Marchés financiers – La logique du hasard, par Evariste Lefeuvre. Le Godot des notes de lecture. Reste d’actualité.
La machine à trier, de Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo, Olivier Galland et André Zylberberg. Note : ils sont quatre, mais le livre ne fait pas 800 pages ; seulement 143. Un concentré de statistiques et analyses pour une idée simple : se préoccuper des jeunes est une erreur. Seuls certains ont de vrais problèmes.
Les nouvelles classes moyennes, de Dominique Goux et Eric Maurin. Un regard subtil sur les classes moyennes, appuyé, comme à l’accoutumé avec ces auteurs, sur un appareillage statistique et économétrique solide, histoire de ne pas blablater dans le vide.
Repenser l’Etat, par Philippe Aghion et Alexandra Roulet. Des idées pour ne pas jeter l’Etat Providence avec l’eau de la mondialisation.
The Race Against The Machine par Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee. Une vision semi pessimiste sur les liens entre progrès technique et emploi (ouvrage numérique, mais je crois qu’il était question de le publier en version papier).
La réforme des systèmes de santé, par Bruno Palier. Un que sais-je, parfois, c’est utile.
Que des choses intéressantes. Les trois premiers sont mes priorités, dans cet ordre. J’espère publier les chroniques sous dix jours. Pour la suite, je ferai selon l’envie du moment.
J’ai également reçu les Vingt propositions pour réformer le capitalisme, sous la direction des économistes de Dieu Gaël Giraud et Cécile Renouard (ils sont tous les deux religieux ; notez que si c’était mon cas, j’écrirais plus de notes de lecture…). Le titre est un peu nul. Mais Gaël Giraud produit généralement de bonnes choses. Reste plus qu’à lire et vous en reparler plus tard.
- Sur le passeport vaccinal - 18 mai 2021
- Laissez le temps de travail en paix - 19 mai 2020
- Élinor Ostrom, le Covid-19 et le déconfinement - 16 mai 2020
- Ne tuons pas l’enseignement à distance. Optimisons-le - 15 mai 2020
- Quelques commentaires sur les évaluations à l’arrache des systèmes de santé en pleine épidémie - 9 mai 2020
- Du bon usage du supposé dilemme santé vs économie - 9 mai 2020
- Le problème avec la courbe. Édition Covid-19 - 4 mai 2020
- Reprise d’activité - 21 avril 2020
- Problème corrigé sur les notes de lecture - 6 février 2020
- éconoclaste a 20 ans. Épisode 2. Passeurs dans les années 2000 - 27 décembre 2019
Hmmm ! Stimulant !
Hmm, pour être tout à fait sincère, le fait que Gaël Giraud et Cécile Renouard soient des religieux m’avait un peu rebuté… Mais si vous dites que c’est bien, ça peut valoir le coup.
Juste une remarque sur "la machine à trier": d’après la présentation de l’éditeur disponible sur amazone, le livre parle aussi de faire trouver aux jeunes leur place dans le système politique. Cea serait intéressant de savoir s’ils se limitent aux jeunes "en difficultés" ou "exclus", parceque pour ce que j’en sait, aucun jeune n’a sa place dans la gérontocratie actuelle, même si ses parents ont fait HEC.
En passant : quelqu’un aurait-il lu le dernier livre de Gilles Saint-Paul (press.princeton.edu/title… ?
Avez vous une recommandation pour "20 propositions pour réformer le tournevis"? J’ai rien trouvé sur les étagères a Castorama.
Dommage que les Jèzes ne fassent pas dans le bricolage.
@Moggio
http://www.laviedesidees.fr/Quan...
@Gizmo : Merci.
Très bonne recension du livre de Gilles Saint Paul par Cyril Hédoin. Merci Gizmo.
Il me semble qu’il faut préciser deux points :
1. Il est abusif d’appeler « irrationnel » tout comportement non-conforme à la définition de l’homo economicus. Par exemple, Mises écrit : « Human action is necessarily always rational ». Il entend par là que dans l’action, chaque être humain utilise sa raison pour rechercher, à partir de l’information dont il dispose, les moyens qui lui permettront d’atteindre ses fins, mais cette définition ne fait aucune hypothèse restrictive sur les fins elles-mêmes, ni sur la réussite de cette procédure.
Il ne faut donc pas dire que l’individu réel n’est pas rationnel, mais dire que le modèle de rationalité des économistes néoclassiques ne correspond pas à la réalité observable. Et pour savoir ça, pas besoin de l’économie comportementale ni expérimentale : chacun d’entre nous peut le constater sur lui-même.
2. En effet, le véritable libéralisme donne la primauté à des considérations déontologiques, même si beaucoup d’économistes libéraux, comme Say, Mises ou Hayek, ont utilisé une approche conséquentialiste pour justifier (ou plutôt confirmer) leurs positions. Mais j’aimerais bien savoir à quoi pense Cyril quand il écrit « la philosophie libérale et libertarienne, à l’instar de l’utilitarisme, souffre de ses propres problèmes de cohérence interne ».
J’ai lu le livre. Ce chapitre concerne tous les jeunes, et il insiste particulièrement sur la (malheureuse) spécificité française.