Le mythe de l’obsolescence programmée

Arte a récemment diffusé un documentaire intitulé “prêt à jeter”, consacré à l’obsolescence programmée. Le documentaire a apparemment eu un grand succès public, et la critique l’a unanimement recommandé (Telerama-Le Monde-Le Figaro). Vous pouvez visionner le documentaire en vod en suivant ce lien, et pouvez (pour l’instant) le trouver sur youtube.

Comme il m’avait été recommandé par diverses personnes, je l’ai visionné. Ce documentaire est hélas d’une nullité intégrale. Parfois hilarant de bêtise, parfois nauséabond de complotisme, en tout cas, jamais informatif.

“L’obsolescence programmée” est l’idée selon laquelle si les produits que vous achetez se dégradent rapidement (contrairement aux bons vieux produits inusables de nos grands-parents), ce n’est pas un hasard : c’est une machination ourdie par les entreprises industrielles, qui ont trouvé là un moyen de nous obliger à racheter régulièrement leurs produits. C’est une de ces idées qui tient une bonne place dans la conscience populaire, mais qui ne convainc guère les économistes, pour plusieurs raisons.

La première, c’est que l’idée du “c’était mieux avant, tout était solide, maintenant on ne fait plus que des produits de mauvaise qualité qui s’usent vite” est tellement intemporelle qu’on se demande bien quel a été cet âge d’or durant lequel on faisait des produits durables. (à l’époque de ma grand-mère bien entendu : sauf qu’à son époque, elle disait aussi que les produits de sa grand-mère étaient plus solides). Il y a là un biais de perception, le “biais de survie” : vous avez peut-être déjà vu un frigo des années 50 en état de fonctionnement (j’en connais un, pour ma part); vous n’avez certainement jamais vu les dizaines de milliers de frigos des années 50 qui sont tombés en panne et ont terminé à la décharge. Nous avons par ailleurs tendance à idéaliser le passé : je suis par exemple toujours très étonné par les fanatiques qui me racontent, des trémolos dans la voix, à quel point la 2CV Citroen était une voiture “increvable”. Dans celle de mes parents, il fallait changer les plaquettes de frein tous les 10 000 km, le pot d’échappement tous les 20 000, et elle était tellement attaquée par la corrosion (au bout de deux ans) que dès qu’il pleuvait, on avait le pantalon inondé par une eau noirâtre et gluante. Je préfère de très loin les voitures actuelles et leurs pannes d’électronique récurrentes.

Mais il n’y a pas que ces biais de survie et d’idéalisation du passé. Si les économistes sont sceptiques vis à vis de l’obsolescence programmée, c’est que cette stratégie apparemment subtile n’a en réalité aucun sens. Prenons un exemple utilisé dans le documentaire, celui des collants féminins qui filent très vite, au point qu’il faut les changer toutes les deux semaines. Si un collant coûte 4€ et dure deux semaines, à l’issue desquelles les clientes en rachètent un, elles montrent à l’entreprise qu’elles sont disposées à dépenser 104€ par an en collants. Or, fabriquer un collant très solide coûte peut-être un peu plus cher à l’entreprise, mais certainement pas autant que de fabriquer 26 collants vendus 104 euros. Elle pourrait donc réaliser un profit largement supérieur, en vendant par exemple un collant garanti un an (avec remplacement gratuit s’il se file entretemps, pour rassurer les clientes) pour une centaine d’euros.

Bien sûr les choses ne sont pas si simples, et en pratique, beaucoup des produits que nous achetons ne sont pas particulièrement durables. Il peut y avoir deux raisons à cela. La première tient aux contraintes de la production. La durabilité est une qualité désirable; mais il y a d’autres, nombreuses qualités désirables, comme un faible coût de production, ou des caractéristiques spécifiques. Pour rester sur l’exemple des collants, on a supposé au dessus que faire un collant de durée de vie d’un an ne coûte pas cher. Ce n’est pas certain : si faire 26 collants durant deux semaines coûte au total moins cher qu’un seul collant durant un an, alors, il est préférable de fabriquer les produits moins durables – et les consommatrices soucieuses de leur pouvoir d’achat pourront préférer ceux-ci. Si pour que les collants soient durables, il faut qu’ils aient l’apparence de bas de contention, je connais beaucoup de femmes qui préféreront d’autres modèles moins solides.

Un fer à vapeur sous pression est moins durable que le vénérable fer en fonte qui ornait la cuisinière de mon arrière-grand mère; faire passer de la vapeur sous pression dans des pièces métalliques provoque une usure bien plus rapide. Il est aussi nettement plus pratique à utiliser. Une poele recouverte de téflon est moins durable qu’une casserole en cuivre massif; elle est aussi moins coûteuse, et bien plus commode. Comme nous sommes des enfants gâtés par la société de consommation, nous voudrions que tout soit à la fois durable, esthétique, pratique, et peu cher. A la fin du 19ième siècle, les marines européennes avaient cherché à produire des bâtiments de guerre à la fois rapides, dotés d’une énorme puissance de feu, et d’un gros blindage. Mais qui dit blindage et armements dit poids élevé, ce qui nuit à la manoeuvrabilité et à la vitesse. Tout problème d’ingéniérie nécessite d’optimiser entre différentes qualités incompatibles. Bien souvent, la réparabilité ou la durabilité passent au second plan, derrière d’autres qualités, comme le prix. Produire en grande série standardisée permet de réduire considérablement les coûts; réparer est un artisanat qui coûte très cher, parce que dans nos pays développés le travail coûte cher.

A côté de produits peu durables, il est également possible de trouver des produits très durables, mais chers. Un costume sur mesure fait chez un tailleur sera plus beau, conçu avec des tissus de bien meilleure qualité que le bas de gamme que vous trouverez dans le premier magasin venu: il sera aussi beaucoup plus cher. Certaines marques ont fait de la durée de vie élevée leur principal argument commercial (briquets Zippo garantis à vie, piles Duracell et leur lapin qui dure longtemps, voitures japonaises ou coréennes garanties 5 ans, chaussures Church qui durent toute une vie…) ce qui montre que faire des produits à longue durée de vie n’est certainement pas rédhibitoire pour les profits, bien au contraire. Simplement, la durée de vie n’est pas l’unique qualité désirable dans un produit.

Et cette optimisation entre des qualités concurrentes rencontre les aspirations, elles-mêmes variées, des consommateurs. Une observation modérée de mes semblables de sexe féminin m’a ainsi permis de constater que nombre d’entre elles changent très régulièrement de tenue vestimentaire, et qu’elles semblent y attacher beaucoup d’importance. Dès lors, il ne me semble pas absurde d’envisager qu’elles préfèrent acheter 26 paires de collants dans l’année – ce qui permet d’en avoir des différentes – plutôt que de porter toujours les mêmes à longueur d’année. Ce sont peut-être des dindes écervelées qui ont le cerveau lavé par la presse féminine et les diktats de la mode; plus probablement, elles font de leur tenue vestimentaire une façon de manifester leur goût et leur charme.

Et c’est la seconde raison qui explique pourquoi les produits ne sont pas toujours très durables; soumis au choix entre des produits durables et des produits rapidement obsolètes, nous avons souvent tendance à préférer les seconds. Nous aimons la variété et la nouveauté. Consommer n’est pas seulement satisfaire un besoin utilitaire; c’est aussi une source de satisfaction, de démonstration de diverses qualités personnelles à notre entourage. On peut qualifier ces sentiments de frivoles, se moquer de ces gens qui vont se ruer sur un Ipad 2 dont ils n’ont rien à faire; mais constater aussi que les sociétés qui ont voulu substituer à ces caractéristiques humaines la stricte austérité (ha, le col Mao pour tout le monde) n’étaient pas particulièrement respectueuses des libertés, ou de la vie humaine. Et noter que jamais personne ne vous a obligé à acheter quoi que ce soit. Il y a évidemment une pression sociale; et parce que le marché ne peut pas toujours satisfaire tout le monde, nous sommes obligés parfois de nous conformer aux modes de consommation de la majorité, à contrecœur.

Comme vous le voyez, il y aurait largement de quoi nourrir un excellent documentaire, instructif, autour de la question de la durée de vie des produits. Hélas, vous ne trouverez strictement rien de tout cela dans le documentaire d’Arte.

Le documentaire commence par un vieux canard qui ressort à intervalles réguliers : les ampoules électriques. Dans les années 20, un cartel entre producteurs d’ampoules aurait cyniquement établi une entente pour réduire la durée de vie des ampoules électriques à 1000 heures de fonctionnement, alors qu’auparavant, il n’était pas rare de fabriquer des ampoules de durée de vie largement supérieure. Un cartel, voilà qui éveille tout de suite l’attention de l’économiste. Comment fonctionnait-il? Comment empêchait-ils ses membres d’adopter un comportement opportuniste (par exemple, en vendant des ampoules de plus longue durée que les autres, ou des ampoules moins chères)? Le documentaire est muet sur cette question. Tout au plus est-il question d’amendes pour les membres fautifs et de “partage de technologies”. Et d’interminables minutes sur un bâtiment public au fin fond des USA dans lequel une ampoule brille sans discontinuer depuis un siècle, d’une lueur un peu pâlotte, mais qui fait l’admiration des habitants qui organisent des fêtes anniversaire de l’ampoule (on se distrait comme on peut).

Un commentateur chez Aliocha permet de trouver la clé du mystère. Concevoir une ampoule électrique est un problème d’optimisation entre diverses qualités : la luminosité, la consommation, la durée de vie, la couleur. On pourrait ajouter qu’il y a de nombreux problèmes de standardisation : les culots d’ampoule doivent être identiques pour pouvoir passer d’une marque à l’autre; les couleurs doivent être identiques (un lustre avec des ampoules de luminosité différente est très laid et inconfortable, comme chacun peut le constater depuis que le Grenelle de l’environnement nous impose des ampoules à basse consommation qui n’éclairent pas), etc. Il n’est donc pas absurde que les entreprises du secteur aient coopéré pour établir des normes.

Mais comme on le sait depuis Adam Smith, des gens du même métier se rencontrent rarement sans que cela ne se termine par une conversation sur les moyens d’augmenter les prix; et le cartel en question, en plus d’établir des normes, a aussi réparti les zones géographiques entre producteurs, afin de s’assurer à chacun de confortables rentes de monopoles. Le cartel en question a donc fait l’objet de sanctions des autorités antitrust; on peut noter que si le rapport sanctionne les accords sur les prix, il montre que la durée de vie de 1000 heures est un compromis technique entre diverses qualités, et pas une tentative pour escroquer les consommateurs. Une information que bien entendu, le documentaire n’évoque pas.

Poussant vers les années 30, le documentaire nous fait le portrait d’un américain, Bernard London, présenté comme le “père spirituel” de l’obsolescence programmée, pour avoir écrit un pamphlet en 1932 intitulé “sortir de la crise par l’obsolescence programmée“. La lecture de ce document, en fait, n’indique rien sur l’opportunité d’une stratégie des entreprises pour inciter les consommateurs à remplacer leurs produits; la préconisation de l’auteur est celle d’une vaste prime à la casse obligatoire, portant sur tous les produits manufacturés, l’Etat rachetant de façon obligatoire tous les produits à partir d’une certaine durée prévue à l’avance. Une idée économique stupide, mais dans le désarroi provoqué par la déflation et 25% de chômeurs en 1932, celles-ci étaient légion. Alors qu’un quart de la population américaine ne parvenait pas à se nourrir, le gouvernement américain payait les fermiers pour qu’ils abattent leurs troupeaux de vaches, afin de faire remonter le prix du lait. Nous savons aujourd’hui qu’il suffisait de sortir de l’étalon-or et d’appliquer une politique monétaire non-suicidaire pour se sortir de la crise; à l’époque, on ne le savait pas, et on assistait au grand concours des idées farfelues. Nous n’avons pas tellement changé, mais nous avons moins d’excuses.

Surtout, après de longues minutes à interviewer la fille de l’associé du Bernard London en question, le documentaire nous explique que ses brillantes idées n’ont jamais été appliquées, ce qui conduit à se demander pourquoi diable on nous en a parlé. Surtout, pourquoi le documentaire insiste aussi lourdement sur le fait que Bernard London était juif, pour conclure mystérieusement sur “nous ne saurons jamais s’il voulait aider les gens ou simplement faire du profit”. C’est vrai, quoi, les juifs, ils ont toujours des arrière-pensées; Et puis, une bonne théorie du complot qui n’a pas son juif de service ne sera jamais totalement satisfaisante. (22ème à la 25ème minute).

Poursuivant dans les années 50, le documentaire nous montre les débuts de la société de consommation, plaçant l’obsolescence programmée au coeur du système. Il montre une école de design dans laquelle on explique aux étudiants que les produits n’ont pas forcément vocation à être durables (ce qui, si vous avez lu ce qui précède, tombe sous le sens : c’est le métier de designer que de concevoir des produits qui optimisent les différentes caractéristiques) pour s’indigner de ce comportement “non éthique”. Les designers sont opposés aux ingénieurs, que l’on présente comme scandalisés parce qu’on les obligeait à concevoir des produits moins durables que ce qu’ils auraient pu faire.

Ce passage m’a irrésistiblement rappelé cette phrase de J.M. Folz, ancien PDG de Peugeot, qui a déclaré un jour “qu’il y a trois façons de se ruiner : le jeu, les femmes et les ingénieurs. Les deux premières sont les plus agréables, la troisième est la plus sûre”. Il entendait par là que ce que les ingénieurs aiment concevoir n’est pas toujours ce que les clients désirent, et qu’à trop suivre les ingénieurs, on finit par faire des produits hors de prix et qui n’intéressent pas les clients (ayant dirigé Citroen, il savait de quoi il parlait). Etant donnée la mentalité des ingénieurs dans les années 50, il est fort probable qu’ils n’ont pas apprécié de perdre une partie de leur pouvoir dans les grandes entreprises industrielles au profit des services de design et de marketing, et regretté de ne plus pouvoir fabriquer ce qui leur plaisait. Il est certain que tout le monde, consommateurs et entreprises, y a gagné.

C’est vers la 45ème minute que le reportage nous offre son plus beau moment surréaliste. C’est qu’il y avait une alternative à la consommation jetable caractéristique de nos sociétés modernes; elle se trouvait derrière le rideau de fer. Là bas, on trouvait des ingénieurs soucieux de produire de la qualité, des produits éternels. Une entreprise d’électricité est-allemande avait même conçu une ampoule électrique de bien plus longue durée que ce que l’on trouvait à l’Ouest; dans le bloc communiste, on produisait pour durer. J’ai eu du mal à réprimer mon hilarité, me souvenant des multiples blagues de la RDA, dont les habitants ne manquaient pas de moquer la piètre qualité de leur production nationale (vous savez comment doubler la valeur de revente d’une trabant? En faisant le plein). Je me souviens aussi que la meilleure façon de faire pleurer un habitant des pays de l’Est, à l’époque, était de lui faire visiter un supermarché occidental (expérience vécue). Etrangement d’ailleurs, lorsque le rideau de fer est tombé, la première chose que les allemands de l’Est ont faite a été de se ruer sur les biens de consommation fabriqués à l’Ouest; l’horrible société consumériste leur semblait manifestement plus attrayante que leurs propres produits. Quant aux usines Est-Allemandes, elles étaient tellement efficaces qu’elles ont toutes dû fermer. Le documentaire suggère à demi-mot que les industriels de l’Ouest ont voulu se débarrasser de ces compétiteurs redoutables, peu au fait du grand complot pour obliger les consommateurs à acheter sans cesse.

A ce stade, on se demande s’il faut rire ou pleurer face à ce spectacle lamentable. Le reportage se termine sur les problèmes de durée de vie des premiers Ipods, dont la batterie (impossible à changer) avait fâcheusement tendance à tomber en rade au bout de 18 mois de fonctionnement. Là encore, aucune autre explication qu’un sinistre complot pour exploiter le consommateur n’est fournie. Il est fort possible qu’Apple ait négligé la durée de vie au profit du design et de contraintes de fabrication; ils sont coutumiers du fait, mais les acheteurs de produits Apple semblent vouloir obstinément acheter leurs produits hors de prix, mais tellement jolis. Le principal plaignant, après qu’une avocate lui ait fait bénéficier d’un système judiciaire américain toujours prêt à faire payer des indemnités par les grandes entreprises pour tout et n’importe quoi, ne s’est d’ailleurs pas privé de se racheter un Macbook à 2000 dollars par la suite (son cerveau ayant été probablement lavé pour qu’il ne voie pas les ordinateurs portables concurrents, vendus deux fois moins cher et avec des batteries amovibles).

Le fil rouge du reportage se termine – un espagnol ayant essayé, très difficilement, de réparer son imprimante à jet d’encre parce qu’il ne voulait pas en changer, suivant les conseils des vendeurs lui suggérant plutôt d’en acheter une neuve pour une trentaine d’euros. Sa situation est mise en abîme avec celle du Ghana, qui reçoit par containers entiers du matériel informatique jeté dans les pays développés. Le documentaire insiste lourdement sur le parallèle entre ces africains sages qui ne gaspillent pas, par opposition à ces occidentaux gaspilleurs qui mettent leur matériel à la poubelle à la moindre occasion. Là encore, l’explication économique est simple. Comme le montre l’exemple de l’espagnol essayant de réparer son imprimante, réparer certains matériels consomme énormément de temps; au Ghana, récupérer des choses utilisables dans le matériel informatique jeté prend aussi énormément de temps de travail, occupant des familles entières sur des décharges. cela ne représente aucune sagesse africaine particulière; dans nos pays développés, les produits fabriqués en grande série ne coûtent pas cher, parce que nous disposons d’un immense capital productif; par contre, le travail est très cher. La situation est inverse dans les pays en développement. Résultat? Chez nous il est bien moins coûteux de racheter du matériel neuf que de consacrer du temps de travail à le réparer. Au Ghana, le travail est abondant et ne coûte (et ne rapporte) presque rien. Le documentaire se garde bien de demander à ces gens qui passent leurs journées à farfouiller dans des ordures quelle existence ils préféreraient : la réponse n’aurait pas cadré avec le ton général.

A la fin de ce document manipulateur, complotiste, qui n’explique rien, on se demande comment on en arrive à réaliser une chose pareille. L’explication est en filigrane dans le document, qui nous montre avec des trémolos dans la voix off des conférences sur la décroissance, et qui donne la part belle à Serge Latouche, le grand prêtre du mouvement. On comprend alors que nous ne sommes pas face à une entreprise d’information, mais à une entreprise de morale, selon le concept défini par le sociologue Howard Becker. Le but du documentaire n’est pas d’informer, mais de convertir les mécréants. C’est ce qui conduit la réalisatrice à nous vanter les collants indestructibles, sans une seconde confronter son propre comportement de consommatrice à son discours.

Ce qui est plus étonnant, c’est de voir l’unanimité de la critique journalistique et des responsables d’Arte, qui ont gobé sans sourciller et applaudi à un documentaire qui est une énorme faute professionnelle. De journalistes, de documentaristes, on attend qu’ils nous informent de la façon la plus intègre possible. Que l’objectivité absolue soit impossible à atteindre, soit; mais elle est le standard d’éthique professionnelle qui devrait guider ceux qui nous informent. A préférer les entreprises de morale aux entreprises d’information, il est à craindre que la profession journalistique soit en bonne voie d’obsolescence programmée.

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Alexandre Delaigue

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50 Commentaires

  1. Qu’est-ce que c’est que cette discussion de comptoir !
    A une enquête argumentée, vous opposez des "On sait bien que", des "multiples blagues de la RDA", etc.
    Est-ce qu’on fonde une argumentation sérieuse sur des lieux communs des préjugés et des blagues ?
    Est-ce que les multiples blagues sur la RDA prouvent qu’un groupe d’homme en RDA ( peut-être étant-ils même anticommunistes qui sait ? ) n’ont pas pu inventer une ampoule durable ?
    C’est le passage me plus navrant de votre argumentation, mais il reste du même niveau que le reste.
    A ne plus vous lire…

    Réponse de Stéphane Ménia
    Ah, chacun voit les enquêtes argumentées où il veut. Heureux de ne plus vous compter parmi nos lecteurs…

  2. Le tord de cet article est de considérer l’acte d’achat comme étant forcément raisonné alors que c’est un lieu commun de le considérer comme irrationnel.
    Quand un consommateur choisit un produit, je ne pense pas que la longévité du produit soit prise en compte de manière significative, il est donc naturel qu’un fabricant mette l’accent sur des paramètres plus décisifs souvent liés à la réponse à une frustration immédiate.

  3. Qu’il s’agisse des arguments pour le "principe" de "l’obsolescence programmée" ou contre l’article en question, l’important – et le plus délicat- pour le lecteur est de garder un minimum de discernement…
    Petit détail quant au § 4 du présent article, et pour avoir utilisé quatre 2 cv citroen..celles-ci ne nécessitaient pas le changement fréquent des plaquettes de freins puisqu’elles n’étaient pas équipées de freins à disques,la ligne simplissime d’échappement durait bien plus longtemps, et n’exagérons rien, l’oxydation ne produisait pas ses effets aussi rapidement que dès la 2de année…Bref, il ne sert à rien de contrer les inepties d’un documentaire par d’autres inepties…les deux y perdent en crédibilité…
    Certains points semblent émerger des réactions: le gaspillage , la versatilité, la stimulation de l’envie, la perte de pouvoir des ingénieurs au profit des financiers, la promotion de produits superflus pendant que d’autres besoins plus fondamentaux ne reçoivent pas de réponses….questions de priorités, de réflexion, de valeurs…etc..et finalement, équation des plus complexes.. S’informer devient ainsi une nécessité, mais encore faut il être vigilant quant aux "informations" reçues..et qui elles aussi deviennent parfois très vite obsolètes.

  4. C’est un propos souvent avancé que ceux qui constatent que le monde est dominé par l’économie seraient antisémites. Je signale quand même que nous ne sommes pas tous des youssouf fofana . quand à faire des objecteurs de croissance une secte c’est là aussi une façon de ne pas réfléchir au fait incontestable que la croissance n’est pas prolongeable à l’infini sur une planête finie et qu’au delà d’un certain niveau de vie (niveau de consommation serait plus approprié) il n’y a pas de corélation entre bonheur et PIB. Réduire le gaspillage et favoriser l’égalisation des niveaux de consommation permettrait de sortir de la misère les uns sans que les autres se sentent moins bien. Au contraire : si tous ont accès au nécessaire il n’y a plus cette inquiétude latente de tomber dans la misère.

  5. Je suis designer, et de l’obsoléscence programé il y en a, arété de vous leuré.
    Les produits sont consus pour avoir une durée de vie estimé à la durée de vie de la garantie dans la plupart du temps.

  6. Sur le plan philosophique, la recherche de bien matériels, quête sans fin, pousserait également selon certains au phénomène de surconsommation et s’interrogent sur la différence entre fin et moyens dans notre existence.
    Sur le plan scientifique, on évoque l’empreinte écologique de notre consommation : l’essentiel de nos déchets n’est pas traité, certaines ressources naturelles sont en effet épuisées ou en voie de l’être et l’agriculture intensive est un facteur de réduction de la biodiversité.
    Sur le plan psychologique, le consumérisme peut entraîner une continuelle frustration (encouragée par les modèles, les jalousies et les désirs alimentés par la publicité) qui engendre mal-être et parfois les comportements aggressifs qui en découlent.
    Sur le plan social, lorsque la consommation devient la valeur centrale de la société, l’être humain peut devenir lui aussi un "produit" qui doit "savoir se vendre" et qui doit entrer "en concurrence", "en guerre", avec tous et autrui. La cohésion sociale et les valeurs humaines sont alors mises au second plan lorsque ce principe s’applique sur fond de crise économique et sociale entraînant une pression et une détresse morale, voire un isolement social, que même la consommation ne parvient pas à atténuer.
    Un autre aspect social est le paradoxe d’Easterlin lié au paradoxe de l’abondance: le bonheur généré par une richesse plus élevée est éphémère, au bout de deux ou trois ans 60% de la satisfaction liée a celle-ci disparait. Le Bonheur intérieur net stagne malgré l’accumulation des richesses. Selon Daniel Cohen, « ce sont les augmentations de la richesse qui sont le déterminant du bonheur, pas son niveau, quel que soit celui-ci », ce qui donne deux interprétations: soit la consommation est semblable a une drogue, demandant sans cesse des nouveautés à consommer ce qui va à l’encontre des limites écologiques, soit elle est lié à la théorie des « sentiments moraux » développé par les économistes Adam Smith et Albert Hirschman , basé sur la nécessité d’être reconnu par les autres, par vanité et rivalité, impliquant un perpétuel dépassement d’autrui.

  7. Je trouve votre analyse de ce reportage plus qu’approximative (je parle du reportage, non pas de votre analyse de l’industrie qui est souvent juste). Bien qu’il comporte quelques erreurs, vous inventez des propos qui ne sont pas tenus dans ce reportage. Si ce n’est au sujet des ampoules, il n’y est pas question de complots mondial inter-entreprises visant dégrader la qualité des produits. Il est de plus fait par deux fois mention que obsolescence programmée est de susciter l’envie chez le consommateur de se débarrasser de son objet pour un neuf avant qu’il ne soit nécessaire de le faire (donc le consommateur a souvent le choix). Pas uniquement de lui vendre un objet qui va cramer en moins de deux semaines.

    Le point qui m’a le plus choqué est que votre article laisse entendre que ce reportage flirte avec l’antisémitisme (en tout cas Nicolas – intervention 10 – l’a compris comme ça). Si le journaliste insiste sur le fait que London était juif qui, entre autre, agissait pour sa communauté, c’est justement pour montrer qu’il a pu être un philanthrope et non pas un simple industriel avide d’argent. Car telle est la conclusion qu’on aurai pu facilement tirer sans cette précision. Pour être clair, votre histoire du "juif de service" vous fait faire une bonne phrase et vous donne un coté provocant mais est injuste.

    En dernier point, je dirai qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. en effet il est à mon sens de mauvaise foi d’essayer de justifier le fait qu’Apple n’a pas été foutu de mettre un capot en plastique donnant accès à la batterie de l’Ipod sous prétexte qu’"Il est fort possible qu’Apple ait négligé la durée de vie au profit du design et de contraintes de fabrication". La moindre télécommande, la moindre radio est doté de cette "technologie" du capot. Apple a délibérément empêché l’accès à la batterie et s’est donné un mal de chien pour ça (pas de vis apparentes -> un objet plus compliqué à fabriquer). Un exemple concret : Changer le disque dur de mon ordinateur HP m’a pris moins de 5 minutes (deux vis et un capot sous l’ordi). Vous pourrez vous rendre compte ici http://www.macbook-fr.com/powerb... qu’il n’y a pas moins de 5 pages d’explications pour réaliser la même opération sur un poxerbook. Car Apple, sur ce modèle, à délibérément mis en œuvre un système visant a faire échouer toute tentative de réparation.

  8. Je tiens à remercier Alexandre pour son article fort instructif :

    En effet ayant vu le reportage, je l’avais supposé rationnel et éducatif, et ayant pris la peine de donner plusieurs points de vues différents sur le sujet. Mais se blog ma fait comprendre ma "naïveté".

    Il m’a fallu lire cet article pour me rendre compte qu’il est la voie de la raison =>
    L’opinion d’un seul homme devant son PC s’acharnant à discréditer de toutes les manières possible un reportage qu’il n’a simplement pas aimé… est vraisemblablement plus juste q’une équipe entière rassemblant des enquêtes différentes à travers la toute la planète.

    Grace au flair d’un homme, je peux maintenant dormir sur mes 2 oreilles car je ne suis ni victime ni acteur de l’obsolescence programmée qui de toute façon n’existe pas.
    Arte dis n’importe quoi, je zappe sur TF1 dé que j’aurais acheté une nouvelle TV.

  9. Alors déjà, le premier argument ne tient pas la route, l’idée qu’on dit toujours "c’était mieux avant", et que l’époque de nos grand mère était pareil, avec des frigos qui tiennent pas longtemps dans les années 50; tout simplement parce que ce docu montre que dans les années 50 l’obsolescence programmée était déjà la règle, et le docu ne parle pas d’une période mystique du "avant", mais donne des dates précises sur tout ce qu’il dit, et explique l’histoire précise du développement de l’obsolescence programmée. Donc déjà, une première preuve de désinformation de votre part, vous qui dénoncer celle supposée des autres.
    Ensuite, je vais pas commencer à faire la critique de tes arguments économiques ça prendrait trop de temps, je dirais juste que ton idée selon laquelle les pauvres industriels sont tiraillés entre divers objectifs (luminosité, basse consommation, durabilité… pour les ampoule par exemple) et du coup choisisse rationnellement de se concentrer sur d’autres objectifs que la durabilité est tout simplement débile. Oui, ils ont plusieurs objectifs mais ils peuvent très bien augmenter largement la durabilité s’ils le veulent, les ingénieurs en sont capables ils l’ont déjà fait; s’ils ne le font pas c’est tout simplement parce que c’est pas dans leur intérêt que le consommateur achète une ampoule tout les 25 ans. Et, en montrant qu’en RDA c’était différent et les ampoules durait 25ans au lieu de 3 mois, le documentaire, loin de faire l’éloge de l’économie soviétique, montre juste que lorsque les objectifs sont différents (à savoir d’augmenter la durabilité des produits plutot que de la réduire à tout prix) les résultats changent complétement. Et tu ne me feras pas croire, que les ampoules qui durent 25 ans, éclaire vraiment très mal et que c’est pour ça qu’on ne veut pas en produire. C’est évident que faire des produits durables n’est pas dans l’intérêt des industriels, il suffit de regarder quelques exemples. Bon, effectivement on peut encore rappeler l’histoire du collant qui ne s’effile pas et qu’on retire du marché, puisque cela provoque des troubles économiques; argument qui est valable malgré ta mauvaise critique. On peut aussi rappeler que l’entreprise d’appereils photos Leica, après avoir lancé temporèrement le Leica M, qui dure toute une vie, a connu les plus grosses difficultés économiques de son histoire, et l’a donc retiré du marché. Bref, ta critique est complétement orienté idéologiquement, et ce qui te dérange dans ce docu n’est surement pas les arguments qui seraient pas pertinents, mais le fait qu’on dénonce un systême économique que tu adore pour des raisons qui me dépasse et que tu veut défendre à tout prix. Par ailleurs, je ne voit pas de quels économistes tu parle, quand tu dis qu’ils sont tous suspicieux à l’égard de l’obsolescence programmée, tu ne donne aucun nom, et si tu en donné je pense que ce serait des économistes de droite libérale qui défendent eux aussi le même systême, qui marche si bien puisque les inégalités sociales ne s’accroissent apparement pas, les richesses ne se concentrent pas de plus en plus dans les mains de quelques uns, et on ne détruit pas non plus la planète avec notre surconsommation, et le développent est totalement durable puisqu’on lui a accolé cet adjectif qui sonne bien et le fait passé pour ce qu’il n’est pas. Donc je n’ai jamais entendu parlé de ces économistes suspicieux à l’égard du concept, et s’ils existent on sait bien quel modèle ils défendent. Donc voila au risque de passer pour un gauchiste paranoïaque, je te dis que ta critique est ridicule, idéologique, repose sur des raisonnements économiques qui ne tiennent pas, et que l’obsolescence programmée est une réalité que tu refuses de voir, puisque le systême éonomique actuel est si génial, et gentil, et tout le monde il est content.

  10. @votre critique est ridicule et idéologique: Votre critique manque de coherence. Selon vous les industrialistes sont plein d’avarice. Selon vous aussi les consomateurs voudraient des produits qui durent plus longtemps. Donc, il y a une niche a remplire. Quelqu’un qui produit des produits qui durent plus longtemps pourrait se faire un fric fou et mettrait a la rue tous ses competiteurs. Comment se fait il alors que tous ces industrialistes qui sont avares et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez se font les un les autres ce cadeau en or au lieu de decider de gagner un paquet de fric immediatement? Si effectivement cela a lieu peut etres par la stupidite des industrialistes, la solution est claire pour vous. Trouvez des investisseurs (il me semble que beaucoup de monde croit cette histoire d’obsolecense programmee donc trouver des investisseurs devrait etres facile) et lancez vous a la conquete de cette enorme opportunite. Engagez des ingenieurs et vendez des ampoules qui durent 25 ans! Si vous avez raison, vous gagnerez beaucoup d’argent et en plus vous aurez sauve la planete. Comme on dit en anglais: "Put your money where your mouth is or shut up."

  11. Intéressante critique mais vous oubliez notamment un point : un documentaire est un produit culturel et à ce titre il est comme tous les produits industriels soumis à des contraintes de production et à la loi du marché. Il n’y a pas d’exception culturelle. De même qu’on n’oblige pas les consommateurs à acheter les produits non durables, on n’oblige pas les téléspectateurs à regarder les films et encore moins à croire ce qu’ils racontent. Par ailleurs, un documentaire n’est pas du journalisme : il n’est pas demandé à l’auteur une information objective mais d’adopter un angle, un point de vue, de créer une œuvre qui peut susciter le débat. C’est donc parfaitement réussi. Vous prenez finalement une posture morale en demandant à ce que les produits d’information soient déontologiquement acceptables alors que vous n’exigez pas que les produits industriels le soient. Ils sont pourtant eux aussi le fruit de la main invisible et peuvent bénéficier des mêmes excuses. Si on incrimine l’auteure dudit documentaire pour faute professionnelle et on dénonce le complot des responsables politisés de l’audiovisuel qui lui ont permis de diffuser son poison alors on doit le faire aussi pour les industriels. Au fond, si on applique la grille de réflexion que vous avez utilisée pour critiquer ce documentaire à votre propre critique, on retourne à la case départ.
    Toutefois votre argumentaire ne manque pas d’idées intéressantes et instructives mais malheureusement un peu noyées dans la mauvaise foi, la rancœur et l’approximation (à ma connaissance ce n’est pas le Grenelle de l’environnement qui a imposé les ampoules à basse consommation, la fin des ampoules à incandescence était programmée avant et au niveau mondial). On tombe aussi dans le goût personnel : les ampoules à incandescence éclairent mieux que les LBC ("c’était mieux avant"). A ce compte-là on peut trouver aussi que la bougie ou la lampe à huile avaient un autre charme tout de même… Quant à l’imprimante qui coûte 30 euros et qu’on s’entête "bêtement" à vouloir réparer, je l’ai vécu : ce n’est pas 30 euros mais 400 euros pour une imprimante photo vous permettant de faire votre boulot et quand cela représente vos revenus mensuels, vous pensez autrement.
    En clair, vous ne choisissez que des exemples qui viennent appuyer votre démonstration , exactement comme le fait la documentariste. C’est de bonne guerre. Un point partout.

  12. Bonjour à tous,
    ce point de vue est intéressant mais où est réellement le fond du problème. Pourquoi avons nous ce comportement, ce besoin de consommer. Cela n’a rien de futile ou je ne sais quoi. Tant que nous nous identifierons à notre égo il n’en sera autrement. Chacun a cette responsabilité envers lui et les autres. La libération spirituelle peut faire sourire beaucoup d’égo mais est la seule voie pour sortir de la soufrance que l’attachement à l’égo nous procure. Pour ceux qui éprouveraient le besoin de se libérer de cet attachement aux choses (objets, pensées, émotions…)voici d’autres auteurs: Eckhart Tolle, Krishnamurti, Arnaud Desjardins…
    Si ce message peut permettre à ne serait-ce qu’une personne de s’intéresser à la nature de l’égo et au dysfonctionnement qui est à l’origine de nos travers, il aura atteint son but…
    Bonne soirée à tous
    Xavier

  13. J’ai trouvé très intéressante l’intervention de Hugues (77) sur les principes du marketing et en particulier la difficulté de tenir dans notre système quand on se trouve sur un créneau haut de gamme et durable. Votre propos était de répondre au documentaire, mais je pense que les idées de Hugues auraient mérité une réponse plus longue que celle que vous lui faites sur les logiciels (factuellement fausse d’ailleurs).

  14. A un moment vous parlez de la mode (pour les collants) pour justifier le fait d’acheter sans en avoir besoin. Mais c’est de l’obsolescence programmée par la mode elle même! J’irais pas jusqu’à soupçonner un complot, mais ça participe de fait au gaspillage…

  15. Je n’ai que survolé votre billet. Je vous avais découvert dans l’émission Arrêt sur Images concernant les documentaires Bankster, et votre prestation n’était pas convaincante.

    Ici, vous admettez qu’il puisse y avoir des cartels, mais vous refusez d’admettre qu’ils se soient mis d’accord pour diminuer la durée de vie des objets. Ridicule. En physique, on aime prendre des cas limite. Comme cas limite, imaginez une entreprise qui vend des ampoules à durée de vie 500ans de fonctionnement; et imaginez une croissance démographique nulle. Alors, que se passe-t-il? L’entreprise fabrique les ampoules nécessaires, puis met la clé sous la porte. C’est pourtant clair, non? Et bien, maintenant revenez de manière continue vers le cas réel, et vous comprendrez qu’il n’y a rien d’aberrant à avoir des entreprises qui se mettent d’accord sur une durée de vie.

    Réponse de Stéphane Ménia
    “Je n’ai que survolé votre billet”. Et vous parlez ? Essayez le silence.

  16. Vos propos sont aussi risibles que les travers que votre "analyse" prétend mettre en lumière.

    Malgré ses erreurs et ses défauts, et comme d’autres vous l’ont déjà fait remarquer dans les commentaires, celui-ci dit au final bien plus de choses étayées que vous ne le faites, pétri que vous êtes de vos certitudes et de vos stéréotypes, et surtout de votre peur de tomber dans le piège du conspirationnisme : sérieusement, ça suinte de chacune de vos phrases, autant je m’en méfie naturellement (et j’ai d’ailleurs pris des pincettes au fur et à mesure que le docu avançait), mais chez vous ça semble être obsessionnel. Voire idéologique, à voir les grandes lignes des idées que vous défendez. Vous êtes un cliché vivant.

    En tout cas c’est vraiment très rigolo à lire. A défaut de quelque chose de réellement constructif, j’aurai beaucoup ri. C’est d’ailleurs doublement amusant d’avoir trouvé votre texte via un site de fans d’Apple, tout échaudés que l’objet de leur fétichisme soit critiqué. 🙂

    Réponse de Stéphane Ménia
    Franchement, vous savez quoi ? Essayez la drogue. Elle vous permettra de relire votre commentaire et de constater à quel point il est vide. En fait, vous faites partie de ces gens dont on adore lire les insultes. Elles sont la preuve d’une certaine pertinence.

  17. Jamais lu un article aussi pitoyable de nullité que le votre. il fait rire jusqu’au bout du monde, merci.

    Réponse de Stéphane Ménia
    Un pas de plus vers la plénitude. Merci.

  18. Très bien votre Blog…surtout très drôle.

    Ce que j’apprécie au plus haut point, ce sont vos réponses aux commentaires (surtout celles de Stéphane). Très bonne idée de les avoir mis en rouge. La couleur du prof qui corrige les copies et qui n’hésite jamais à humilier et rabaisser. Bien fait pour les débiles qui essaient du haut de leur chaire d’ignorance de vous apporter une contradiction aussi vaine que pertinente.
    Ils n’ont rien d’autre à faire ? Je sais pas moi, euthanasier (Keynes) les économistes par exemple..

    Réponse de Stéphane Ménia
    Incitation au meurtre ?

  19. Bonjour, il me semble que votre critique est très caricaturale et vous déformez énormément les propos qui sont tenus dans le documentaire ( que j’ai visionné bien évidemment sinon je ne me permettrait pas de critiquer votre critique).
    1) L’âge d’or des produits durables est très clairement précisé dans le documentaire, contrairement à ce qui vous dites. L’obsolescence programmée est apparue en même temps que la production de masse, aux environs des années 20. Vous n’avez pas du être assez attentif.
    Vous vous contentez de comparer l’obsolescence programmée du temps de votre grand mère avec celle d’aujourd’hui, ce qui n’a que peu d’intérêt en fait puisque ce n’est pas du tout le propos du documentaire.
    2) Vous dites que l’obsolescence programmée n’a pas de sens car il est moins rentable de vendre beaucoup de produits fragiles et bons marché que peu de produits solides et chers. Sans rire, vous n’avez pas compris l’astuce ? Elle consiste tout simplement à vendre des produits fragiles et éphémères presque aussi cher que des produits solides et durables. Toute la finesse consiste à ajuster le prix pour un gain optimal. L’argument du consommateur mécontent serait pertinent si la pub ne venait pas s’en mêler.
    2) Vous parlez de "liberté de consommation", d’envie de consommer, de mode, etc…
    Mais l’obsolescence programmée s’appuie en grande partie sur la psychologie du consommateur. Vous n’avez pas compris l’enjeu de la pub ? Vous pensez peut-être que le gène du sac à main existe chez la femme ? Ou encore que roulez en 4×4 dans Paris est le summum de la liberté ? La société de consommation repose avant tout sur le désir de consommer, et c’est bien mis en valeur dès le début du documentaire avec un discours on ne peut plus clair.
    3) Vous passez sous silence tout ce qui concerne le gaspillage des ressources naturelles, la pollution, la problématique de la croissance…
    Étonnant, c’est pourtant un aspect très important de ce documentaire.

    Bref, j’ai la sincère impression que vous êtes passé complètement à côté de ce documentaire ou alors il a tellement dérangé vos préjugés et vos certitudes de consommateur modèle que vous avez fait un "rejet", votre esprit refuse de voir la vérité en face, elle vous fait trop mal sans doute.
    Avez-vous vu le film Fight Club ?
    Je suis prêt à parier que vous avez du le trouver à vomir, cela dit, je peux me tromper…

  20. Bonjour ,

    j’ai vue il y a quelques années, un excellent reportage sur la machine a coudre, et entre autre, sur Singer . Comment , grâce a des cours gratuit, il a réussie a inonder le marché américain, en proposant pour la première fois le "crédit".

    Ces premières machines, très ( trop ) robustes , étaient quasiment increvable . Il y en avait d’ailleurs une chez mon arrière grand-mére, et qui fonctionnait a merveille. La socièté Singer à alors proposée d’échanger gratuitement, les anciens modéles , contre leur nouveau modéle… bien moin résistant. Il ne faut pas se leurrer, une société qui vend un produit avec une durée de vie de 50 ans est vouée a la faillite !

    Sinon, je me pose une question simple.. je posséde des couteux de cuisines possedant un tranchant redoutable , que j’utilise réguliétement. Ceux ci restent extremement affutés pendant des mois. Comment se fait-il qu’une pauvre lame de rasoir, n’ayant a couper que des poils de barbes, ne coupent plus rien aprés 2 semaines ? J’ai lu sur le net, qu’une société allemande allait vendre une lame garantie 10 ans.. en céramique. A voir…

    Pour finir, une de mes collégues, est allée en stage dans un BE qui développait une machine a laver, en regardant le cahier des charges, le premier critére était "axe du tambour , durée de vie : 5 ans". Pourquoi 5… mystére..

    Cordialement

    Franck

  21. Bonjour,
    Concernant une imprimante de marque EPSON, si je veux imprimer en noir et blanc (ou nuances de gris), il faut que je fasse "propriétés" >> "avancées" >> troisième onglet, et là, j’ai la possibilité de régler mon choix.
    Beaucoup de clics je trouve pour une option pas si avancée que cela à mon goût.
    Je pense qu’ils veulent tout simplement me vendre plus de cartouches de couleurs que mon besoin ne nécessite. Faux ?

  22. La durée de vie d’un produit suit une courbe qui s’appelle la courbe en baignoire.

    Au début de la vie d’un produit il y a un risque de panne, mise en place des différentes pièces couverte par la garantie, puis les pièces se étant en place, le mécanisme fonctionne normalement, le risque de panne est pratiquement nul. Puis à la fin de la vie du produit le risque remonte jusqu’à la casse.

    Il y en a un qui l’a très bien compris, c’est Darty qui vous vend une extension de garantie de deux ou trois ans suivants les cas. Pour rire j’ai demandé un jour à pouvoir acheter deux extensions de garantie, refus du vendeur, ce n’était pas possible. La bonne blague, là on tombait pile dans la remontée de la courbe en baignoire et la probabilité de panne était de 1.

    Tiens un dernier, mes beaux parents ont un réfrigérateur Bosch acheté en 1960, il fonctionne toujours…

    Obsolescence programmée existe bel et bien et elle est tout autour de nous, affirmer le contraire est un fieffé mensonge.

  23. Bonjour…

    J’ai vu le documentaire, j’ai lu la critique, j’ai lu les réponses d’un coté et de l’autre…

    Suis-je intelligent, suis-je naïf, suis-je particulièrement bon public?

    Toujours est-il que j’ai vu des argumentations sensées des deux cotés, et de la mauvaise foi partout également.

    Finalement c’est le propre de toute argumentation. On réagit sur un sujet, dans un sens ou dans l’autre, parce que l’on prend parti. C’est vrai pour votre critique, c’est vrai bien entendu pour le documentaire, tout comme c’est vrai pour l’ensemble des médias d’expression, c’est à dire les différentes formes de presse bien entendu, mais également la littérature, la peinture, la musique (qu’elle soit ou non accompagnée de texte, d’ailleurs), la photographie, etc.
    D’ailleurs connait-on une presse qui soit neutre? Lit-on les mêmes éditoriaux dans le Figaro ou bien dans le Canard Enchaîné? Voit-on les mêmes unes dans le Monde ou bien dans la Dépêche du Midi?

    Pour moi le mérite de ce reportage, qui exprime forcément le parti-pris de son auteur, est à mon avis d’inciter le public à se poser des questions qu’il n’avait pas prévu de se poser, de réagir à des idées qu’il n’avait pas croisé. Même si le fond est en partie subjectif, de toutes façon l’objectivité est une douce illusion. (Autrement pourquoi apprendrait-on l’argumentation à l’école, assez tard d’ailleurs? Si l’objectivité était la norme, l’argumentation serait superflue.)
    Après ce reportage, j’espère que des gens vont être amené à se poser des questions sur leur propre mode de vie et de consommation.

    Se rendre compte, peut-être, que c’est bizarre d’avoir cinq téléphones en état de marche qui ne servent à rien dans un meuble, alors que finalement le téléphone n’est pas si indispensable.

    Que de changer de télé tous les cinq ans, ça n’est peut-être pas nécessaire non plus.

    Que de faire à manger ça prend du temps, oui, mais ça coûte aussi bien moins cher que d’acheter du surgelé, et quand plus c’est bon pour le moral parce que ça fait, ENFIN, faire quelque chose d’utile. (Qui n’a jamais eu l’impression d’être outil sociétaire plus que quelqu’un, en faisant son travail?)

    Que c’est quand même bizarre que ce produit de nettoyage, il ne marche pas aussi bien chez moi que dans la télé, et que tiens, ma grand-mère elle fait tout au savon de marseille et ça va aussi vite, et en plus chez elle la cuisine elle ne sent pas le canard WC…

    Que à tout prendre, quand j’avais pas d’argent mais du temps pour rêver, est-ce que je n’étais pas plus heureux que maintenant que j’ai l’argent pour m’offrir tous mes vieux rêves, mais du temps ni pour en profiter, ni pour en créer de nouveaux?

    Comme vous l’aurez compris avec ces exemples qui n’ont que peu à voir avec l’économie, je n’espère pas que le public de ce reportage monte à l’assaut des industries et des gouvernements (encore que je le souhaite sincèrement), mais simplement qu’il se pose des questions qui les amène à trouver des solutions viables, à heuteur de leur possibilité, c’est à dire tant dans leur vie privée que, pourquoi pas, dans leur vie professionnelle…

    Voilà, là-dessus je vais me coucher, et réfléchir à comment je peux faire pour être plus responsable, en mettant en balance le négationnisme décroissant du reportage avec votre négationnisme économiste.

    En vous souhaitant une bonne continuation.

  24. Inutile de débatre sur le fond. Votre argumentaire n’est fouillé qu’en apparence. En fait il est simplement très (trop) long. Il n’est basé que sur des "je pense que", "je connais des femmes qui" (ridicule de prétention), à l’opposé de toute démarche scientifique. Vous assénez des lieux communs sur le métier d’Ingénieur auquel visiblement vous ne connaissez rien. Vu vos arguments, question se pose même de savoir ce que vous connaissez à l’économie. Vos virulences d’un autre âge contre l’ex bloc soviétique prouvent simplement que l’idéologie à changé de camp et qu’elle est hélàs doublée d’incompétence. Pitoyable.

  25. Eh bien dites donc, l’indice de virulence des derniers commentaires est en très nette hausse. Mais je ne vois plus de réponses en rouge du prof et je suis bien déçu, vu que je trouve éminemment plaisant que "des idiots guident des aveugles" (Shaekspeare).

  26. Un éconoclaste c’est quoi ? : un iconoclaste mais à la solde exclusive du lobby économique et financier.Ce qui tout de suite réduit la portée de ses affirmations péremptoires.

    Le documentaire d’Arte parle de morale et d’une planète que l’économie moderne épuise, M. Delaigue ne raisonne (résonne ?) qu’en termes exclusivement économiques. Si on produit beaucoup et pas cher c’est parce que le consommateur le souhaite et qu’il n’a pas les moyens, le pauvre, d’acheter durable et très cher. Sauf que le consommateur est quand même un petit peu conditionné par la publicité et le marketing et qu’il est pauvre parce qu’on ne fait vraiment rien pour qu’il devienne riche.

    S’il était effectivement plus rentable pour les industriels de fabriquer des produits fiables et qui durent longtemps, on s’en serait aperçu et on serait beaucoup plus riches.

    Bref, je me garderais d’entrer dans le jeu de l’éconclaste, nous ne parlons décidément pas le même langage. Ce genre de personnage serait capable de justifier la Shoa en termes économiques. Comme ses congénères ont justifié de la même façon naguère les deux dernières guerres mondiales. Hiroshima ? Nagasaki : une façon économiquement pertinente de gagner une guerre qui semblait perdue. Fukushima ? Un drame certes mais économiquement le nucléaire est plus rentable.

    La consommation ne peut pas être infinie dans un monde de plus en plus fini. Il faut changer de modèle économique car nous allons dans le mur. Point barre. Il n’y a plus que M. Delaigue, et ceux qui l’emploient, pour ne pas s’en rendre compte. Au demeurant cet économiste distingué pourrait facilement nous démonter qu’il est plus rentable de conserver notre modèle économique consumériste à outrance que d’en changer. Que les individus soient abrutis par la pub et le marketing, que surtout la planète en crève n’entre pas dans les paramètres de M. Delaigue et consorts, qui, si la planète crève, seront de toutes façons les derniers à en profiter. La morale ? Combien de chiffre d’affaire ?

    De plus, M. Delaigue se garde bien de préciser que depuis quelques années ce ne sont plus les entreprises qui décident de faire ou de ne pas faire de bons ou de périssables produits, mais les financiers qui les gouvernent. Ces gens là, la fabrication des produits dans le bon ou le mauvais sens, ils s’en tapent comme de leur premier million. Ils n’ont qu’un seul impératif : 15 % de profit net pour eux minimum. Et les ingénieurs et les managers qui bossent pour eux n’ont qu’à trouver les meilleurs moyens d’y arriver, indépendamment de toutes considérations d’ordre économique, et encore moins moral.

    Que le docu d’Arte pousse un peu loin le bouchon on en est d’accord, mais il a au moins le mérite, contrairement aux savantes considérations de M. Delaigue d’ouvrir les yeux de ceux qui n’auraient pas encore compris qu’avec des raisonnements comme ceux de M. Delaigue l’individu est aliéné et la planète va irrémédiablement à sa perte.

    Quand j’étais étudiant , il y a bien longtemps,on nous enseignait l’économie politique et on nous avait appris que l’économie ce sont des choix et que tout choix est politique. Je dirais que je trouve détestable, et je reste poli, la politique qui sous-tend l’économie dominante actuelle et les beaux discours de personnages comme M. Delaigue.

    Pour conclure, quand je regarde le docu d’Arte, je réfléchis et je me pose des questions. Quand je lis la prose de l’éconoclaste j’ai envie de vomir.

    C’est pourquoi, sur mon blog http://www.deridet.com, je posterai le docu d’Arte et certainement pas les considérations mercantiles de M. Delaigue.

  27. Bonjour.
    Au ton que vous employez pour détruire ce reportage que j’ai trouvé excellent, je ne peux malheureusement vous accorder aucune crédibilité.
    D’autre part, étant ingénieur diplômé en conception mécanique, je sais parfaitement que l’obsolescence programmée est une réalité industrielle et je ne suis nullement étonné que son origine soit politico-économique car le credo de ce monde-ci est la croissance à tout prix !
    Alors que cette société semble vouloir faire la chasse à tous les tabous, celui de la décroissance parait intouchable pour l’instant…
    Ce que je déplore, c’est la disparition de toutes morales et de l’éthique professionnelle en particulier, bien qu’on s’y engage par les diplômes de l’enseignement supérieur. Dans ces circonstances, il m’apparait clair et évident que placer sa foi en l’homme est totalement illusoire et contraire à l’expérience historique humaine et donc que l’humanisme prôné à toutes les sauces est une vaste fumisterie, une posture universelle sur laquelle on peut s’appuyer pour justifier tous les faux sacrifices que devrait faire l’humanité pour survivre. L’économie devrait travailler à la répartition et l’équilibre des richesses mais elle a dévié vers la guerre, celle de la compétition, de la confrontation et finalement de l’appât du gain.
    L’amour de l’argent est un mal profond de ce monde et combien ont fait vœu d’allégeance envers son pouvoir universel ?
    L’obsolescence programmée n’est qu’un des moyens aveugles employés pour que la machine infernale puisse continuer à tourner car c’est la peur du changement qui règne avant tout. Aveugle parce que le principe de consommer cette planète nous conduit droit dans un mur, peur car toutes les souffrances sont devenues inadmissibles et décrétées comme telles. Quid des bienfaits de la douleur physique, de la restriction alimentaire… ? Tout est fait ici-bas pour que le spirituel soit muselé (conscience, tais-toi !) et que le ventre soit rassasié (avec tout son corollaire : sexe, violence, sensations, provocations…).
    Au risque de choquer ceux qui disent ne pas pratiquer ce genre de choses, nous devons tous nous repentir et changer de voie. Shalom !

  28. Alexandre, j’aimerai connaitre votre opinion d’un point de vue éthique sur le problème soulevé par ce documentaire? Merci d’avance.

  29. Je lis régulièrement votre blog, mais je n’étais pas retourné aux anciens posts de puis quelque temps. Je découvre que les commentaires sur l’obsolescence programmée" continuent. Une suggestion : pourquoi ne pas les clore ? Votre blog est intelligent, informé, insolent,il incite à réfléchir, à sourire, à chercher de l’information, à protester…bien dans l’esprit de son nom. Et là, il s’alourdit, les insultes circulent, (presque ?) de la haine …
    Avez-vous le principe de laisser aller jusqu’au bout les réactions, par souci de vérité ? Prévoyez-vous de faire un travail particulier sur cet épisode (psychologie, sociologie…),en accumulant le plus possible de matière ?
    Est-ce que je suis naïf, peu au courant de ce qui se passe dans les autres blogs ?
    Continuez bien cependant!

  30. Eh bien, moi j’ai vu ce documentaire et je constate que l’analyse qui en est faite est éclairante. Quand je lis certains commentaires, je vois beaucoup d’obscurantisme, de manque de respect pour quelqu’un qui a dû passer beaucoup de temps à déchiffrer des émotions et à y apporter des réponses plus posées. Ah, bien sûr, c’est virulent… Mais le fait que le ton soit parfois à la hauteur du ton du documentaire ne détruit nullement l’argumentation. Si j’ai bien compris, il y a des tas de gens qui connaissent tout de l’industrie et savent qu’elle complote. Mais comment font ces pions perdus dans le système (expression qu’ils cautionneraient certainement ailleurs) pour tout avoir compris alors qu’ils sont les premiers à dénoncer son opacité ? Et s’ils savent tout, pourquoi attendent-ils un billet sur un blog pour faire éclater la vérité aux yeux du monde ? Ont-ils contacté Arte pour faire une suite ? De là à parler de mythomanie…
    Je n’ai pas le sentiment que la planète soit en danger parce que l’on dénonce un film douteux. Je pense simplement que ce n’était pas le sujet traité. Ni explicitement par le docu, ni par l’auteur de l’article. Quand je veux parler de la pluie et du beau temps, je ne parle pas des migrations des oiseaux. Vous, oui ?

  31. Bon, Alexandre, ne vous énervez pas : vidberg.blog.lemonde.fr/2… A noter un appel au rétablissement de la peine de mort dans le neuvième commentaire…

    J’ai l’impression que le problème, du point de vue du consommateur, c’est l’absence de choix : vous avez le sentiment d’être victime d’un complot parce que l’on ne vous propose pas explicitement d’acheter un produit qui serait plus durable. Est-ce que ce n’est pas aussi une des raisons du succès du "low cost", que de donner l’impression au consommateur d’acheter ce qu’il pense avoir besoin et de lui laisser décider des options ? Est-ce que l’on ne pourrait pas imaginer un étiquetage pour la durée de vie des produits comme celui pour la consommation d’énergie des appareils électroménagers, que tout le monde semble bien aimer et qui a l’air d’avoir eu rapidement des résultats importants sur les comportements ?

    Mon meilleur exemple d’obsolescence programmée, c’est le cas des flexibles de gaz. Vous avez le choix entre en acheter un qui dure dix ans ou un sans limite de vie, deux ou trois fois plus cher. J’ai acheté celui qui dure dix ans parce que je suis locataire et que je pense que je déménagerai avant dix ans.

  32. Bonjour,

    J’ai lu attentivement votre article et passé les premiers instants ou je me suis laissé berné par votre prose et vos arguments en pagaille, j’en arrive à la conclusion que vous ne démontrez absolument rien.

    Tout ce que vous avez fait c’est expliquer que l’obsolescence programmée n’existait pas sous prétexte que celle-ci n’est pas avantageuse ou rationnelle du point de vue d’un économiste.

    Malheureusement pour vous ce raisonnement est fallacieux et le devient d’autant plus dès lors que vous prenez comme logique fondamentale qu’il vaut mieux créer une machine durant deux fois plus longtemps et la vendre deux fois plus cher.
    Car le monde dans lequel vous semblez vivre est loin de la réalité. Qui vous a parlé de vendre deux fois moins cher un produit avec une durée de vie moindre de moitié?

    Dans la pratique les constructeurs alignent leurs tarifs sans forcément tenir compte de ce facteur : il en existe tant d’autres. A partir de là, vous pouvez rationnellement en penser qu’il est bel et bien plus avantageux pour un constructeur de vendre deux fois plus de produits. Est-ce là une norme? Non, mais cela existe.

    Des exemples ont déjà été cités dans les commentaires, je ne rajouterai que celui des batteries soudées dans les iPhones et iPods de chez Apple. Une batterie a une durée de vie limitée, le fait qu’elle soit soudée signifie que dès que celle-ci lâche il faut renouveler l’appareil. Mon iPhone a rendu l’âme de la sorte hors garantie et lorsque l’on voit les nouveaux modèles qui sortent à une fréquence remarquable, je ne peux que penser à ce "mythe" de l’obsolescence programmée.

  33. Mais oui tout à fait, interdisons les réactions ce sera plus simple. C’est évident! le propos n’est ni une analyse sociologique ni psychologique, alors arretez de vous croire au dessus de tout, simplement parce que comme tout bon démagogue vous pensez que le plus simple est de mettre fin à toute critique. Cela révèle bien le manque d’arguments.

  34. Votre article manque cruellement de sources pour étayer votre théorie. Quelles sont vos bases ( a part votre observation personnelle du documentaire d’Arte, de la RDA et des Africains) ?

  35. De nos jours, on n’a plus besoin de programmer l’obsolescence. La recherche du prix le plus bas est suffisant pour fabriquer des équipements de piètre qualité.

    Une exception, les imprimantes à jet d’encre dont les cartouches ne se vident pas totalement. En plus du reportage d’Arte, je vous conseille de lire cet article pour vous convaincre de la réalité de cette situation : http://www.greenit.fr/article/ma...

  36. Les questions que posent ce docu sont simples et pertinente:
    -si une entreprise avait le choix de produire quasiment au même coût un produit d’une durée de vie de 20 ans ou de 5 ans, quelle solution choisirait-elle? Votre principal contre argument est totalement faussé, vous répondez constamment "il serait plus profitable de vendre un collant à 100 euros que 26 à 4". Alors que la question c’est "est-ce plus profitable de vendre un collant durable pour 4 euros que 26 pour le même prix??"
    -le système capitaliste a-t-il un quelconque intérêt à baisser la production et la création de valeur?
    Vous non plus ne dites rien du fond du problème qui est la nécessité pour le mode de production capitaliste d’augmenter infiniment la production non pas pour le bien être de qui que ce soit, mais simplement pour assurer sa survie et que par principe cela implique forcément que le producteur n’a strictement aucun intérêt à tenter de faire un produit durable à bas coût.

  37. bonsoir,

    J’ai vu le film et cherché quelques commentaires sur celui-ci. Me voila comblé par se poste farfelu et surtout par tous les commentaires que j’ai pris, pour la majeur partie, soin de lire.
    Je lis :
    "On comprend alors que nous ne sommes pas face à une entreprise d’information, mais à une entreprise de morale, selon le concept défini par le sociologue Howard Becker."
    Laissez Howard tranquille et rappelez-vous que science sans conscience n’est que ruine de l’âme. J’irais même plus loin en étirant la phrase de François, juste pour vous qui semblez buté dans votre cloche d’économiste, comme ceci : consommation sans conscience n’est que ruine de l’âme.
    Je pense que tout à été dit dans certain commentaire si dessus. Dans tout les cas, de par mon très jeune âge (clin d’œil au commentaire 70), je suis ravis de ne pas être comme vous et de ne pas être un fumiste dans votre genre, qui préfère blablater plutôt que d’agir un temps soi peut en citoyen conscient.

    Suivez Candide si votre discernement de bas étage vous force à moutonner avec les autres …et jardiné, croyez moi ça vous ferra le plus grand bien.
    Belle phrase, de François Marie à la fin de son livre "Candide", qui s’adresse à mon avis à la plus part des économistes. (Et oui… vous m’avez dégouté de ceux-ci)

    << Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. >>

    (Si j’étais vous, je l’encadrerais)

    Bonne route.

  38. J’ai arrêté au bout du 100e commentaire, voyant que personne jusque là n’a évoqué un principe simple. A la remarque "si ca coûte plus cher de remplacer que de réparer, il est logique de remplacer".

    Le souci, c’est qu’on oublie dans la comparaison, ce que j’appellerai, malgré sa connotation quelque peu trop écolo, le "prix pour la planète", bref, l’analyse TCO (total cost of ownership) d’un point de vue global.

    remplacement = cout d’une nouvelle pièce pour nous mais aussi coût de gestion du déchet que l’on jette + coût de remplacement des matières qu’on détruit + … – évidemment les gains amenés par le progrès (baisse de consommation électrique par exemple).

    Là est le souci que tente de soulever le documentaire d’une façon plus ou moins adroite selon les points de vue du spectateur.

    Ce qui est LOGIQUE d’un point de vue acte économique simple, détaché de son environnement et de son contexte ne l’est pas forcèment d’un point de vue GLOBALE.

    J’ai personnellement mal au ventre quand je vois les montagne de déchets que ‘lon produit à un rythme de plus en plus élevé (malgré les progrès du recyclage) et la rapidité avec laquelle nous polluons de plus en plus.

    Qui irait se baigner dans le Gange aujourd’hui ?

    Allez vivre quelques mois dans une ville industrielle de Chine comme je l’ai fait pour comprendre ce que c’est que la pollution !

    Bref, comme souvent, tout le monde a raison et tout le monde a tort, mais c’est notre planète qui trinque.

  39. Attention, les complotistes de obsolescence programmée sont encore à l’œuvre sur France2 ce soir …
    Vivement un nouveau billet.

  40. Bonjour,
    Je trouve autant courageux qu’intellectuellement malhonnête de votre part que de prendre à contre-pied ce documentaire.

    Ce qui est alarmant c’est que vous puissiez prétendre que cela n’existe pas pour des raisons économiques alors que dans votre quotidien vous êtes comme nous tous victime de l’obsolescence programmée.

    C’est d’autant plus étonnant que vous avez un niveau d’étude élevé qui me laisse songeur quand à vos facultés d’enseigner l’économie (l’or est une relique barbare c’est bien connu).
    C’est même affolant de voir qu’un économiste ne fasse pas le lien entre la nécessité de consommer toujours plus dans un système entièrement structuré autour de la dette et l’évidence même que les produits doivent être remplacé régulièrement afin d’alimenter cette énorme pyramide de Ponzi

    Pas plus tard qu’hier je suis allé sur le site de la BCE pour m’inspiré de la M3.
    La masse monétaire est proche des 10000 milliards.
    Je me suis intéressé à la dette des états sur l’Europe des 6. C’est marrant de voir qu’à peu de chose prés les dettes dépassent la masse monétaire sans vous parler des dettes des 11 autres pays membres de la zone.
    La dette n’est pas remboursable et la seule façon que l’économie puisse continuer de se maintenir passe par la consommation de masse et la croissance.

    L’obsolescence est une stratégie économique, un fait, une évidence. Exemple en pagaille :
    – Sortie de l’e-phone5 prévu en septembre. L’e-phone6 est déjà prêt alors que le 4 vient tout juste de sortir.
    – Changement de votre courroie sur votre voiture. La chaine de distribution est increvable
    – La voiture électrique ev0 est sortie en 1990, 20 ans après on en est encore au diesel tandis que personne ne connait la voiture à air comprimé qui coute 1 euro au 100km.
    – J’ai changé ma machine à laver parce que le support des roulements n’était pas conçu pour durer mais avant ca c’est une pièce en plastique à 20cts que j’ai du réparer
    – Centrale nucléaire, Tesla nous parle de l’énergie des pôles et l’énergie du vide.

    La liste est longue, c’est donc à la fois une stratégie marketing et une durée de vie réduite qui permet à l’économie de fonctionner. Le problème c’est que ce système arrive à sa fin, les dettes ne sont plus tenable, les banques spéculent sur la faillite des Etats (JP Morgan et les CDS).

    Je voudrai juste mettre en évidence que si la durée de vie moyenne des produits était deux fois plus importante, on en produirait deux fois moins, on polluerai également deux fois moins, la consommation énergétique serait également réduite et surtout on pourrait travailler deux fois moins. On ne perdrait en rien en confort de vie. C’est juste qu’on aurait des vrais produits moderne (ephone4 = obsolète). Maintenant il faut juste comprendre que la dette est la façon moderne de nous esclavagiser, enfants de Babylone que nous sommes…

    Le chemin est long pour faire bouger les consciences…

  41. Bonjour,

    Suite à la lecture de votre commentaire sur le reportage susnommé, vous avez attiré mon attention alors direction Youtube. Effectivement on a l’impression d’assister à une mis à mort en directe, la tête du condamné déjà sur le billot.

    Ce documentaire est loin d’être objectif, mais lequel peut y prétendre ? Je ne suis pas un partisan de la théorie du complot mais reste convaincu qu’il y a de tout temps des ententes. Si la problématique du nylon peut-être expliqué par les propos jouissif d’Alexandre Delaigue, il en est tout autrement pour une machine à laver, un téléviseur ou une imprimante. On trouvera toujours des contres exemples, mais encore faut-il considérer bien des paramètres comme l’avance notre cuirassé.

    La question de l’obsolescence programmée est abordé d’un point de vue morale et vire à la chasse au sorcière. Au final le documentaire aborde beaucoup de choses comme la problématique des déchets, notre mode de consommation, la cupidité des uns et la convoitise des autres pour prendre de la valeur. On sort de cette expérience aussi éclairé que puisse le permettre cette ampoule centenaire.

    On gagnera certainement plus à lire No Logo de Naomi Klein, que de voir cette obsolescence pour expliquer notre frénésie d’achat compulsif.

    Mon seul conseille, pour apprécier pleinement ce documentaire, serait de lire la critique qui a le mérite d’être argumenté. Certain qu’il y a un juste milieu.

  42. Au cas où personne ne vous l’aurait déjà signalé, la vacuité de vos arguments contre ce documentaire ainsi que l’arrogance et la mesquinerie dont vous faites preuve "…Comme il m’avait été recommandé par diverses personnes, je l’ai visionné. Ce documentaire est hélas d’une nullité intégrale. Parfois hilarant de bêtise, parfois nauséabond de complotisme, en tout cas, jamais informatif."
    Ne font que renforcer le message de ce documentaire.

  43. l’obsolescence programmée, existe, je la pratique tous les jours.

    Ce documentaire était en effet très mal goupillé, mais d’un point de vue industriel, l’obsolescence programmée a pour but de ne construire une machine à laver qu’avec des composants ayant à peu près tous la même durée de vie. C’est très difficile, mais lorsque le produit est conçu, la dernière étape avant la mise en fabrication est la recherche de la diminution des coûts. Elle s’effectue de manière itérative, ainsi :

    Imaginons que nous cherchions à diminuer le coût de fabrication d’un euro. Quelle est la pièce, statistiquement plus solide que les autres, sur laquelle une diminution de la qualité n’aura aucun impact sur le produit (en gros, une autre pièce aura déjà lâché avant, et le produit sera déjà à la casse). A l’inverse, quelle est la pièce, parmi les plus fragiles, qui pour un coût modique pourrait être améliorée, améliorant d’autant la qualité générale d’un produit ?

    Par exemple, toujours pour la machines à laver, est-t-il préférable de la lester avec un bloc de béton à 1 euro d’une durée de vie suffisante au regard de celle du bloc électronique, ou faudrait-t-il faire tailler pour 20 euros un bloc de granit, qui durera un million d’années ? Ou plus réaliste ;-), pourquoi pensez-vous que les tambours soient aujourd’hui en plastique ???

    Maintenant, je peux aussi témoigner que de plus en plus d’industriels incluent dans le cahier des charges de réalisation d’un produit une durée de vie, et que cette durée de vie a tendance à baisser. Pouvez-vous interpréter ce fait économiquement ?

    Et pour terminer, je ne saurais mieux vous conseiller de vous renseigner sur la durée de vie des photocopieurs (et sur leur facilité de réparation), qui se sont magnifiquement accrues dès que leurs constructeurs se sont mis à les louer aux entreprises plutôt que de les vendre…

  44. Je constate avec amusement comme vous avez soigneusement évité d’aborder le problème de la puce présente dans les imprimantes ayant pour unique but de compter le nombre d’impressions réalisées pour que, une fois un seuil fixé par le fabricant dépassé, elle tombe en panne.Problème qui démontre à lui seul l’existence de l’obsolescence programmée.Cependant, je le conçois parfaitement étant donné que cette seule information aurait remis en cause l’ensemble de votre démarche de désinformation parsemée de raccourcis honteux et motivée par on ne sait quel lobby..

  45. Votre article-lynchage d’économiste à œillères est fort divertissant accompagné d’un soda bien frais. C’est fascinant de voir comment vous insultez littéralement certains commentateurs, et comment vous évitez de répondre aux questions qui vous dérangent.
    On sent malheureusement trop la haine et le déni pour que toute cette tambouille soit vraiment drôle (et ouvre le débat). Dommage.

  46. J’ai regardé ce documentaire, et votre réponse, qui est très pertinente également.

    Je reste globalement d’accord avec le documentaire, à cause de 2 points précis que vous citez:
    "il est également possible de trouver des produits très durables, mais chers."

    Or, ça, ce n’est plus vrai: Dans certains domaines, il est devenu impossible de trouver des pièces ou matériels de qualité faute d’une demande suffisante au niveau grand public. C’est le cas des outils, des pièces vélo/auto, cuisine:

    Il y a une tendance très actuelle de certaines sociétés à ne vendre qu’aux professionnels, par exemple sans mettre de prix sur les catalogues et en demandant un extrait KBIS avant toute création de compte clients. Ce sont ces sociétés qui , dans le domaine de l’outillage, l’électronique par exemple font encore des produits de qualité et durable.
    Sauf qu’on ne peux pas les acheter, en tant que particulier.

    Il existe des contre-exemple: Par exemple les alims de PC Corsair sont garantie 5 ans, la RAM garantie à vie. (Ceci dis rien ne dis que la société existera encore dans 15 ans: Le risque pris n’est pas grand)

    Mais surtout lorsque vous indiquez que s’il était plus rentable de construire des produits durable, les entreprises le feraient, je pense que vous vous trompez: Car le monde de la finance et ses exigences de progression à court terme viennent perturber cette théorie.
    Si, par exemple, une entreprise industrielle trouve un système/méthode/produit pour augmenter de 40% son CA une année mais que l’objectif financier de l’année est de faire +15%, alors il vaut mieux pas "griller" toute ses cartouches dès la 1ere année:
    Sinon, l’année d’après, c’est la dégringolade en bourse, car la progression par rapport à l’année précédente sera inférieure aux prévisions. Or cette dégringolade sera handicapante pour l’entreprise dans le futur.
    Sans cette contrainte externe, l’entreprise aurait peut-être utilisé sa nouvelle invention à plein régime, et profité de la plus-value pour financer la R&D. Au lieu de ça, on est dans un système de chiffre annuels, aucun intérêt de "faire mieux" que l’objectif visé.

    Ca me rappelle les chaines de montage ou les collègues avertissent les nouveaux de ne pas faire de zèle, sinon les cadences augmenteront pour tout le monde, ou encore la "politique du chiffre" gouvernementale, dont on a constaté le résultat.

  47. Ce billet était destiné à satisfaire le besoin de défoulement jusqu’au commentaire n°200. Les commentaires sont fermés. Vous aviez raison, l’obsolescence programmée existe bien. Pour vous faire plaisir, il faudra acheter le prochain billet.

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