Juste retour des choses

Nous avons souvent écorné Le Boucher. Quand sa tribune hebdomadaire n’appelle pas de critique particulière et donne une analyse équilibrée, il faut aussi le dire.

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5 Commentaires

  1. +1, ça fait plaisir de lire quelque chose de censé de temps en temps !
    Comme quoi, faut jamais désespérer… Enfin si, quand même, mais pas tout le temps non plus.

  2. Visiteur irrégulier d’éconoclaste, je suis il faut le dire atterré par le ton et le style des chroniques proposées et des commentaires.

    Au moment où le monde retient son souffle et s’interroge, la préoccupation principale des intervenants semble être de continuer à distribuer bons et mauvais points du haut de leur Olympe.

    Le contraste est saisissant par rapport au débat qui a lieu en ce moment aux USA et dans le monde anglo-saxon.

    De Krugman à Delong, de Rodnik à Wolf, de Yves Smith à Calculated Risk, de Roubini à Hamilton et tant d’autres, on assiste à un effort de compréhension et d’analyse, d’intelligence collective, et à un débat ouvert et innovant, n’hésitant pas à remettre en causes les vaches sacrées.

    Wolf pour ne prendre que son exemple, plaide désormais pour une remise à plat de la gouvernance du système bancaire, et s’interroge sur la viabilité des hedges.

    Tous sont inquiets, fort inquiets, inutile de revenir sur les détails, devant l’ampleur de la purge qui a le potentiel de tout dévaster sur son passage.

    Et ici, tranquillement, on tresse des lauriers à ce pauvre Le Boucher, sorte de docteur Pangloss du libéralisme, qui continue a professer sa foi du charbonnier dans les vertus d’un mythique marché dérégulé.

    Aux USA, matrice du système, on aborde pragmatiquement les questions, y compris celles qui fâchent, poussé par l’urgence de la tâche.

    Ici, on semble préférer défendre la révèrance due aux icones plutôt que de se colletiner au réel.

    Comment ne pas interpréter ce fossé comme l’expression d’un complexe d’infériorité ?

    Faute d’être au coeur du système et de pouvoir influer sur sa marche, la pensée semble s’être arrêtée.

    Cordialement

    Corentin

    Réponse de Stéphane Ménia
    Vous nous accusez de ne pas savoir ce qui se passera demain et de ne pas préférer prendre pour argent comptant ce que disent d’autres, sachant que ce qu’ils disent va dans le sens de vos préjugés. Soit. Du haut de ma compétence intrinsèque, j’attends. J’attends d’y voir plus clair. Sans dire que tout va pour le mieux, pour autant. Mais on m’a si souvent annoncé la fin du monde, que je suis toujours sceptique. Désolé si je suis un peu lent à comprendre ce qui se passe.

    Pour une fois, Le Boucher n’est pas si enclin à défendre des vaches sacrées. C’est un peu pour cela que son édito est à remarquer. Je ne lui tresse pas de lauriers, pour autant. Maintenant, expliquez nous quelles vaches sacrées nous défendons. Et je rirai un grand coup en vous montrant quelques pages de notre site que vous ne semblez pas avoir lues. Quant à savoir si je peux avoir un complexe d’infériorité vis-à-vis de De Long ou Roubini, certainement pas. Il me semble qu’un complexe d’infériorité ne peut se nourrir qu’à l’égard de quelqu’un de comparable. Pour moi, en toute modestie et décontraction, je n’ai pas à me comparer à eux. Ils sont à des années-lumière de moi et il en sera toujours ainsi, de même que Warren Buffet sera toujours bien plus riche que moi et Alain Bernard plus rapide dans l’eau. Ca semble évident. D’une certaine manière, je devrais donc prendre vos remarques comme un compliment. Question subsidiaire : qu’est-ce qui prouve qu’une pensée est arrêtée ? Le fait qu’elle n’étale pas des certitudes ? Pitoyable.

  3. ELB n’a il me semble jamais défendu le capitalisme financier du moins lorsque ce dernier expose ses dérives. Peut-être a t-il raison de ne pas considérer la crise des subprimes comme le dernier armaggedon qui va tous nous engloutir mais les somes enjeu sont colossales et on imagine mal qu’il n’y ait aucun retentissement ds l’économie réelle. D’ailleurs s’il y a une déconnection totale entre le financier et l’économie réelle on se demande à quoi peut bien servir l’économie financière à part enrichir des traders, des patrons du CAC et autres pros de la finances (gros actionnaires, investisseurs etc) ?

    Je ne suis pas spécialistes là-dedans mais je trouve la situation actuelle assez inquiétante tout comme est inquiétant le laxisme de la FED, qui déverse comme en 2001-2003 des tonnes de dollars dans le circuit monétaire (+ baisse des taux). L’argent facile revient … pour le meilleur ou pour le pire ?

  4. Le coup du "il faut supprimer cette stupide règle comptable d’inscrire les valeurs de marché dans les comptes" me semble tout de meme assez pathetique – et dessert ce qui est sinon un edito plutot pertinent.

Commentaires fermés.