La France n’est pas plate

Si l’on en juge par la répartition de son PIB (via phnk). D’ailleursle monde n’est pas très plat non plus.

Share Button

Alexandre Delaigue

Pour en savoir plus sur moi, cliquez ici.

15 Commentaires

  1. Les données utilisées pour générer ces cartes sont celles de l’année 1990 !! Le minimum est 1) de fournir cette information 2) de proposer (s’ils existent) des indicateurs pour approcher/estimer une actualisation. Tel que, en dehors d’une "culture générale", à quoi peuvent bien servir ces représentations ?!??

  2. En 1944, la France a instauré la sécurité sociale, le régime des retraites par répartition, etc. Aujourd’hui, on répète à qui veut l’entendre que la France n’a plus les moyens de payer la solidarité sociale et générationnelle. Alors la question que je pose est la suivante : la France aujourd’hui est-elle plus pauvre qu’il y a 60 ans ? Où bien est-elle plus beaucoup, beaucoup plus riche mais avec une répartition des richesses moins égalitaire et un argent que l’on refuse de prendre à quelques uns (depuis peu la mode est même de leur en donner davantage cf les 15 milliards du paquet fiscal) pendant qu’on presse le citron des autres ? Il faudrait suivre Philippe Le Bel, identifier nos Templiers d’aujourd’hui et les faire participer à l’effort national. Est-il normal qu’un nanti s’évade à Londres ou à Luxembourg pour échapper à toute forme d’impôt et qui, lorsqu’il est malade, vient se faire gratos en France aux frais d’une sécu qu’il n’a pas financé ? C’est toujours pareil, les élites veulent le beurre et l’argent du beurre … sur le dos des autres. On pensait que l’Etat était là pour corriger cet individualisme comme il lui en revient la tâche historique et ontologique ; on pensait qu’il était le "bien de ceux qui n’ont rien" (Jaurès) ; il n’en est rien. Aux mains des "puissances d’argent" (de Gaulle), il devient l’accélérateur des inégalités… Mais patience, comme le disait Raymond Aron "nous avons souvent dégringolés après être montés haut; mais mystérieusement nous avons toujours réussi à réssuciter".

  3. Je m’étonne que vous tombiez dans le piège, non, ce n’est pas possible, c’est pour nous tester, nous autres lecteurs : une vision aussi grossière d’une France ou la seule production aurait lieu dans un Paris qui ne produit plus que du chiffre et du papier ?

  4. @Napoléon : c’est quoi le rapport avec la semoule ?
    @Aurelle : dans un pays où plus des trois quarts de la richesse est immatérielle (secteur tertiaire), je ne vois pas ce qu’il y a d’étonnant… Vous vous attendiez à voir un pic de PIB au Creusot ou dans la Beauce ?

  5. Il y a pas mal de raisons d’être sceptique par rapport à cette représentation, la première étant que l’INSEE considère les données départementalisées (NUTS 3) du PIB comme douteuses (il les fournit à Eurostat car il y est obligé, mais vous ne les trouverez pas sur leur site). Les données régionalisées, plus crédibles, donnent une différence d’un facteur 3 entre Ile-de-France et Rhône-Alpes en 2006, et 4 avec PACA et NPdC ce qui est important, mais moins spectaculaire que le pic de la carte (mais ça s’est effectivement réduit depuis 1990).
    Voir ici pour plein de données territorialisées :
    http://www.territoires.gouv.fr/i...

  6. Je pense que dans le cas de la France, on obtiendra sensiblement la même carte si au lieu d’utiliser le PIB on utilise la population. (Même si il y a des écarts significatifs de salaires suivant les régions.)

  7. Je me demande s’il faut accorder quelque attention que ce soit à des données administrées pour optimiser soit le coefficient de pénétration du bilan de l’entreprise dans le dispositif fiscal localement applicable, soit le contournement des dispositions législatives et règlementaires applicable aux activités entre firmes.

  8. Pareil que Fred.

    Cette carte montre surtout la concentration de la population et un peu celle de la production.

    Il faudrait aussi regarder l’origine des données. Il semblerait qu’elle s’appuit sur les départements.

    J’ignore comment la donnée est collecté, mais la base essentielle me parait être la TVA. Et la TVA pour les groupes et centralisée au siège social des entreprises.

    Siège social qui se trouve… A Paris.

    Mais cela fait un joli graphique quand même 🙂

  9. Cette carte par anamorphose me fait furieusement penser à un bonnet d’âne. Des décennies d’aménagement du territoire pour en arriver là : merci la DATAR ! C’est la métaphore de la Vème République. Des discours, puis du vent. Mais au fond, personne n’en souffre. D’autres orientations ‘porteuses’ ont supplanté la décentralisation : la RGPP , les machins ‘durables’, l’emploi menacé par les délocalisations, la guerre en Afghanistan, l’immigration qui nous asphyxie, la carte scolaire coutournée-supprimée, la publicité sur la TV publique. La liste est ouverte.
    Paris, capitale du provincialisme

  10. @Fred, Passant :
    Non, les statisticiens ne sont pas bêtes, leurs méthodes sont quand même adaptées pour localiser la VA: http://www.insee.fr/fr/themes/de...
    L’enquête utilisée n’est pas de source fiscale, mais spécifique à l’INSEE (les DADS).
    Et même quand on ne sait pas trop localiser le revenu, il est ventilé au prorata d’un coefficient(souvent l’emploi), ce qui diminue l’effet "siège".

  11. Ce matin, j’ai écrit un commentaire, mais je ne sais plus si je l’ai envoyé, je ne suis guère étanche en ce moment. Ca disait juste que à ce propos, on attend toujours la note sur Davezies.

    Réponse de Alexandre Delaigue
    ca vient, ca vient 🙂

  12. Vilcoyote : j’ai essayé d’élever le débat au-dessus de considérations statistiques aussi arides qu’inintéressantes. Le problème n’est pas, à mon sens de savoir quelle région en France produit le plus : c’est à la fois d’étudier si aujourd’hui le pays est plus riche ou plus pauvre qu’il y a quelques années et de comprendre les ressorts de la compétitivité nationale de notre pays face à la globalisation (c’est le moins que l’on puisse étudier dans cette économie mondialisée…).
    J’ai quitté l’université française (où j’ai enseigné pendant 10 ans) en 1999 mais je constate que le même livre pourrait être écrit aujourd’hui : "misère de l’économie moderne" (pour paraphraser Marx).

  13. Cela me semble cohérent avec le bouquin de Davezies (une note de lecture SVP). La France produit en Ile de France et consomme sur le lieu de retraite (a tous les sens). Vous devriez présenter la carte des revenus en 3D afin que le message soit parlant.

    @ Napo: En 1946 la France était plus inégalitaire que aujourd’hui, le système de santé était basé sur le bénévolat pas les 35 heures et il n’y avait pas de retraites car il n’y avait pas de retraités qui consomment aujourd’hui 13% de la richesse nationale contre la moitié dans les pays d’Europe du Nord. Sans compter que le service public n’avait pas encore de statut et ne comprenait pas 20 a 25% de la population active exonérée des efforts de productivité et d’adaptation que le reste de la collectivité doit se taper.

    Il n’y a que les esprits rances qui se plaignent de l’ouverture du Monde.

Commentaires fermés.