L’obsession égalitaire frappe-t-elle encore ?

Le rapport de la cour des comptes sur l’assurance chômage pointe du doigt les cadres et les intermittents du spectacle. Concernant les intermittents, j’avoue avoir ri du fait que la moyenne des rémunérations annuelles ait pu être mise en avant comme une preuve de l’injustice du système. Elle n’a pas de signification, les inégalités de revenus étant importantes. Mais passons, il y a d’autres raisons d’en discuter. En ce qui concerne les cadres, il me semble que demander de réduire le taux de remplacement et la durée est risqué politiquement et inutile économiquement.

Hum. J’allais développer cet argument et voilà qu’en cherchant quelques chiffres, je tombe sur cet article, qui raconte à peu près ce que je voulais avancer. Je vous y renvoie donc pour l’essentiel.

En résumé, le taux de chômage est bien plus faible chez les cadres que dans les autres catégories. En gros, statistiquement, plus vous gagnez, moins vous êtes confronté au chômage. Ce qui signifie que le coût des cadres au chômage n’est pas exorbitant. En revanche, ils sont une source de cotisations productive. Est-il bien nécessaire de prendre le risque d’un rééquilibrage de leur contribution dans un système qui ne fonctionne finalement pas si mal, toutes choses égales par ailleurs ? La disposition à contribuer à l’impôt et au financement de la protection sociale (surtout chez les plus aisés) est suffisamment précaire dans notre pays pour éviter de malheureux excès de zèle égalitaires. Quant au benchmarking européen, comment vous dire ? Parfois, même si ce n’est pas systématique, cela n’a tout simplement aucun sens.

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