cette différence de poids. Chez l’éléphant de mer, les combats entre mâles sont d’une violence inouie, mais les vainqueurs règnent sur des harems comprenant jusqu’à 50 femelles, qu’ils sont les seuls à féconder. Dans ces combats, être plus gros que les autres mâles est un atout : de ce fait, le poids des mâles a eu tendance à augmenter (dans le sens ou les mâles les plus lourds ont été aussi ceux qui se reproduisaient, les autres se retrouvant sans épouses ni progéniture). Cette hausse de poids a un coût, qui réduit considérablement l’espérance de vie de l’animal : une telle masse exige de beaucoup plus grandes quantités de nourriture, et en fait une proie plus facile pour les prédateurs. Mais c’est le prix à payer pour avoir des chances d’avoir une progéniture.

Qu’en est-il de l’espèce humaine? le mâle humain, en moyenne, est un peu plus grand et corpulent que la femelle, ce qui suggère une espèce dans laquelle la polygamie a certainement toujours existé, mais de façon modérée. Cela signifie que les pénuries d’épouses ont été chose courante; comment se sont-elles résolues? Probablement par conflit. Il y a de bonnes raisons de penser que les conflits entre hommes, entre clans, dont l’enjeu était la possibilité d’avoir une ou plusieurs épouses, ont existé depuis très longtemps (voir par exemple ce livre). L’histoire et les mythes vont aussi dans ce sens; pensons par exemple à l’épisode de l’enlèvement des Sabines par les Romains, à Troie détruite pour l’enlèvement d’une femme. On peut constater aussi que dans les sociétés humaines, les harems ont été souvent l’apanage d’hommes puissants, dont la puissance venait de la brutalité. L’empereur du Maroc « Moulay Ismael le sanguinaire » a eu de ses multiples épouses 888 enfants (c’est le record historique documenté). Son surnom en dit long sur sa forme d’exercice du pouvoir.

Dans nos sociétés, on use heureusement de moyens moins violents. La compétition pour la séduction passe par d’autres outils. Si l’on autorisait la polygamie dans nos sociétés, les hommes feraient plus de dépenses de séduction : ils achéteraient plus de vêtements de prix, de voitures de sport, de bouteilles de champagne au Macumba Club, d’abonnement à des clubs de sports, de cosmétiques, d’opérations de chirurgie plastique, et doubleraient la taille des bouquets de fleurs à la saint Valentin. Mais ces dépenses sont positionnelles : elles ne visent qu’à améliorer sa position relative par rapport aux autres. Pour les hommes dans leur ensemble, cela ne changerait rien : il y aurait toujours le même nombre d’hommes mariés, et le même nombre de malheureux célibataires. Simplement, tous seraient amenés à supporter plus de dépenses individuellement utiles mais collectivement inutiles. Et il subsisterait probablement une bonne dose de violence masculine. Si nos sociétés ont adopté la monogamie comme institution, c’est aussi parce que cette institution protège les hommes contre de telles courses aux armements positionnelles.

La monogamie s’apparente à un partage sur le marché du mariage, organisé par le cartel des hommes. Comme tous les cartels, ceux-là mêmes qui en bénéficient ont bien du mal à le respecter, et nombreux sont les hommes qui sont tentés par les aventures extra-conjugales, ou qui pratiquent la polygamie séquentielle (à l’exemple d’Eddy Barclay). Mais cette institution mérite probablement d’être défendue, car les effets sur le bien-être général de sa levée seraient probablement des gains de bien-être mineurs, largement compensés par le coût représenté par la course aux armements qu’elle entraînerait. Les éléphants de mer n’ont pas, comme nous, la chance de pouvoir surmonter les conséquences nocives de leur nature par des règles.

26 Commentaires

  1. Chers Econoclastes,

    Une fois de plus, un article très intéressant sur votre site.

    Je me permets d’ajouter une remarque. Vous écrivez:

    "Les hommes qui se déclarent favorables à la polygamie s’imagine que LEUR charme irrésistible leur permettrait, bien entendu, de faire partie des heureux polygames"

    Il me semble que la situation pourrait théroriquement être encore pire pour les hommes que ce que vous décrivez. Vu que les termes de l’échange se sont péjorés pour eux (nous!), il se pourrait que même certains hommes polygammes se retrouvent dans une moins bonne situation. Une belle femme intelligente qui est disposée à faire les tâches ménagères vaut probablement mieux que deux femmes moins attirantes. Autrement dit, il pourrait y avoir des polygammes malheureux.

    Bonne journée.

  2. Quid de la femme qui ne souhaite pas être en ménage polygame, se lie avec un homme affirmé monogame qui devient polygame après une vingtaine d’années…

  3. Su vous prenez les hommes et les femmes dans leur ensemble, vous avez bien raison. Mais celui qui a, effectivement, le charme fou ou la fortune lui permettant d’attirer 10 femmes, lui est gagnant à la polygamie. Et parmi ces 10 femmes, il y en a bien une qui serait l’heureuse élue si on était en régime monogame, et qui donc est perdante à la polygamie.

  4. Ya un truc qui me chiffonne : s’il existe des gagnants et des perdants à accepter le principe de la polygamie ou de la monogamie, sachant qu’il existe des régions du globe où la polygamie est possible et d’autres où elle est difficilement envisageable d’une part, sachant qu’il est possible de circuler relativement librement d’une zone à l’autre, pourquoi ceux qui ont intérêt à la polygamie ne migrent-ils pas vers des zones où celle-ci est permise et pourquoi ceux qui auraient intérêt à la monogamie ne font-ils pas l’inverse ?

  5. @Didier : ce genre de choses peut être aisément évité par une clause du contrat de mariage.

    @Confus : Si l’on observe les flux migratoires, ils tendent plutôt à aller dans le sens des pays polygames vers les pays monogames. Ce qui va dans le sens de l’argumentation. Pour répondre à votre question, c’est tout simplement parce que le régime matrimonial n’est pas l’unique facteur déterminant une migration.

    @Belgo : évidemment, on est dans un discours utilitariste. Cela dit, l’hypothèse d’utilité marginale décroissante des épouses supplémentaires n’est pas absurde.

  6. Pour reprendre le titre d’un roman récent, vous auriez pu titrer cet article : La polygamie ou l’extension du domaine de la lutte.

  7. AD : "l’hypothèse d’utilité marginale décroissante des épouses supplémentaires n’est pas absurde"

    J’entends bien, mais la vraie question est celle de la comparabilité interindividuelle de l’utilité marginale des épouses (note pour ma copine qui risque de tomber là-dessus par accident : dans mon cas, elle est nulle)

  8. -alexandre: Merci pour votre réponse. Au risque de poser une question idiote, voit-on dans la littérature l’énoncé d’une théorie justifiant en partie l’avantage comparatif en exprimant la nécessité pour l’individu de choisir pour vivre un lieu/pays parmi les possibles, et donc, un unique ensemble de règles et institutions, certaines le servant, d’autres le desservant ?

  9. @Antoine : Oui, et le processus de révélation des préférences n’est pas évident. Cela dit, le problème central, c’est la course aux armements statutaires entre hommes célibataires; course qui pour le coup génère une perte certaine.

    @Confus. Pas à ma connaissance, mais il est exact qu’un système juridique différent puisse constituer une source d’avantages comparatifs. Pour une discussion sur le "choix" entre systèmes de droit, voir par exemple cet éditorial :
    http://www.johnkay.com/regulatio...

  10. Eh ben, les économistes n’ont peur de rien en théorisant la polygamie!
    Bien sûr, on peut toujours s’y essayer, en faisant "comme si", mais y’a quand même un truc qui me chifonne dans le passage suivant :
    "Supposons que 10% de la population féminine soit disposée à vivre dans un ménage polygame (…)Le "marché du mariage monogame" comprendrait donc 90% des hommes, et 70% des femmes."
    Pourquoi supposer que la polygamie n’est que pour les hommes? On peut imaginer et raisonner en considérant que les femmes peuvent avoir plusieurs maris, non?
    En ne faisant pas cela, vous supposez implicitement qu’un déterminisme social ou culturel pré-structure la population et ses comportements, ce qui est en contradiction avec votre raisonnement d’économiste.
    Bon, je ne sais pas si c’est suffisamment clair ce que je raconte, je préciserai si ce n’est pas le cas!

  11. -alexandre: Encore merci : du coup, dans l’esprit de la théorie de l’avantage comparatif, a-t-on imaginé de corréler les performances (à quelque sens que ce soit du terme) d’une économie avec la présence de formes extrêmes de certains caractères institutionnels ?

    J’évoquais par exemple le cas (évident) des paradis fiscaux, mais aussi, par exemple, du plus haut plafond de revenus réels pour scientifiques et ingénieurs (Californie), du cadre de vie le plus idyllique pour des financiers (Dubaï), etc.

    N’y-a-t-il pas là de quoi construire une théorie politique complète compatible avec l’état de la science éco. mais prenant ses distances à la fois vis à vis du libéralisme et de la socdem ?

  12. @ Olivier : On peut tenir un raisonnement tout à fait symétrique vis à vis de la polyandrie, avec des conséquences similaires : la détérioration des termes de l’échange féminins (si tu me demandes encore de faire la vaisselle, je deviens le 15ème mari de Madonna).
    Néanmoins, il y a une bonne raison de penser que la polyandrie serait moins répandue que la polygamie, c’est l’existence d’un écart de corpulence entre hommes et femmes, qui chez tous les mammifères suggère un degré de polygamie plus ou moins grand. A l’appui de cela, si les ethnologues et archéologues ont rencontré des exemples de sociétés pratiquant la polyandrie (le plus souvent, pour compenser des déséquilibres démographiques issus d’accidents) celle-ci est infiniment moins fréquente que la polygamie. Il y a donc de bonnes raisons de penser que spontanément, la polygamie serait plus répandue que la polyandrie.

    @ Confus : Si vous voulez créer une théorie politique sur la base de l’autorisation de migrer, vous pouvez devenir libertarien communautariste : c’est à peu près la base du raisonnement.

  13. à Olivier: En quoi un déterminisme culturel pré-existant est-il en contradiction avec les mécanismes avancés dans ce post?

  14. Il n’est pas si sûr que la "course aux armements" qu’implique la polygamie soit négative pour les hommes. Son effet pourrait être exactement inverse à celui qu’elle a eu sur les éléphants de mer : les hommes seront obligés de mieux surveiller leur ligne pour espérer séduire une ou plusieurs femmes (et, plus généralement, d’investir plus dans leur santé).
    Légaliser la polygamie est peut-être le meilleur moyen de lutter contre la "pandémie mondiale" de l’obésité!

  15. @Milan : ce n’est pas faux, mais suppose que la minceur soit le seul bien positionnel sur le marché du mariage. Or, il y en a d’autres qui entrent en compte (berlines allemandes, montres suisses, etc).
    Mais il est vrai que les courses aux armements provoquées par la sélection sexuelle peuvent produire des effets au bout du compte favorables à une espèce. C’est d’ailleurs par ce mécanisme qu’on explique le développement très rapide du cerveau dans l’espèce humaine : ce ne sont pas ses avantages liés à la survie qui auraient été déterminants (car ils sont en réalité faibles, et les inconvénients sont nombreux : l’intelligence n’est en réalité pas une niche biologique exceptionnelle), mais ses avantages en termes reproductifs.

  16. Le raisonnement sur les conséquences de la polygamie s’applique très bien au problème des millions de "femmes manquantes" en Asie.
    A court terme, de nombreux problèmes en perspective : "course aux armements", sociétés plus violentes, etc…
    A plus long terme, le déficit de femmes entrainera l’amélioration des termes de l’échange des filles relativement aux garçons (e.g. sur le marché des dots) et constitue donc un facteur de rééquilibrage automatique du marché des naissances.

  17. @Confus : "Pourquoi ceux qui ont intérêt à la polygamie ne migrent-ils pas vers des zones où celle-ci est permise"
    Un élément de réponse complémentaire de celui d’Alexandre : Les polygames du Nord ne migrent pas vers le Sud tout simplement parce que la polygamie est déjà officieusement autorisée au Nord. Il n’est pas interdit (et il est courant) d’y avoir une femme et des amantes ou plusieurs amantes. L’avantage comparatif de la reconnaissance institutionnelle de la polygamie est donc sans doute assez limité (sauf pour le polygame du Nord qui veut vivre avec plusieurs femmes dans le même lieu ; une préférence sans doute peu répandue).
    En revanche il suffit de se rendre dans un pays du Sud pour constater que nombre d’hommes du Nord viennent y tirer avantage de leur "position relative" très élevée sur le marché des appariemments amoureux/sexuels (voir aussi "Plateforme" de Houellebecq sur ce sujet).

  18. >> "Il y a donc de bonnes raisons de penser que spontanément, la polygamie serait plus répandue que la polyandrie."

    D’après un article lu dans le Courrier international (d’il y a 2 semaines), la polyandrie se pratique actuellement en Ouzbékistan. Les femmes y auraient plusieurs maris pour palier aux difficultés énonomiques d’un ménage monogame qui n’à qu’un seul revenu.

    Le schéma polyandre a donc sans doute été imposé par le fait que les femmes ouzbèkes n’ont pas encore réussi à acceder à l’emploi dans ce pays ! Conséquence pour le moins paradoxale d’une société patriarcale donc !

    Et puis, reste le problème de la jalousie ( http://www.slate.com/id/2138482 ) !

  19. -alexandre: OK : mais dans ce cas, sauriez-vous s’il existe un terme pour la doctrine politique pendant de ce libertarisme, c’est à dire, un choix fait part une région, une commune, un état, de cultiver certains caractères extrèmes de ses institutions en espérant entretenir son/ses avantages comparatifs ?

  20. @ Pierre et Alexandre : l’application du raisonnement économique à toute situation sociale me gêne un peu, surtout quand il s’agit de démontrer que la polygamie, somme toute, est un choix rationnel pour l’ensemble des acteurs…
    On peut toujours le faire pour s’amuser, mais la pertinence du raisonnement est sujette à caution.
    Je réitère ma critique : si l’enjeu est de montrer que la polygamie est une solution préférable pour les femmes, encore faut-il comparer cette solution à l’ensemble des solutions possibles, c’est à dire monogamie et polyandrie notamment. Or, le modélisateur présuppose que n’existent que deux solutions : monogamie et polygamie. La polyandrie n’est pas jugé comme solution possible, ce qui ne me semble pas très cohérent…

    La où ca commence à faire peur, c’est quand vous dites : "Si l’on observe les flux migratoires, ils tendent plutôt à aller dans le sens des pays polygames vers les pays monogames. Ce qui va dans le sens de l’argumentation" (si je pouvais, je soulignerais la dernière phrase!). Alors, bien sûr vous dites après qu’il y a d’autres déterminants. Mais vous croyez franchement que le déterminant que vous analysez peut jouer?

  21. l’espece humaine est biologiquement polygame comme l’atteste la difference de taille entre les homme et les femmes

  22. j’ai peut etre fait une erreur de manipulation donc je reecris mon commentaire
    l’espece humaine est biologiquement polygame ce qui est attestee par la difference de taille entre l’homme et la femme
    la polygamie a ete interdite dans les pays riches pour des raisons economiques c’est-à-dire pour ne pas eparpiller le patrimoine
    en effet , la monogamie limite la taille de la famille
    en outre , il est clair que l’appetit sexuel de l’homme est tres superieur à celui de la femme ( il ne faut bien sur pas tenir compte des exceptions )
    ceci est confotme à la polygamie de l’espece humaine car cela permet à un homme de s’occuper sexuellement de plusieurs femmes
    dans les especes monogames , l’appetit sexuel de la femelle est aussi intense que celui du male ( par exemple l’espece bonobo )

  23. Aux Etats-Unis, dans l’Etat de Utah…
    Les Mormons se revendiquent chrétiens (car le Christ serait apparu aux indiens d’Amérique).
    Ils pratiquent la polygamie depuis plus de 200 ans.
    Cela fait 2 siècles que le gouvernement américain les persécute pour abolir la polygamie… Sans succès!

    La série BIG LOVE —> un succès 2008 !!
    Et la 3e saisons à partir de janvier 2009

    URL : http://www.hbo.com/biglove/

  24. Intéressant.

    Mais la partie suivante me chiffonne un peu:
    « […] si l’on autorisait la polygamie dans nos sociétés, les hommes feraient plus de dépenses de séduction […] »

    Dans les pays occidentaux, il n’est pas illégal d’avoir plusieurs relations simultanées. Les liaisons polyandres et polygynes (au sens large) existent déjà dans les sociétés occidentales. Sartre et Beauvoir en sont un exemple célèbre.

    Légaliser le mariage ne ferait qu’apporter des avantages légaux aux mariés, et n’aurait à mon avis quasiment pas d’incidence sur la fréquence de cette pratique parmi la population. On démarre rarement une relation avec une personne uniquement parce qu’on en attend des avantages légaux.

    Les personnes dans une relation monogame ne se jetteraient pas soudainement dans la polygamie, simplement parce que les polygames bénéficieraient dorénavant des mêmes droits qu’eux.

  25. Je suis tout à fait d’accord avec Jean-Baptiste (commentaire précédent).
    Cet article est, je l’espère et je le comprends comme cela, de l’humour et un exemple tout-à-fait concret d’individus prenant des lunettes d’économiste pour expliquer des relations sociales. Le marché des célibataires existe-t-il réellement ? Avec votre partenaire (si vous en avez un.e), pensez-vous réellement être dans un système marchand? L’amour et les désirs individuels et inter-individuels sont-ils inconnus dans ce genre de relation ? Vraiment ?
    L’homooeconomicus…
    Et pour défendre cette vision anthropologique, vous êtes prêt à prendre un point de vue très misogyne… Il est bien connu que les femmes ne sont attirées que par les voitures, les montres et de beaux corps (remarquez la chirurgie esthétique et le commentaire d’un internaute montrant cette mesure comme une lutte contre l’obésité)…Et puis si les hommes sont plus musclés que les femmes… Ceci est une moyenne. On invoque souvent à tort la « nature » humaine dont découlerait des règles sociales. Même Darwin ne le pensait pas ! L’évolution n’est pas téléologique. Certains scientifiques pensent cette différence par une répartition différentielle des rôles sociaux (chasse, etc.), donc la cause serait plus sociale que naturelle… L’homme n’est pas fait pour la chasse, il s’est fait pour la chasse.
    Je tenais à préciser car certains pourraient prendre aux pieds de la lettre vos propos…

Commentaires fermés.