“Quelqu’un qui est au RSA, qui n’a pas d’emploi et qui n’est pas en formation, devra faire 7 heures de travail d’intérêt général par semaine, rémunérées au niveau du SMIC.”
“Le principe même du travail obligatoire est pour les communistes indiscutable: “Qui ne travaille pas ne mange pas”. Et comme tous doivent manger, tous sont obligés de travailler. L’obligation du travail est mentionnée dans notre Constitution et dans le Code du Travail. Mais elle n’était jusqu’ici qu’un principe. Son application n’avait eu qu’un caractère accidentel, partiel, épisodique. Ce n’est que maintenant, face aux problèmes que pose la renaissance économique du pays, que la nécessité de travail obligatoire se pose devant nous de la manière la plus concrète. L’unique solution correcte, en principe comme en pratique, des difficultés économiques, consiste à considérer toute la population du pays comme le réservoir de main d’œuvre nécessaire – une source presque inépuisable – et à en organiser dans un ordre rigoureusement établi le recensement, la mobilisation et l’utilisation”
Léon Trotsky, “Terrorisme et Communisme”, 1920.
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Pardon de poser ma question ici, mais après avoir lu votre article sur Libé à propos de la monétisation de la dette je me suis demandé quelque chose.
Si pour sortir d’une trappe à liquidité il faut plus d’inflation, la monétisation de la dette n’est-elle pas un outil important pour y parvenir?
Je vous plains également pour les nombreux commentaires agressifs sur libé et sur ce site (j’imagine que vous faites le ménage, j’en vois pas autant ici). Laissez les idiots et les trolls où ils sont, et sachez que d’autres sont très content de pouvoir lire vos billets.
Oh le beau raisonnement analogique ! Si un salaud dit qu’il fait beau, ça ne prouve pas qu’il pleut.
P.S. Dans le même genre : si un salaud a dit qu’il pleut, et que je dis qu’il pleut, ça ne fait pas automatiquement de moi un salaud.
Etc. etc.
Durant la grande famine en Irlande, les anglais victoriens pensaient que seuls ceux qui travaillent ont le droit de manger : pas de solidarité gratuite. Comme il n’y avait de toute façon pas grand chose à faire (on aurait pu lancer des grands travaux pour lancer la croissance, certes, mais Keynes n’était pas né), on a fait construire des murs à la population. Totalement inutiles, dans les collines, qui ne délimitent rien. "Les murs de la famine".
Je propose donc de faire construire des murs aux détenteurs du RSA. Ça a un intérêt touristique 140 ans plus tard. Promis.
Comme quoi, qu’on soit de droite ou de gauche, c’est le même respect de la liberté individuelle… Bon, d’accord, je sors…
Euh, je veux pas faire le chieur, mais il me semble que St Paul avait une certaine antériorité sur ces deux là: 2e lettre aux Thessaloniciens, chap 3, verset 10 : "si quelqu’un ne veut pas travailler, il ne doit pas non plus manger"
Ce qui prouve que… ce qui ne prouve rien, en fait.
Ce qui prouve ce que dit Michel Onfray à propos du Tarsiote : c’était un grand malade.
Pas la peine d’écrire des lettres pour dire des conneries comme ça. Une carte postale suffisait.
Si l’État est prêt à consacrer de l’argent pour nourrir et "donner un toit" aux personnes emprisonnées, pourquoi ne consacrerait-il pas de l’argent pour ceux qui n’ont rien?
Contraindre les heureux bénéficiaires des enviables services de la société à travailler pour elle est une tentation qui transcende la plupart des courants politiques professionnalisés.
Plusieurs économistes ont d’ailleurs remarqué quand grande était la tentation de l’institution de maximiser ses revenus en mettant tout le monde au travail par tous les moyens, de force au besoin lorsque le croissance économique ne suffisait pas à ses besoins.
La question est plutôt de savoir quelles libertés une société donnée laisse à ceux qui tout en partageant (par stricte nécessité) l’air, l’eau et le sol de la terre avec elle ne souhaitent ni bénéficier de ses services, ni s’obliger envers elle.
bonjour vidov,
serais tu veuf ?? (widow)?
Juste une info : ce que tu écris sur la droite est valable aussi pour la gauche : copinage, postes prioritaires, prof. d’histoire qui s’occupe de chiffres.., donc, incompétence, etc…
désolé de te décevoir mais il va falloir que tu t’engages dans des combats plus glorieux, à moins que…
à bon entendeur,
Non, Moggio, désolé, vous êtes en plein dedans : ce qu’il faut bien désigner dans l’ensemble des pays civilisés sous le nom de démocratie parlementaire revient à pouvoir élire quel Pharaon chacun de nous devra servir sous peine de mourir de froid à la rue.
Question civilisationnelle essentielle s’il s’en fût.
Je trouve la comparaison un peu facile…
Cette solution est discutable, soit, mais je pense qu’il y a une différence entre "considérer la population comme un réservoir de main d’oeuvre" et vouloir faire travailler un peu (7h par semaine ce n’est pas énorme tout de même) quelqu’un qui profite d’une aide de l’état (qui existe grâce au travail des autres).
Bon ! Nos trotskystes (vieux et en herbe) devraient être d’accord, pour une fois, non ?
Si si ça prouve que …. il n’y a pas de repas gratuit ! ou pas de droits sans devoirs etc
Pour continuer sur l’Angleterre du 19e siècle: on avait crée, dans les années 1940, des centres pour héberger les sdf de l’époque. Un sdf qui n’y était pas était un vagabond, condamné et déporté.
Mais l’idée derrière ces centres n’était pas celle de l’accueil des personnes en difficulté, mais celle de rentre l’assistance intolérable. En bref, les conditions de vie dans ces centres étaient abominables, la nourriture infecte, et les emplois proposés abjects. Pour donner un exemple, l’un des boulots était de réduire en poudre les ossements dans les ossuaires ou lors des exhumations de corps. Dans ce dernier cas, il y eu d’ailleurs un scandale, car certains assistés se sont nourris de restes humains, tant cela était préférable à la nourriture servie par les centre d’assistance.
J’ai malheureusement l’impression qu’après une accalmie, on en revient à la criminalisation des pauvres et des sans emplois.
Quelqu’un qui ne veut pas travailler doit-il avoir le droit de manger ? Je conçois que la question ne soit pas facile pour tout le monde, que la réponse ne fasse pas l’unanimité.
Par contre tout le monde devrait tomber d’accord, enfin je l’espère, sur le fait que celui qui veut travailler devrait, lui, avoir le droit de manger.
Or en France nous en sommes très loin.
La majorité des chômeurs n’ont droit à aucune indemnisation. Les moins de 25 ans n’ont droit à rien, pas même au RSA (sauf quand ils ont eux-même déjà des enfants)
Peu importe qu’ils veuillent ou non travailler. Qu’ils soient ou non immédiatement disponibles. Qu’ils soient prêts à accepter la première offre quelle qu’elle soit ou se montrent au contraire un tant soit peu regardants.
Peu importe qu’ils renouvellent ou non chaque mois leur inscription à Pôle Emploi, qu’ils défèrent ou non à chaque convocation, qu’ils justifient ou pas de "l’accomplissement d’actes positifs et répétés en vue de retrouver (sic) un emploi", actes à défaut faute desquels ils "encourent" la radiation de la liste des demandeurs d’emploi.
Dans tous les cas, ils n’ont droit à rien.
N’est-il pas surréaliste de disserter du droit à manger de ceux qui ne veulent pas travailler alors que ceux qui veulent travailler n’ont d’autre droit que mourir de faim, mendier, ou voler ?
Et si Sarkozy, et avec lui une grande partie de la droite, ne nous assommait avec ce faux problème que pour mieux nous empêcher de penser au vrai problème ?
Pendant que nous sommes occupés à réfléchir au sujet de philosophie que nous propose Nicolas Sarkozy, nous ne lui demandons aucun compte pour le sort horrible qu’il inflige à ces centaines de milliers de jeunes chômeurs qui ne demandent qu’à travailler.
Il y a pire. Si on réserve plus d’emplois aux chômeurs indemnisés au motif qu’il ne serait pas moral de les laisser manger sans travailler, il en restera encore moins pour ceux qui ont le plus besoin de trouver du travail :
Les chômeurs non indemnisés.
Déjà Saint Paul prêchait les Grecs de son temps!
Je n’ai pas le droit de creuser un puit, pas le droit de m’installer ou je veux, pas le droit de prendre mon arc et des fleches et de chasser ma nourriture etc etc etc.
Bref la societe a des devoirs envers l’individu, puisqu’elle l’a prive de beaucoup de liberte.
Elle ne peut se targuer de vouloir priver encore plus l’individu de sa liberte sans avoir au prealable assure qu’elle respectait elle meme ses propres devoirs, et c’est tres loin d’etre le cas. (et non le rsa est tres loin d’etre suffisant vu q’il n’est pas accorde a tous, et qu’il n’est qu’une restitution d’impot deja paye)
Ce revenu de base/vie, c’est assez etrange. Personellement je me suis toujours senti plus de gauche que de droite, pour l’egalité, liberté, tout ça. Là on me dit que le contraire de ce revenu de base (ce que propose Sarkozy) c’est a dire obliger le travail, c’est du communisme.
D’un autre coté je vois Boutin (favorable au revenu de base) s’allier à Sarkozy. Et Villepin, le vengeur, favorable aussi.
Actuellement c’est donc a priori une idée de droite.
Boutin se dit de la voie chretienne pourtant, car au fond elle veux comme les chretiens l’ont toujours voulu sans jamais le faire : erradiquer la pauvreté. Et comme le disait un commentaire ci dessus : c’est pas ce que disait le saint paul…
Finalement, je ne sais plus ou donner de la tete. Cette idée lumineuse semble reniée par la gauche alors qu’elle est sociale !
Certes, elle est compatible avec le capitalisme mais si le capitalisme n’est plus une "obligation", un pouvoir, le capitalisme me semble bon.
Du coup, je ne sais plus pour qui voter…
@Gu Si Fang, Pour reprendre votre raisonnement analogique :" Si un salaud dit une saloperie et que je dit la même saloperie, ça fait malgré tout de moi quelqu’un qui pense comme un salaud"
Vous avez raison de voir une analogie mais elle est dans les propos avant d’être dans les hommes. et ce sont les propos et les actes qui, du coup, caractérisent les hommes.