Biais médiatiques dans le traitement de la crise financière

La crise financière n’est pas un sujet facile à traiter par les médias : elle impose de décrire et de comprendre des phénomènes abstraits et compliqués, des évènements rapides, dans le temps et l’espace courts qui caractérisent le travail journalistique. Dans ces conditions, on trouve des journalistes qui font un travail correct. Il n’en reste pas moins que de façon massive, le traitement de la crise financière est biaisé par des tendances qui ne sont pas seulement irritantes : elles conduisent à mal informer sur la situation et les enjeux. Voici quelques-uns de ces biais, pas forcément dans l’ordre.

Le premier biais est la focalisation sur les indices boursiers, comme le CAC 40. Les sites des journaux, sur leur page “spéciale crise financière” nous infligent des tonnes d’images de courtiers s’arrachant les cheveux, et surtout, semblent guetter minute par minute la moindre fluctuation des indices (et en ce moment, ils sont servis). La “baisse de la bourse” semble être l’alpha et l’oméga de la crise financière, qui ne se réduit qu’à cela. D’où vient ce biais? Selon moi, du biais de disponibilité, car les indices boursiers sont accessibles aisément et “racontent une histoire”, permettent d’avoir un suspens (comment va réagir Tokyo demain? que va faire New York à 15h?) et de donner l’illusion d’un phénomène qui peut être narré.

L’autre biais, c’est qu’étant donnée leur clientèle, de nombreux journaux ou services spécialisés dans ceux-ci se contentent, à longueur de temps, de fournir des conseils et de l’information boursière aux investisseurs. Cela pouvant aller jusqu’à la caricature (ha, les listes interminables de titres du CAC, sur le thème de “Valeo monte MAIS Vallourec baisse…) avec des masses de chiffres indigestes infligés tous les quarts d’heures sur certaines chaînes. Quand on consacre son existence à un sujet aussi dépourvu d’intérêt, il est nécessaire de se persuader que cela a de l’importance.

Reste enfin la possibilité d’une simple méconnaissance historique : la “crise de 29” a commencé par un krach boursier, donc les krach boursier, c’est très grave. C’est oublier qu’il y a eu depuis 29 de nombreuses journées de baisse très forte des indices boursiers (en 87 par exemple) sans la moindre conséquence concrète. La crise de 29 a été une crise du crédit, avec l’effondrement du système bancaire américain par dominos successifs, provoquant des faillites d’entreprises en cascade, se répandant d’état en état. Le krach boursier n’a été grave que dans la mesure ou il a provoqué la crise bancaire et l’effondrement du système de crédit : de nombreuses banques avaient accordé des prêts trop importants pour que des gens achètent des titres, “parce que la bourse ne peut que monter” – tout comme on a prétendu pendant les 10 dernières années que l’immobilier ne pouvait pas baisser.

Dans la crise actuelle, les fluctuations des indices boursiers n’ont aucune conséquence, et ne traduisent que très médiocrement le degré de crise. Les éléments les plus importants à suivre sont les credit default swaps – ces produits dérivés de crédit offrant une “assurance” contre le non-remboursement d’un crédit, représentant un volume total de 60 000 milliards de dollars (certes beaucoup de ce volume représente des transactions comptées plusieurs fois, mais le total réel reste de l’ordre de la dizaine de milliers de milliards). L’augmentation très forte du prix des CDS sur certaines entreprises – notamment les banques – est un bien meilleur signe de l’inquiétude et de la paralysie du système financier que les cours de bourse : cela traduit tout simplement la probabilité perçue de non-remboursement des dettes de cette entreprise. Allez voir n’importe quel blog ou site sérieux sur la finance, vous trouverez cette information.

L’autre indice est le TED spread, l’écart entre le taux du marché interbancaire (le LIBOR) et celui des bons du trésor à trois mois du gouvernement américain (les T-Bills). Pourquoi cela est-il important? Parce que les obligations publiques sont considérées comme “sans risque”; l’écart entre le taux interbancaire et ce taux est donc l’indicateur de la prime de risque perçue par les investisseurs. Plus cet écart est grand, plus cette prime de risque est forte, témoignant d’une paralysie du crédit, sauf à des taux très élevés. Le TED spread, en ce moment, bat des records. C’est cela qui devrait faire la une de la presse spécialisée.

Mais les indices boursiers n’ont-ils pas de conséquences sur la vie réelle, sur le fonctionnement des entreprises? Pas tant que cela. Une action reste fondamentalement la promesse de bénéficier tant qu’on la détiendra d’une part des bénéfices d’une société; et un instrument de contrôle sur celle-ci. Lorsque les cours d’une entreprise baisse, cela signifie qu’elle devient rachetable, c’est pour cela que les dirigeants se préoccupent de celui-ci; lorsque tous les cours baissent, tout le monde est à la même enseigne. Et les gens qui ont acheté des actions, et qui en ce moment perdent beaucoup d’argent? C’est oublier que lorsqu’il y a un vendeur, il y a aussi nécessairement un acheteur. La baisse des cours boursiers, de ce point de vue, est avant tout un mécanisme redistributeur qui avantage les gens qui veulent constituer un patrimoine (les jeunes, le plus souvent) et pénalise ceux qui en ont un et qui le cèdent progressivement (les vieux). A l’inverse, la hausse des cours avantage les vieux et pénalise les jeunes. On peut en dire autant des prix de l’immobilier, dont la baisse n’est certainement pas grave (surtout après avoir lu pendant une décennie le malheur des descendants de baby-boomers, obligés de se saigner pour acquérir un logement). Il faudrait de ce point de vue cesser de commenter les baisses boursières à coup de “2000 milliards de dollars sont partis en fumée la semaine dernière à Wall Street”; une crise boursière n’est pas un bombardement stratégique détruisant physiquement des actifs, mais un transfert de valeurs de certains individus à d’autres.

C’est pour cela qu’on aurait bien besoin, en ce moment, de beaucoup moins de tiercé boursier dans les médias, et de beaucoup plus d’explications claires. La baisse de la bourse n’est pas un problème majeur : l’effondrement du crédit, lui, a des conséquences potentiellement dramatiques sur toutes les économies, en risquant d’en provoquer la paralysie.

Le second biais est le biais chauvin. Que n’aura-t-on entendu que la crise actuelle est “la crise des subprimes” (histoire de donner un mot anglais, en général expliqué ensuite de façon approximative, pour bien rappeler que ce genre de choses, c’est pas-de-chez-nous). Ce chauvinisme a conduit les commentateurs à reproduire fidèlement le discours “nuage de Tchernobyl” selon lequel la crise, c’est pour les autres, pas pour nous, que les banques françaises sont saines, etc, etc. Ou que les ménages français n’ont pas de problème, sont moins endettés que les autres, qu’en France, la hausse des prix immobiliers relève des “fondamentaux”, que chez nous, c’est pas comme chez les autres parce qu’on est plus intelligents. Dernier exemple en date, les articles pleins de Schadenfreude qui décrivent la situation Islandaise – voir Geographedumonde sur le sujet.

Il faudrait rappeler quelques vérités élémentaires : la crise actuelle est née d’une bulle immobilière, et la bulle immobilière a été mondiale. La hausse du prix de l’immobilier en France, et dans de nombreux pays d’Europe continentale, a été plus forte qu’aux USA, ce qui signifie que le rééquilibrage de cette bulle sera au moins aussi long et douloureux chez nous que là bas. Il est vrai que cette bulle a soigneusement été entretenue par les auteurs de numéros “spécial immobilier” qui expliquaient que promis-juré, l’immobilier ne peut pas baisser.

L’expansion du crédit a été généralisée; si elle est moins virulente pour les ménages français (encore que des surprises sont à attendre du côté des crédits-relais immobiliers) l’application de prêts exotiques a touché d’autres secteurs chez nous, notamment les collectivités locales (avec Dexia). Récemment, un posteur sur le forum d’éconoclaste, employé d’une collectivité territoriale, décrivait sur celui-ci un prêt aux caractéristiques complexes, à taux révisable, et se demandait si cette offre mirobolante cachait un piège. Je suis heureux que les contributeurs du forum l’aient incité à la prudence, mais combien de collectivités locales sont actuellement aux prises avec des emprunts n’ayant rien à envier aux pires pratiques des courtiers immobiliers américains?

Le biais chauvin a ainsi conduit les commentateurs à continuer de répéter que les banques françaises étaient “saines” sans réflechir au fait qu’elles ont, comme les autres, conservé ou acheté des produits de titrisation de crédit, sur lesquels elles subiront des pertes; et d’oublier de rappeler que si le département du trésor américain n’avait pas sauvé AIG, de nombreuses banques françaises seraient aujourd’hui dans la panade la plus noire. Il faudrait surtout rappeler qu’une banque “à l’abri”, cela n’existe pas : toutes les banques, même si elles n’émettaient de crédit qu’à hauteur de leurs dépôts, peuvent tomber en cas de bank run. A un autre niveau, même un currency board n’a pas sauvé la banque centrale d’Argentine.

Le troisième biais est le biais idéologique. On ne manque pas de commentateurs pour nous expliquer que nous sommes face “à la crise du libéralisme” (anglo-saxon, cela va de soi : cf point ci-dessus) auquel d’autres répondent “crise de l’étatisme, la faute aux banques centrales”; le tout sur fond de “nous vivons le plus grand changement d’époque depuis la chute du mur de Berlin” et autres “c’est la fin des années Thatcher-Reagan”, pour conclure sur “nous allons assister au retour de l’Etat” contre la “finance folle”.

Lorsqu’un commentateur inflige un article de ce style, comprenant ce genre d’expressions boursoufflées, et essuyant ses bottes sur la finance ou les gouvernements, inutile de le lire ou de l’écouter : cet article vous informera beaucoup mieux sur les préjugés et la prétention de son auteur, ainsi que sur son degré d’ignorance historique et économique, que sur la réalité des faits. Je ne sais pas d’où vient ce goût pour les grandes phrases creuses, pour les discussions à base de larges concepts mal compris, totalement déconnectés de la réalité : probablement de la sociologie du monde journalistique, dans lequel celui qui fait un vrai travail (s’informer et informer ses lecteurs ou spectateurs sur la réalité) est systématiquement moins bien considéré que celui qui raconte sa vision du monde dans des éditoriaux grandiloquents. A moins que cela ne provienne de la paresse des spectateurs : dire “finance folle” est un raccourci bien commode pour s’épargner la difficulté à comprendre le réel et sa complexité (à quoi bon comprendre la folie?). Se limiter à des discussions “rôle de l’Etat” vs “marché dérégulé (et fou)” c’est éviter de se souvenir que l’activité financière est l’une des plus réglementées au monde, et que le problème n’est pas “plus ou moins de réglementation” mais quelles réglementations sont appropriées, et quels mécanismes font que les réglementations réelles s’en éloignent – des mécanismes qui impliquent un jeu complexe d’influences et de choix en situation d’information très limitée. Peut-être que les gens sont rationnellement ignorants sur le sujet : si l’on en juge par les commentaires postés sur les sites des principaux journaux, ce genre de verbiage a de nombreux adeptes.

En tous les cas, ces pseudo-raisonnements schématiques ne contribuent pas à la compréhension de la crise. C’est ce genre de raisonnement qui a conduit à faire croire que le plan Paulson adopté (l’intervention miraculeuse de l’Etat) allait résoudre les problèmes, au détriment d’une analyse rigoureuse du plan et de ses limites (pourtant amplement fournie par le biais d’internet et des pages personnelles d’économistes) et de la nature de la crise. Il y a des journalistes qui cherchent à échapper à ces biais, qui s’ils commettent parfois des erreurs, font un réel effort d’explication et de compréhension; il est regrettable que leur travail passe au second plan, derrière le tiercé cac-40, derrière le “c’est les autres c’est pas nous”, et après les discours idéologiques fétides.

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Alexandre Delaigue

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47 Commentaires

  1. Merci pour ce billet.
    Si j’ai toujours autant de mal à comprendre les concepts de la "crise", au moins je saurai mieux me méfier de ce que je trouve dans mes journaux.

  2. Sur le lien entre la presse et la bourse, on peut noter que le siège de l’AFP est place de la bourse, et que les sièges "historiques" de la presse parisienne ne sont pas bien loin.

    Quand au TED spread, espérons qu’il ne diminue pas suite à une hausse des taux payés par le trésor US…

  3. Ah oui. Il y a eu quelque chose d’approchant les deux dernières années de crédit Alt-A en France. Si ça m’a échappé, je dois être un gros con myope et chauvin, alors. Sur l’Islande, j’avoue que des billets comme celui de Salmon la semaine dernière ("on va tous se mettre autour d’une table, buy-side et banques, et on va tout résoudre gentiment entre nous") m’a paru nettement plus à côté de la plaque (ex ante ET ex post) que les articles du Monde que vous incriminez. Quant à AIG… parce que tout à votre passion de regarder TF1, ça vous a échappé … il ya eu événement de défaut sur une grande partie de sa dette. Tout le monde en ce moment est en train de regarder où est logée la dette qu’il détient… et ça a peut-être à voir avec la chute des bourses et la fermeture des marchés de crédit. Peut-être.

  4. Sur le biais chauvin, oui, si AIG s’était effondré, tout le système français se serait écoulé. Mais tout de même, ce n’est pas complètement faux, ainsi, quelque part, Kerviel a rendu service à la SG. Car en lui prenant la quasi-intégralité des bénéfices, qui auraient été redistribués pour moitié en dividendes, la SG a été contrainte et forcée de réaliser une augmentation de capital dans des conditions beaucoup plus saines et sereines qu’aujourd’hui, l’aidant à mieux structurer son bilan.

    Par ailleurs, même si l’immobilier a connu des excès plus importants ici, il ne me semble pas financé de la même façon, les crédits accordés n’ayant jamais, à ma connaissance, copié le modèle américain. D’où un risque d’effondrement moins marqué sur le territoire national. Peut-être que je me construis des films, mais alors dans ce cas, pourquoi n’avons-nous pas déjà une banque nationalisé par l’Etat, à part Dexia, qui est un peu à part ?

  5. Bravo bravo bravo

    Modeste contribution : je rajoute le biais d’affirmation (c-a-d quand la mémoire surpasse la capacité d’interrogation) des journalistes éco. Qui répètent qu’il s’agit d’une crise de liquidité, qui devrait alors se résoudre uniquement par les prêts des banques centrales, alors que le grave problème est la crise de solvabilité des banques. Des banques insolvables entraînent les autres dans leurs chutes, ce qui est autrement plus délicat et acrobatique à résoudre pour les états (définir un juste prix pour les actifs toxiques et recapitaliser celles qui méritent de l’être).
    Autre biais, la dissonance cognitive : quand l’immobilier montait c’était bien (effet richesse), mais quand il baisse c’est bien aussi (effet richesse quand-même, plus de monde peut acheter)

  6. "Je ne sais pas d’où vient ce goût pour les grandes phrases creuses, pour les discussions à base de larges concepts mal compris, totalement déconnectés de la réalité : probablement de la sociologie du monde journalistique"

    Je dirais aussi du fait que l’on laisse moins parler des journalistes que des "commentateurs", éditorialistes et autres, qui n’ont que peu à voir avec les journalistes. Ce qui nous ramène à la place très particulière des faits économiques dans l’espace public français – celui de faits immédiatement accessibles qu’il n’est nul besoin d’analyser et sur lesquels il n’est même pas utile d’enquêter (comme un journaliste normal) – et à la place des intellectuels touche-à-tout dans notre histoire.

  7. Question piège : vous ne vous êtes jamais dit, dépité, quelque chose comme : "et merde ! Pourquoi j’embête à essayer d’être précis, alors que je pourrais, moi aussi, devenir un éditorialiste célèbre en faisant de grandes phrases creuses : c’est moins fatiguant et mieux payé !" ?

    Réponse de Alexandre Delaigue
    J’y travaille. Je suis en train de produire un générateur automatique d’éditoriaux de Baverez. Je le vendrai ensuite au Monde, et je serai riche.

  8. C’est vrai que cette crise est un boulevard pour la promotion de l’enseignement de l’économie en France : je dis bien, de l’économie.

  9. Je suis loin d’être un spécialiste de la finance de marché, mais j’ai tout de même l’impression que dans la quasi-totalité des média, les chiffres avancés relatifs aux marchés des produits dérivés ne concernent pas l’exposition réelle des intervenants mais les notionnels. On se retrouve ainsi avec des montants faramineux qui exagèrent très fortement les risques induits par les dérivés. Je pense que c’est également le cas pour le montant de 60 000 milliards de dollars que vous avancez pour les CDS : il s’agit sûrement d’un montant notionnel qui ne reflète aucunement l’exposition réelle (qui est bien moindre).
    Quelqu’un peut-il confirmer ou infirmer mon raisonnement ?

  10. o:
    c’est un montant notionel, l’exposition nette est de 1 a 2% dependant des mouvements du marche, a l’initiation d’un swap la valeur comptable egale a 0.
    par ailleurs le $60000 milliards est le notionel
    pour l’ensemble de la planete, le notionel du marche US est autour du quart.

  11. Billet très intéressant.
    Une réserve cependant :
    "Dans la crise actuelle, les fluctuations des indices boursiers […] ne traduisent que très médiocrement le degré de crise."
    On peut faire l’hypothèse que les marchés financiers évaluent mieux que soi-même les perspectives de bénéfices des entreprises, et, indirectement leur croissance.
    Aussi, lorsque les cours de bourse perdent 20% en une semaine, on peut en déduire que les dernières nouvelles vont dans le sens d’une croissance très ralentie sur fin 2008, 2009, peut-être 2010. Pour les personnes avec un emploi précaire, cela a une signification très concrète.

  12. Dernier paragraphe du billet de AD : "au détriment d’une analyse rigoureuse du plan et de ses limites (pourtant amplement fournie par le biais d’internet et des pages personnelles d’économistes) et de la nature de la crise", et d’où peut-être online.wsj.com/article/SB…

  13. Au delà des biais très bien décrits, il y a un truc qui me gêne avec la plupart des média concernant cette crise, c’est l’absence totale de pédagogie quant aux futurs possibles. Je veux parler de vraie pédagogie économique pas de "tout va très bien madame la marquise", ni de "fin du capitalisme".

    En fouillant sur le web, je vois des arguments pour 2 scénarios, l’un inflationiste, l’autre déflationiste.
    Pourquoi n’y a-t-il personne pour nous expliquer les mécanismes qui pourraient induire certaines évolutions ?

  14. ouep,

    Pas convainquant le juste milieux du 3eme biais pour ne surtout choquer personne.

    Reste qu’il y a des causes majeures à cette crise identifiables par toute personne ayant une formation de base en éco.
    La politique volatile de la FED de 2002->2004->2007 en fait clairement parti (ainsi que dans une moindre mesure les choix de bien d’autres banques centrales).

    Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas de nombreux catalyseurs additionnels, réglementation immobilières US, sophistication trop rapide des produits de crédit impliquant une sous estimation des risques, lois Démocrates démagogiques, peur de l’effondrement économique après le 11 septembre, réglementation financière prétentieuse (Bal II) et surement quelques autres.

    Il n’en reste pas moins que cette crise était prévisibles du fait des connaissances disponibles en science économique, de fait, elle à été prévue dé 2002, causes et conséquences incluses.
    http://www.house.gov/paul/congre...

  15. Faire de l’economie c’est bien. Intellectuellement il y a une grande satisfaction à tenter de comprendre des mécanismes que même les experts (qui ne sont experts que dans leur domaine)ont du mal à comprendre …
    Mais il faut redescendre sur terre et sur terre ce n’est pas si compliqué que cela….
    La banque ne voit ses resultats progresser que dans la mesure ou son marché s’enrichit…
    Annoncer des PNB (produit net bancaire) à deux chiffres quand la croissance du PIB (produit interieur Brut) n’est que de 3% devrait suffisamment interrogé les économistes…Les as t on entendus ?
    Si banque est capable de faire du deux chiffres pourquoi les fonds de pensions et tous les actionnaires n’en réclameraient pas autant ?
    Où la banque prend la difference entre son PNI (produit net d’interet) et son PNB ? : par ponction sur la richesse nationale et notamment les plus faibles, ceux qui ne sont pas en capacité de négocier les comissions…(Les commissions font autant de resultat que le PNI)
    S’il n’y a pas assez on essaye de prendre une part de marché sur le voisin…
    Mais comme la bête n’en a jamais assez il faut developper les activités de marche (qui fait autant (sinon plus les bonnes années)de résultats que son activité naturelle :l’intermediation (PNI)) ; la speculation (même si et surtout c’est de la couverture qui devient par definition speculative)

    Sur terre parce qu’il y a correlation entre l’envie d’avoir toujours plus et ce que nous connaissons actuellement…
    Pourquoi voulez vous que cela s’arrête ?
    Bon sens ! mais quand deviendrons nous suffisamment adulte, intelligent et raisonnable pour nous contenter de notre vie… A moins, à moins que nous ne soyons rattraper par le réchauffement climatique et que nous n’ayons plus ce genre de questions à nous poser…et tant pis pour nos enfants…

  16. Très bon billet de recadrage … Mais "finance folle", tout de même, ce qualificatif n’est-il pas mérité, quand on crée de l’argent "vide" en prêtant à des gens qui ne pourront rembourser, ou quand les CDS sur Lehman Brothers atteignent des centaines de milliards de dollars, qu’il faut maintenant payer en vendant tout le reste à tout prix ?

  17. « à quoi bon comprendre la folie? » euh… toute l’entreprise freudienne, mais aussi toute l’entreprise psychiatrique a consisté justement à tenter de comprendre la folie. Comme l’ont montré Marcel Gauchet et Gladys Swain, le fou, avec la naissance de la psychiatrie au XIXe n’est plus un insensé, radicalement étranger, mais au contraire un semblable, qui nous apprend beaucoup sur le psychisme "normal". L’oublier nous ramène des siècles en arrière, bien avant la naissance des sciences de l’homme.
    Quant à l’expression "finance folle", il est évident qu’elle n’a aucune prétention scientifique, pas plus que "l’idée folle, un jour d’inventer l’école" de la chanson.
    Enfin, l’entretien de Wallerstein dans le Monde sur la "fin du capitalisme" mérite quand même mieux que d’apparaître comme un idéal type du 3e biais. Il n’est pas illégitime, c’est même l’un des boulots de l’historien, de tenter de penser les transitions et mutations historiques, même si une montée trop rapide en généralité, encore accrue par le cadre journalistique du propos, est évidemment décevante et pauvre en enseignements.

    Réponse de Alexandre Delaigue
    L’un des boulots de l’historien, c’est avant tout de ne pas se fonder sur des concepts historiques faux comme les soi-disant “cycles Kondratieff”. Cela ne fait jamais que 50 ans que plus personne ne s’en sert. Sinon, la remarque “à quoi bon comprendre la folie” traduit l’utilisation faite du terme par celui qui écrit et qui lit : la référence à la folie est une façon de ne pas avoir à expliquer. Comme vous le dites, cela nous ramène bien loin en arrière.

  18. @Anthropiques :
    L’expression "finance folle" relève de la pure rhétorique. Elle n’a d’autre fonction que de créer un effet sur le lecteur ou l’auditeur. Mais sur le plan conceptuel, elle est creuse, elle n’exprime rien. Autrement dit, on peut s’en passer. Pour ma part, je constate une corrélation intéressante : les papiers dans lesquels cette expression apparait sont souvent eux-même creux, jargonneux, "lyriques", pauvres théoriquement et empiriquement. Ce n’est pas d’essayistes dont on a besoin actuellement, mais de personnes qui savent un peu de quoi elles parlent et qui sont capables de proposer des solutions techniquement crédibles. Bref, quand quelqu’un utilise cette expression, c’est souvent mauvais signe.

  19. @Alexandre Delaigue

    Merci très intéressant 🙂

    Une question:

    "Il y a des journalistes qui cherchent à échapper à ces biais, qui s’ils commettent parfois des erreurs, font un réel effort d’explication et de compréhension; il est regrettable que leur travail passe au second plan"

    Pour vous, c’est sans doute facile et évident de trier. Pas pour moi, et je soupçonne ne pas être seul dans ce cas. Pourriez-vous nous fournir une liste de liens? Merci d’avance!

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Des liens, pas spécifiquement. Mais j’espère que ce post vous donne des clés de lecture sur ce qu’il faut chercher et ce qu’il faut fuir dans un article. Si quelqu’un parle CDS, TED, crédit, choses concrètes et précises, vous pouvez avoir confiance.

  20. Bonjour Alexandre,
    voilà un bon billet qui tente d’apporter des nuances argumentées dans des débats passionnés et sous l’influence de la peur de l’avenir. Je partage pleinement ton point de vue sur le simplisme dans la présentation de la crise, sa nature, ses causes, ses conséquences, …. Tu montres clairement en abordant le premier point que le court termisme est dangereux. Ce qui est "marrant", c’est de dénoncer le court termisme et de ne prendre pour seul termomètre que celui qui donne la température à court terme. Volatilité de la bourse …
    D’accord aussi pour dire que ramener etr déduire aujourd’hui la crise fiancière à la crise des Subprimes est erroné car les effets pervers strictement subprime sont en réduction et vont cesser dans les mois qui viennent avec la dernière pédiode de reset.
    Enfin, je le dis souvent et partout, je ne comprendrai jamais que l’on puisse rejeter en bloc un système parce qu’il dérape parfois brutalement. C’est certes trés pratique mais cela ne nous dit rien sur le futur sytème efficace qui pourait lui être substitué. De surcroit, je ne peux partager d’une part la stigmatisation commode de quelques-uns (les vilains fianciers, …) pour expliquer la crise actuelle et je ne peux non plus partager le pessimisme qui depuis quelques temps semble colorer certains discours enlien avec le fait que le sytème "capitalisme de marché" s’éffondre définitivement. Pour faire simple, il ne faut pas confondre les défaillances inévitables d’un système qui peuvent être corrigées, (c’est une question de courage politique et une question de difficulté en matière de coordinnation intenationale)et faillite définitive d’un système. Bref, comme on dit souvent, "il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain". C’est vraiment trop facile, non ?
    La réponse aux problèmes posés par l’ouverture, la globalisation, …, ce n’est certainement pas la fermeture. Le protectionnisme que certaisnappelent de leurs voeux serait la pire des "solutions". Je trouve cela trés inquiétant.
    De mon point de vue, c’est par la Démocratie et l’Ouverture que la solution passe. Mais c’est vrai que tout cela pourrait et devrait fonctionner bien mieux.
    J’essai aussi, en tant que professeur et sur mon blog, d’expliquer certains mécanismes de la crise financière, mais il se trouve qu’il est trés difficile de rendre ces questions accessibles à celui ou à celle qui voudrait comprendre sans effort. Donc, que faire ?
    A plus, David

  21. Sur les cycles Kondratieff, j’ai eu la chance de suivre un cours de dynamique économique fait par un maitre de conf’ auteur de plusieurs nombreux manuels sur les théories de la croissance et des cycles (dont l’un se trouve quelque part dans les notes de lecture d’Econoclaste d’ailleurs) qui nous a toujours souligné un fait quand même intéressant : les fameux "cycles" Kondratieff sont fondés sur des séries de prix, pas sur des données macroéconomiques mesurant la croissance ou un taux d’accumulation quelconque. Bref, dès le début, on a essayé de leur faire dire des choses qu’ils ne voulaient pas dire. Pour le reste, cela fait effectivement longtemps que les travaux de Kondratieff ont été remis en cause et critiqué. Bon, autrement, Wallerstein est pas forcément un auteur inintéressant à lire, bien au contraire. J’ai un peu parcouru ses volumes sur "l’économie-monde", on apprend plein de choses. Mais quand un historien s’amuse à jouer les prophètes de l’apocalypse capitaliste, ce n’est pas mieux que lorsque c’est un économiste.
    Désolé pour cette digression !

  22. Etonnant tous ces commentaires. Evidemment l’article est intéressant en ce qu’il nous apprend la méfiance dans l’interprétation des évènements….mais il est aussi intéressant (sinon plus) dans les commentaires, plus sérieux et référencés les uns que les autres, qu’il suscite
    Comme des médecins au chevet du malade et qui se demandent s’il faut lui faire une saignée…
    Et c’est bien le problème de nos sociétés qui même si elles sont globalisées ne nous amène plus a globaliser nos analyses…car derrière ces questions économétriques il y a simplement des hommes…. il nous faudrait revenir à des choses simples sans être simpliste (je l’entends déjà…voir finance folle !) et qui peut contester le fait que l’économie capitaliste est avant tout un système collectiviste. Que le système bancaire ou d’assurance ne peut fonctionner que parce qu’il y une collectivité qui dépose et une minorité qui emprunte…une collectivité de cotisants et une minorité "d’usagers"….c’est là que l’on doit attendre les économistes…la crise n’est soluble ni dans l’alcool ni dans les équations elle repose sur la confiance… bon, c’est pas le tout…. je vais créer un nouvel indice…

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Je crois que vous devriez surtout prendre un autre whisky, avant que ça commence.

  23. Moi y a juste un truc qui m’intrigue et qui n’est pas mentionné dans cet article. C’est l’effet de la baisse des cours sur les capacités des banques à prêter. Est ce que cela aura un impact sur les ratios de 8% des banques ?

    Sinon pourquoi se limiter à Baverez pour l’autogénérateur ? Osez les J Attali et autre Alain Minc ….

  24. @ Irma "Moi y a juste un truc qui m’intrigue et qui n’est pas mentionné dans cet article. C’est l’effet de la baisse des cours sur les capacités des banques à prêter."

    Il y a un effet direct entre le cours de la banque en bourse et sa capacité à survivre.
    Le scénario de chute d’une banque se passe toujours de la même manière : un, la rumeur, fondée ou non. Deux le massacre du cours en bourse renforcé par les vendeurs à découvert (quand c’est autorisé). Trois, le run, silencieux ou tonitruant comme pour Northern Rock. Quatre, la faillite.
    On a quand même intérêt à surveiller le cours des banques.

  25. La chute des bourses est certes préjudiciable à certains comme ma belle-mère dont le portefeuille s’est méchamment déprécié, mais il est évident que lorsqu’une banque refuse un prêt automobile de 7000 euros à un particulier ou une ligne de crédit de quelques dizaines de milliers d’euros à une PME très saine (deux cas de connaissance personnelle) il y a vraiment un gros problème.

  26. @all et @irma

    Il y a un lien bien plus directe entre la bourse et la solvabilité de la banque : un prêt financé par une banque consomme une fraction de ses fonds propres (ratio qui dépend de la qualité de l’emprunteur, mais disons 1 / 8).

    Jusqu’à une date assez récente (2007 ou peut-être à partir de 2009, je ne suis pas un spécialiste de la question), quand une banque réalisait un investissement, il était inscrit dans son bilan à sa valeur d’acquisition. La banque n’était sensé (avec des réserves) inscrire un gain ou une perte que lorsqu’elle clôturait l’investissement.

    Avec les nouvelles normes comptables, la banque doit inscrire tous ces actifs à leur juste valeur, c’est-à-dire à la valeur de marché. Quand il s’agit d’action, c’est très facile à faire : il suffit de prendre le cours de bourse.

    Quand celui-ci chute de 20 %, la banque perd immédiatement 20 %. Cette somme est déduite de son résultat et s’inscrit immédiatement (enfin l’année suivante) en déduction de ses fonds propres. Cela réduit mécaniquement la capacité qu’a la banque de prêter de nouveaux fonds

    Donc oui, le comportement de la bourse – et pas seulement les cours de la banque – ont des impacts immédiats.

  27. @ cdc

    "lorsqu’une banque refuse un prêt automobile de 7000 euros à un particulier ou une ligne de crédit de quelques dizaines de milliers d’euros à une PME très saine (deux cas de connaissance personnelle) il y a vraiment un gros problème."

    Les banques (commerciales) ont BESOIN de prêter, comme elles ont BESOIN d’avoir des clients.

    Pour autant les banques commerciales refusent tous les jours des prêts, et en acceptent aussi tous les jours. Mais ce n’est pas parce que la première française qu’on croise en arrivant à Calais est rousse qu’il faut en déduire que toutes les françaises sont rousses…

    Une PME très saine ? Quelle cotation BDF ? Saine à la fois en termes de rentabilité (marge et résultats), de trésorerie (besoin en fonds de roulement), d’équilibres financiers (fonds de roulement, capitaux propres, endettement), de secteur d’activité, de position concurrentielle…

    Maintenant si c’est parce qu’elle est au taquet de son ratio Bale 2 qu’une banque refuse un prêt de 7000€, c’est qu’elle le suit au centime et à la seconde… Belle performance…

  28. De la crise du crédit interbanque résolu à l’épuisement éventuiel du crédit des Etats eux-mêmes: n’y-a-t-il pas un risque élevé de garantir, de consolider les fonds propres à ce niveau d’engagement? Le risque de défaut swaps n’est-il pas trés élevé finalement? Et comment va-t-on trouver les ressources pour éviter la trés forte récession qui se développe et qui va forcément se propager: les décisions publiques et privées se contractent!!

  29. Sur le "biais idéologique": c’est bien plus durant toutes ces dernières années qu’à eu lieu le bourrage de crâne idéologique, à grand coup de "There Is No Alternative", la dévotion au libre marché total qui était censé parfaitement s’autoréguler, toute comme le communisme était la dévotion à la régulation d’Etat.
    Donc il ne faut pas s’étonner que le retour de manivelle soit aussi violent aujourd’hui !

  30. Salut Alexandre,
    Je ne suis pas très compétent en économie, je lis juste ce blog parce que cela m’intéresse de comprendre, justement, le point de vue d’un économiste. Je me permets d’intervenir parce que j’aime bien ce blog et le lis régulièrement. Mais un petit truc m’énerve, donc je t’en fais part modestement. Sur ce billet, OK pour le biais 1. Ok aussi pour le biais 2, avec une réserve: il me semble que ce que tu nommes le "biais chauvin" n’est que le fait que les journalistes rendent compte des arguments du gouvernement, eux-mêmes sous-tendus par des intérêts poltiques évidents. Mais rendre compte de la parole du gouvernement fait aussi partie du boulot des journalistes! Pour autant, bien des articles semblaient douter de la soi-disant moindre exposition des banques françaises à ces fameux subprimes.
    Quant au troisième, là je ne suis pas vraiment d’accord. Je en vois pas pourquoi, face à un événement de cette ampleur, les journalistes et les essayistes ne pourraient pas tenter de rendre compte des implications plus larges de la crise. En sciences sociales, et y compris en économie (Kondratieff, mais tu critiques; l’Ecole de la régulation alors), bien des auteurs se sont essayés à la périodisation. Tout le monde sait que le capitalisme n’est pas un système soutenable en l’état indéfiniment, et qu’il a besoin de reconfigurations périodiques de l’économie, du politique, du social et même du culturel pour continuer à "fonctionner" malgré tout. Je ne vois pas très bien ce qu’il y a d’ "idéologique" à soupçonner que nous sommes effectivement parvenus à la fin d’un cycle avec cette crise. Cycle qui pourrait être effectivement qualifié de "néolibéral" (ou de néoclassique dans des termes plus économiques?), en tout cas marqué, notamment, par la privatisation du système financier. Franchement, qui aurait pu imaginer il y a ne serait-ce qu’un mois toutes ces vagues de nationalisations bancaires? Pour lire régulièrement les journaux anglais, eux-mêmes ne semblent effectivement pas comprendre ce qu’il leur arrive… Il n’y a donc rien d’exceptionnel à ces réflexions sur une fin de cycle, d’autant qu’on la sentait venir avec la déstabilisation accélérée du système depuis la fin des années 1990 (Corée, Argentine, Internet…). Peut-être toutes les théories exposées dans les journaux ne sont-elles pas à la hauteur, mais elles ne sont en tout cas certainement pas toutes à jeter. Cette crise majeure arrive en effet à un moment où on commence à avoir accumulé pas mal de réflexivité sur le capitalisme, son fonctionnement et ses crises périodiques: normal de vouloir remettre les choses un peu en perspective.
    Et je me demande finalement si, justement, tu ne ferais pas preuve des fois, toi aussi, d’un léger "biais économiste", toute analyse autre qu’empruntant à la méthodologie économique se voyant impitoyablement disqualifiée dans ce blog… Y as-tu déjà pensé?
    Sinon merci pour le blog, beau boulot!

  31. maintenant on entend que les "marchés" prévoient une récession (chomage, consommation en berne, etc…)
    question simple : qui sont les "marchés" ? tous les pays de la planète ont mis sur la table des milliards de dollars/euros pour pallier les erreurs de gestion des organismes finaciers américains, qui ont "gangrénés la planète, via les banques qui ne savent plus ce qu’elles ont dans leur comptabilité…ne peut-on tout simplement donner des "ordres" aux "marchés" pour qu’ils cessent de jouer avec de l’argent qu’ils n’ont pas produit…? Est-ce un raisonnement trop simpliste ? La récession qui se profile à l’horizon (et le chômage…)sont en partie le résultat de la crise financière créée par ceux qui manipulent les "marchés"…c’est le serpent qui se mord la queue…NON ? expliquez-moi…! Merci-15/10/2008

  32. Billet repris dans Vendredi. Tronqué, coupé, réécrit… bizarre. Et même pas de "[…]" pour dire là où il y a eu coupure. Pas cool.

  33. (desole pour le manque d’accents du a nu clavier qwerty)
    Bien que je ne partage pas toujours vos analyses, elles ont au moins le merite d’etre argumentees et donc de pouvoir etre discutees. Pour celle-ci, au-dela de la critique de la majorite des medias, elle me parait un peu demago au moins pour ce qui est du 3ieme biais. vous utilisez parfois les memes outils criticables: la finance est l’activite la plus regulee au monde…, certes mais d’une part, une partie de la crise s’est developpee precisement dans les zones d’ombre et d’autre part, la regulation (auto-regulation le plus souvent…) n’a pas permis d’empecher cet emballement. Surtout vous discreditez toute critique systemique en vous basant sur un ou deux papiers (la, c’est moi qui caricature). Je ne pense pas que cette crise doive seulement donner lieu a des reflexions techniques d’economistes sur comment mieux reguler les banques et marches financiers (question essentielle cependant) mais egalement interroger la place de la finance (depuis le decouvert jusqu’au CDS) dans le fonctionnement global de la societe (reproduction et cohesion)

  34. Parler des cours de bourses instantannées intéresse 7 millions d’actionnaires individuels, 15 millions d’actionnaire (direct, sicav, PEE…) + 10 millions de coco-anticapitaliste-haineux des riches. Bref les 3/4 des adultes.

    Parler d’économie, il faut réfléchir, comprendre, se documenter, relire… Pfff c’est fatiguant. Ca interesse a tout casser les 12.000 téléspectateurs d’arte.

    Tu seras jamais riche avec un businnes plan pareil.

  35. Bonjour,

    Pourriez vous confirmez ou infirmez les idées du blog que j’ai mis en lien, et qui établit un parallèle enter la crise de 29 et la présente, relativement à la répartition des richesses. C’est une théorie du président de la fed des années 30-40, chiffre à l’appuie.

    Merci.

    Réponse de Alexandre Delaigue
    Bof. le vieux canard de la répartition de la valeur ajoutée (avec un choix de date pour démontrer ce que l’on veut). Ensuite, quand la bourse monte, en général, cela accroît les inégalités. Cette causalité inverse semble beaucoup plus convaincante.

  36. Bonsoir, je viens de regarder l’émission d’ASI où vous étiez présent. Je cherchais un fameux article sur l’obédience (laquelle je ne pourrais le dire)que je n’ai pas trouvé et je suis tombé sur celui-ci. Ainsi d’autres personnes le liront surement, c’est pourquoi: comme vous l’avez dit il faut être abonné à ASI pour voir l’émission mais surtout pour comprendre de quelle vidéo on parle. Je pense que pour les futurs lecteurs une référence s’imposerait peut-être. Bonne soirée

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