Lycéens français, il est peut-être là le rite initiatique que vous n’aurez jamais à regretter ou relativiser

Moins d’heures de cours par semaine. C’est ce que veulent vos homologues néerlandais. Non, ce n’est pas une revendication pour travailler moins, mais pour travailler mieux (et plus après, mais c’est une autre histoire…).

Remarque 1 : je n’ai pas ramené à des heures hebodmadaires les revendications néeerlandaises. Mais ce que je sais, c’est qu’il y a trop d’heures pour le lycéen français moyen. Et c’est mauvais pour tout le monde, de Finkelkraut à Pink Floyd.
Remarque 2 : les profs travailleraient autant, avec moins d’heures globales. Il y en aurait juste un peu moins (oui, un peu, car j’ai parlé du lycéen moyen : le lycéen en difficulté pourrait avoir des profs disponibles pour lui tout seul – ou presque – sur une partie des heures classe dégagées). Oui, c’est Sarkozyste. Enfin, pas exactement. Moi, je ne suis pas un comptable. Je raisonne en termes de productivité et de méthodes de travail. A budget constant, je vous fais un carton. Dommage que Darcos Sarkozy soit déjà au ministère. On verra ce qu’il fait de ses propositions.
Remarque 3 : Ceci n’est pas un appel au blocage des lycées. Quoique, ce serait une des rares fois où la revendication aboutirait de facto, par l’action (mais ce sont les profs qui capteraient tous les gains).

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5 Commentaires

  1. Le lien est toujours mort, apparemment.

    En fait, je n’ai pas compris la référence à Finklekraut et Pink Floyd…

    Apparemment, le lien marche bien. Pour les références, disons que le message de l’un sur l’école n’est pas forcément celui des autres. Finkielkraut aimerait certainement le temps dégagé pour le travail personnel. Pink Floyd la réduction de l’emprise de l’école sur les cerveaux des enfants et ados.

  2. "les profs travailleraient autant, avec moins d’heures globales"

    On doit pouvoir en déduire qu’ils ne travailleraient pas moins avec plus d’heures. Ce qui justifierait, par exemple, de ne plus payer les heures supplémentaires 🙂

  3. Merci pour l’explication. Je dois avouer que je connais mieux Pink Floyd que Finklekraut, c’est mal ?

    (pour le lien, il a remarché peu de temps après que j’ai posté mon commentaire, désolé pour le dérangement)

    Je n’ai jamais cru à la pertinence de l’opposition entre savoirs et méthodes. Ca fait partie de ces débats qui ne servent à rien, mais occupent lourdement l’espace démagogique et médiatique.

  4. Pour rebondir sur la remarque 2. J’ai toujours du mal à comprendre comment du soutien (donc des heures en plus) pouvait améliorer la situation. Prenons un raisonnement purement économique comme vous savez si bien nous les présenter. Je suis nul en maths (c’est vrai, mais ne le dites pas trop fort). Je suis tellement nul que même ma première heure de maths, j’en perçois subjectivement une valeur proche de 0. J’ai toutes les chances de suivre une fonction d’utilité marginale décroissante : la première heure m’a fait chier, la deuxième encore plus, etc… En fait ce serait plus une fonction d’inutilité croissante que suivrait "l’élève qui a besoin de soutien". Dans ces cas-là, est ce la bonne solution que de lui coller une ou deux heures de plus par semaine, pendant que ses potes jouent au baby au café en face le bahut, avec un prof que déjà, il a pas l’air de pouvoir saquer (c’est vrai que les profs de maths…)

    Plus sérieusement… Je pense que malheureusement une véritable individualisation de l’enseignement ne peut passer par des "moyens constants". Il faudrait au contraire pendant les heures traditionnelles de cours, être en mesure d’aider les élèves en difficultés de manière plus proche que ce que peut faire un prof devant ses 35 élèves… Mais ça, ça couterait très très cher. (2 profs par classe ? des classes de 20 ? et puis quoi encore ??? La dépense publique mon vieux, la dépense publique, tu n’y pense pas ?)

    L’allocation des ressources est-elle bonne ? Si ce n’est pas le cas, on peut déjà améliorer la productivité à moyens constants. Ensuite, tout dépend des objectifs que vous fixez. Je suis convaincu que les bons élèves font trop d’heures et que plus d’heures mieux encadrées aideraient les moins bons. Maintenant, est-ce que ça solutionnerait les problèmes, à moyens constants ? Aucune idée et, au fond, ce n’est pas si grave.

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