Échange très intéressant dans la New York Review of Books, autour du climat et du livre de William Nordhaus sur le sujet. Ceux qui auront lu le chapitre de Sexe drogue… et économie consacré au réchauffement climatique (chapitre 7, intitulé Le réchauffement climatique, ça va durer ) y retrouveront des thèmes déjà abordés. En fait, cet échange me semble parfaitement compléter et actualiser les thèmes traités dans ce chapitre.
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C’est technique mais compréhensible.
Par contre, pourquoi pencher plutôt pour Dyson/Nordhaus que pour Stern ?
Il paraît logique de se pénaliser pour éliminer les risques potentiels, plutôt que d’avoir une démarche optimiste qui laisse la possibilité d’une catastrophe majeure si on se trompe.
Enfin bon, je vais aller manger un steak plein de carbone pour y réfléchir.
Réponse de Stéphane Ménia
En fait, il ne s’agit pas vraiment de pencher pour l’un ou l’autre. L’inconvénient de Stern réside dans les non-dits, que Nordhaus, lui, exprime (un peu obligé, de toute façon). De ce point de vue, il est plus complet. Ensuite, ce qui est gênant chez Stern, en termes de cohérence, c’est la non prise en compte des inégalités intragénérationnelles. L’autre argument qui devrait faire craindre à n’importe quel supporter de Stern que le rapport n’aboutisse jamais, c’est quand même les conséquences très fortes qu’il aurait (en termes de taux d’épargne notamment). Politiquement, c’est peu viable, même si ça ne veut pas dire que c’est inutile (au moins pour ceux qui sont de l’avis du rapport). Quand on regarde le problème globalement, au fond, la seule réponse qui vaille est “on n’est pas rendu”.