Note de lecture


La mondialisation n’est pas coupable
Paul Krugman (1994)

Les niaqoués nous piquent-ils nos boulots ? Vont-ils nous bouffer tout cru avec leurs économies en surcroissance ? Les pays industrialisés sont-ils engagés dans une guerre à mort pour se refourguer leur matos dans une grande compétition internationale où les vainqueurs mangeront les restes des vaincus ? Pourquoi la sagesse dominante est-elle représentée par des gens qui n’ont rien compris au b-a-ba de l’économie internationale ? Faut-il mener des politiques industrielles musclées pour sauver le pays de la déchéance ?
Toutes ces questions trouvent des réponses dans le livre de Krugman. Il s’agit d’un recueil d’articles publiés dans différentes revues en 1993 et 1994, avec comme principal objectif de démystifier, à l’aune de la théorie économique, les croyances fantasmagoriques qui tournent autour de la mondialisation. Pour Krugman, le débat public sur les questions de commerce international est dominé par des bouffons qui sont soit totalement incompétents en économie, soit foncièrement ou volontairement (mais pour la bonne cause), menteurs. D’où sa démarche, consistant à montrer que l’on peut faire de l’économie internationale vulgarisée, accessible au grand public, sans pour autant raconter n’importe quoi.
Stéphane Ménia
29/12/1999

Paul Krugman, La mondialisation n’est pas coupable. , La découverte, 1994 (7,13 €)

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