Si nous réécrivions le chapitre Le gratuit, c’est louche ! de Nos phobies économiques, il faudrait parler de ça !
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Je ne comprends pas bien… ce n’est pas gratuit puisqu’il y a un abonnement de 80$. De plus, l’usage n’est pas illimité (maximum d’un emprunt par mois).
Je ne considère pas que mes communications téléphoniques sont gratuites parce que je paye un abonnement.
Réponse de Stéphane Ménia
Certainement que celui qui est déjà abonné trouvera cela gratuit (je rappelle que ce service existe déjà et inclut autre chose à la base). Et si je vous donne une seule voiture, vous trouvez ça pas gratuit parce que c’est pas illimité ? Bref, cela relève de la gratuité, même si vous en avez une conception étroite.
Eh bien sachez que je suis justement membre premium et que pourtant je ne trouve pas cela gratuit. Pas à cause de votre vision étroite de ma vision de la gratuité, mais bien parce que je paye un abonnement qui est loin d’être négligeable.
J’aurais peut-être le sentiment de gratuité s’il existait par ailleurs un abonnement payant séparé pour avoir accès à un bouquin par mois.
Par exemple, pour les offres internet triple play, beaucoup de personnes se plaignent de payer pour tous les "services gratuits (téléphone, télé)" alors qu’ils ne veulent ou ne peuvent avoir qu’internet mais payent le même prix que ceux qui ont tout. Ne pas avoir le choix de prendre les produits séparément incitent plus à penser qu’on paye pour un pack, mais que si on veut le moins, bah tant pis on paye le plus.
Il y a bien eu un temps cette impression de gratuité pour Free, mais c’est aussi parce qu’ils ont largement cassé les prix du marché et qu’ils ont ajouté les services sans augmenter le prix (cassé). Le marché s’étant stabilisé autour de leur offre, l’impression de gratuité à laissé la place à l’impression de payer la formule sans option.
L’abonnement premium n’a pas la même image que l’abonnement Free. Tout d’abord parce que c’est tout de même assez cher (par mois ça va, mais il faut payer l’année d’un coup). Mais aussi parce que la plupart des clients n’ont pas d’abonnement premium (et n’ont donc pas de raison de penser qu’on leur donne plus qu’avant, contrairement aux gens qui avaient déjà internet pas cher).
Et j’insiste, le fait que l’offre soit limitée relativise énormément la perception de sa gratuité pour un abonnement aussi cher. Ce qui n’empêche pas votre remarque d’être déplacée puisque ce n’est pas cette seconde assertion qui me faisait penser à la non gratuité.
Réponse de Stéphane Ménia
Vous payiez 80 dols pour un service. Maintenant, pour le même prix, vous allez avoir un livre gratuit par mois (à condition d’avoir un kindle, je le reconnais). Rien à ajouter. Maintenant, juste une question : avez vous lu notre chapitre sur la gratuité ? Si vous l’avez lu, vous devez comprendre ce que je dis. Sinon, je ne vais pas vous dire de l’acheter, mais par contre, il est dispo en kindle… Voyez c’que j’veux dire ?
C’est assez amusant, j’ai eu plusieurs occasions de parler de ça avec mes proches.
Par exemple, pour les services de type Google ou Facebook, là gratuit signifie "gratuit pour l’utilisateur final".
Pour les transports sur l’Île de France, pour mon père et moi, ils sont gratuits le WE. Au sens où nous avons des abonnements indispensables pour aller au travail. Bien sûr, l’expression exacte serait "de prix marginal nul". Mais utilise-t-on les termes rigoureux en-dehors des cours d’économie ?
et tant qu a se demander qui paie, il pourrait y avoir un paragraphe sur les employes des entrepots Amazon, qui paie apparemment en tant que variable d ajustement, et un autre paragraphe sur le cout social (ou le benefice, j en sais rien)de l utilisation intensive de capital pour construire un mono/duo/(n<assez)-pole, partant d’un article amusant dans Dr Dobbs qui calculait debut des années 2000 que pour avoir un rendement de quelque % sur son cours de bourse de l’epoque, il ne suffirait meme pas à Amazon de vendre TOUT les livres vendus au USA.
http://www.mcall.com/news/local/...
Il y a toujours quelqu’un qui paie, souvent sans en avoir le choix, souvent sans disposer du service.
C’est comme l’envoie d’un produit publicitaire gratuit d’une marque que j’utiliserais jamais.
C’est le client de la marque qui paie, il ne beneficie pas du cadeau car il est deja client, il n’aura pas de baisse du prix de ses produits parce que j’en acheterais pas.
La publicite est un engrenage vicieux dans ce domaine par exemple, justement dans le domaine de l’edition en commencant par celui des journaux papiers, et a suivre maintenant avec le livre.
Réponse de Stéphane Ménia
Bon, et vous pensez que quand on a dit ça, on a tout dit sur le sujet ?
Oui je pense au;on a tout dit a ce sujet.
La gratuite n’existe pas.
Je n’aime pas la gratuite car finalement je sais qu’elle me coute et cette gratuite fait que je perds le choix de depenser mes revenus que dans ce dont j’ai envie.
Je me fous d’avoir une retransmission gratuite d’une course de voilier quelconque, surtout quand celle ci est payee par les agios qu’une banque sponsorisant l’evenement a augmente pour ca…
La gratuite, c’est forcement une privation de liberte pour quelqu’un. Parce que la concurrence est loin d’etre parfaite, et les acteurs loin d’etre informe/raisonnable
Le gratuit, c’est quand celui qui fournit croit avoir trouvé quelqu’un d’autre que celui qui reçoit pour payer.
Historiquement, le paiement comptant (et non nul) se justifiait pour mettre fin à toute prétention tierce relative à une transaction donnée (paiement pour solde de tout compte). Avec le gratuit, c’est à cette organisation de marché qu’on renonce.