Plus vite que son ombre

Qui a dit que les services publics français ne savent pas faire des gains de productivité? Lundi dernier, j’ai été malencontreusement flashé à une vitesse excessive sur une voie rapide (124 km/h au lieu des 110 km/h règlementaires). Le 3 décembre, on m’expédie l’avis de contravention, qui arrive le lendemain. N’étant pas chez moi les 4 derniers jours, je ne découvre la surprise qu’hier soir dans ma boîte aux lettres.

Interloqué d’une telle rapidité, je constate par ailleurs sur l’avis d’amende qu’il m’est offert la possibilité de payer mon amende en ligne! Désireux de savoir si par hasard, je ne serais pas un peu l’homme du 21ème siècle, celui qui n’a jamais de timbres chez lui, je décide de procéder au paiement électroniquement. Mais hier soir il était tard, je remets donc l’opération au lendemain soir (soit aujourd’hui).
Sur mon chemin, à la radio, j’entends que de nouveaux décrets d’application entrent en vigueur aujourd’hui : désormais, un petit excès de vitesse, inférieur à 20 km/h au dessus de la limite, ne sera sanctionné que de 68 euros (ou 45 en payant dans les 15 jours) au lieu de 135 euros/90 euros sous 15 jours auparavant (cette amende ne restant valable que pour les excès de vitesse compris entre 20 et 50 km/h au dessus de la limite. Inutile de dire que j’ai passé ma journée à pester : bien évidemment, mon avis d’amende indique les anciennes sommes, soit 90 euros pour un paiement rapide. A une semaine près je payais moitié moins!
Mais ce soir, en payant en ligne, quelle ne fut pas ma surprise de constater que le montant de mon amende a été ramené automatiquement à 45 euros : les décrets d’application touchent même le paiement en ligne des amendes, de façon on dirait instantanée.
L’envoi de l’amende sous 3 jours; la possibilité de payer en ligne; l’application instantanée de la nouvelle législation; je dois dire qu’il y a des jours ou la modernité me fascine, m’effraie presque.

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Alexandre Delaigue

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