Il semble à certains anormal et puéril que je m’interroge sur des propos récents de Montebourg. Je constate aussi que certains ne goûtent guère qu’on reprenne ici les politiques qui tiennent des propos de ce genre, sous prétexte que ce serait normal, ce sont des politiques, tout le monde sait qu’ils disent ce genre de choses. C’est tout juste si ce n’est pas ponctué d’un « arrêtez de nous faire chier avec vos conneries, vous êtes de gros naïfs, vous ne comprenez pas ce qu’est la politique ». La légalisation du cannabis n’est pas à l’ordre du jour, mais je sens comme des volutes…
Non, ce n’est pas normal. Non, il n’est pas normal de tenir des propos totalement obscurs alors qu’il existe des façons simples et simplifiées de dire les choses. Dans le cas de Montebourg, qu’on me dise qu’on ne veut pas que les banques jouent avec les livrets A des smicards, je comprends très bien ce que cela veut dire, c’est très clair (mais ce n’est pas ce qu’il dit). Et pour tout dire, je ne vois pas de scandale à l’imposer. C’est une formulation satisfaisante, même si je sais qu’il y a aussi les comptes courants, les PEL, les LEP, les livrets développement durable et je ne sais combien d’autres produits dont les détenteurs ne veulent absolument pas qu’ils soient utilisés comme support d’opérations risquées dont les bénéfices iront à la banque et les pertes aux épargnants en question, notamment par le biais d’une recapitalisation publique.
On peut donc être schématique sans être ambigu. Si cela convient à des gens alors grand bien leur fasse. Mais qu’ils ne viennent pas me dire que je chipote. Si nous commençons à ne plus relever ce genre de choses qui sont le quotidien des discours politiques, on fait quoi ? On accepte l’enfumage d’une grande partie de la population et on laisse les autres happy few penser « Pouh, de toute façon, ce sont des politicards, rien à en tirer, pas la peine de prêter cas » ? Au mieux, on s’éclate en lisant ou en écoutant les analyses politiques du genre de celle qu’on a pu voir à la sortie de certains débats de la primaire. Ah, effectivement, on ne s’attardait pas à décortiquer le discours, on se contentait de se montrer, de spéculer, de suggérer, de noter les micro-inflexions du propos, vers la gauche, vers la droite, vers le centre, en pariant sur tel ou tel report de voix. Le degré zéro du commentaire. Peut-être parce qu’on est au degré zéro du politique et au sommet du spectacle. C’est peut-être « comme ça », mais ce n’est « pas une raison » pour fermer sa gueule.
Comment voulez-vous construire quelque chose de consistant sur des bases foireuses ? A quoi peuvent bien servir des pages et des pages de réflexions sur l’économie et la société, si le moindre bonhomme candidat à une élection pour avoir le droit de se présenter à une élection peut tenir des propos imbitables sans que personne ne le fasse remarquer ? C’est à partir de cela que la plupart des gens votent. Si vous trouvez ça bien, parfait. Mais autorisez les autres à ne pas le penser et à le dire. Vu comme c’est parti, nous allons (hélas) devoir redoubler d’effort sur ce point.
La règle numéro un quand on écrit un blog, c’est de ne pas en lire les commentaires. Et si on les lit, de ne pas y répondre. 😉
Je plussoie comme jamais.
Je crois malheureusement de plus en plus que la somme des connaissances en sciences sociales pourrait sans problème être jetée à la poubelle tant personne ne l’utilise jamais.
En même temps, c’est un problème de fond de la démocratie. Comme Tocqueville l’écrivait, personne n’accepte que l’avis de quiconque soit supérieur au sien puisque nous sommes tous également dignes. Ot chacun dans son domaine de compétence a un avis supérieurement fondé relativement à celui des autres. On constatera sans peine que lorsqu’il s’agit de soigner leur cancer, ces mêmes citoyens qui s’imaginent polycompétents acceptent bien volontiers de suivre à la lettre les préconisations des professionnels et ne revendiquent plus leur droit souverain à donner leur avis sur le comment.
Réponse de Stéphane Ménia
Tocqueville a raison. Mais la prise en compte de multiples sujets de réflexion n’est-elle pas la solution ? Il est vrai que ne pas avoir d’avis sur une question, par exemple, est souvent vécu comme, au choix, un désintérêt, une ignorance ou un avis contraire. Ce qui ne simplifie guère les choses…
Je crois que votre interlocuteur a raison: vous n’avez rien compris à la politique. Mais je pense que vous avez raison de vous indignez de la façon dont ils mènent campagne.
Henri Queuille a dit des choses essentielles sur cette activité qu’est la politique:
* il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout
* la politique n’est pas résoudre les problèmes mais faire taire ceux qui les posent.
Les politiques cherchent à se faire élire, ce qui fondamentalement contradictoire avec des propositions intelligentes et précises. Je vous propose un test qui vaut ce qu’il vaut, mais je ne connais pas de président de la république qui n’ait été élu sans promesse totalement démagogique et floue.
Finalement, je ne vois pas comment les banques pourraient survivre sans jouer avec les dépôts. Ou alors il n’y aurait plus aucun prêt puisqu’il y a des chances qu’elles ne soient pas remboursées.
Réponse de Stéphane Ménia
Je crois que je comprends la politique. D’ailleurs, j’en fais, non ?
On peut à la fois reconnaître que les propos de campagne ne visent qu’à attirer des électeurs et chercher à en inférer ce que feraient les candidats s’ils arrivent au pouvoir. Déjà rien que montrer que, ou bien ils ne comprennent pas eux-mêmes ce qu’ils disent, ou bien ils disent sciemment n’importe quoi, est un grand service que vous rendez à ceux qui n’en sont pas encore convaincus. Continuez et même redoublez d’efforts.
Réponse de Stéphane Ménia
On va suivre cet encouragement !
En réalité, les propositions détaillées et d’ailleurs diverses des divers politiciens promoteurs du thème (de Lutte Ouvrière à Montebourg) existent (généralement), peuvent être lues, commentées et analysées.
D’ailleurs, Montebourg, et quelques autres, battent la campagne depuis des mois pour exposer leurs propositions à qui veut bien les entendre.
Tout exercice de synthèse comme la rédaction d’une lettre ouverte présente un risque d’ambiguité. Dans ce cas précis, Montebourg veut cliver comme les circonstances l’y invite. Il ne fait donc qu’adresser des signaux à différents camps en présence qui n’ont nulle intention d’évoluer à la seule lecture de sa lettre. Autrement dit, il s’adressent à ceux qui mènent sur le sujet une réflexion remontant au moins à quelques semaines et pour certains, à plusieurs dizaines d’années.
Aujourd’hui, en ce qui concerne l’opinion exprimée par Montebourg, il n’y a plus lieu de s’y intéresser : ses choix politiques l’ont désormais exclus du jeu. Restent les autres, éventuellement, du moins, ceux qui à la différence de Montebourg, persistent à agir de sorte à laisser à leurs idées une chance de s’imposer un jour plutôt que de vivre dans la réalité étriquée du débat conventionnée.
Réponse de Stéphane Ménia
Oui, il y a la synthèse et le développement. Mais la synthèse ne peut-elle pas informer ?
C’est le principe de ce site , son titre et vos articles : la vigilance informée sur les idées reçues, les mises au point sur la signification précise de termes généralement employés à tort ou dans un sens flou ; et la tâche est rude dans le domaine de l’économie, passé dans le grand public sans pédagogie ,sans souci ou possibilité d’explication parce que le complexe ne peut pas toujours être assez vulgarisé(c’est un peu pareil dans le domaine médical : limites de la transparence : sauf qu’à ce flou dans la compréhension du vocabulaire et des réalités économiques s’ajoutent la subjectivité des politiques , la mauvaise foi de la démagogie en période électorale,le mélange incompétence+vanité+temps de parole réduit des journalistes).
Normal que vos mises au point dérangent. Normal qu’elles fassent réagir. Normal qu’elles aient du mal à décoller les couches des préjugés et idées reçues et significations ambiantes.En pédagogie fut un temps où on parlait de commencer toujours un cours sur une notion nouvelle en interrogeant les élèves pour "faire sortir les représentations", faute de quoi les nouvelles explications venaient se coller sur des représentations profondes, lesquelles très vite reprenaient leur première place à la surface des connaissances. J’aime à penser que, par rapport aux acquisitions de connaissances, nous sommes comme des élèves toute notre vie. Et je dirais volontiers qu’une des particularités/difficultés de votre site est de garder votre "claste", indignation et insolence ,tout en jouant (patience et distance requises…)votre rôle de profs ?/experts ?/compétents ? de la partie "écono".
Parfois ça chahute…
Réponse de Stéphane Ménia
Merci. Vous pointez indirectement un problème. Le plus difficile, c’est à la fois de réagir et de continuer à traduire son humilité. Mais comment y parvenir quand on réagit à des gens qui sont plein de certitudes (ou nettement plus que nous) ? Pour le coup, sur ce billet, je pensais stupidement que l’équilibre était indiscutable. Je me trompais…
100% d’accord
Réponse de Stéphane Ménia
Bah, c’est pas drôle 😉
Merci pour ce billet, ainsi que pour le précédent dont elle parle.
Je note la chose suivante : j’étais parfaitement d’accord avec votre billet précédent. Le rôle des commentateurs "techniques" comme vous, est précisément là : pointer ce qui ne veut rien dire, ce qui est ambigu, ce qui est contradictoire, amener à préciser le propos. Pour contraindre les politiques à tenir un discours (quel qu’il soit), pas un gloubi-boulga.
Etant parfaitement d’accord et n’ayant rien à ajouter, et n’ai pas commenté.
Vous réagissez présentement aux commentaires désabusés et fatalistes mettant en cause la pertinence de votre billet sur Montebourg, et vous faites bien. Ils ne sont pas nécessairement révélateurs de l’opinion de la majorité de votre lectorat : quand on est d’accord et qu’on n’a rien à ajouter, on se tait.
Réponse de Stéphane Ménia
Merci. J’ajoute deux choses. D’une part, nous sommes loin d’avoir la science infuse et ce que nous écrivons doit être soumis à contrôle, c’est évident. D’autre part, j’ai halluciné de constater qu’écrire « je ne comprends pas ce que ça veut dire » puisse être considéré comme autre chose, surtout quand on suit mes réponses aux commentaires.
Je comprends pas trop le coup de gueule, dès le niveau pâquerette en éco (2nde option SES) c’est le jeu pédagogique de prendre quelques phrase d’un discours politique et mettre en évidence les aberrations économique utilisées.
C’est juste pas nouveau et un peu le fond de commerce des livres de vulgarisation économique et des blogs comme le votre, c’est donc surprenant de vous voir pondre un pavé aussi remonté aujourd’hui.
Réponse de Stéphane Ménia
Ce n’est pas vraiment un jeu, puisqu’il s’agissait d’un point qui pouvait être déterminant dans la Primaire (Aubry a d’ailleurs repris mot pour mot la phrase de Montebourg). C’était une question ouverte, à laquelle je note tout de même que des gens ont répondu, certains avançant des éléments de clarification qui, j’en suis sûr auront intéressé des gens. Ce qui est surprenant et fondamentalement perturbant, c’est qu’on puisse contester l’intérêt, aussi limité soit-il, de ma question. En gros, on n’a pas à se poser la question, les politiques disent n’importe quoi, on le sait. Inutile de les reprendre.
Stéphane: Vous posez une bonne question : ma réponse personnelle : Montebourg a fait une campagne rhétorique. Il a davantage recherché l’adhésion sympathique que raisonnée, argumentée et construite : il s’adresse à ceux qui préfèrent déléguer leur confiance que s’interroger. Ses arguments, comme vous me semblez l’avoir remarqué par ailleurs, se résument au plus petit dénominateur commun de ses proches, au point d’ailleurs de n’être pas plus révolutionnaires que les positions des démocrates américains d’avant-Clinton. Bref, à ranger au rayon de la science politique et de la communication.
Je comprends toujours pas, on s’étonne pas que vous mettiez en évidence les incohérences économiques des propos politique.
On peut s’étonner que vous vous attendiez à autre chose de leur part, c’est leur job de répéter les idées débiles de leurs électeurs, on va pas vous faire un cours sur les théories du public choice, c’est à vous de nous le faire 🙂 et c’est pour ça qu’on vient ici 😀
Réponse de Stéphane Ménia
Pour vous répondre : non, je ne m’étonne pas. Et oui, certains s’étonnent, arguant que je perds mon temps à cela (il y a certainement derrière l’idée que c’est juste une posture bien utile pour buzzer). Pour le public choice, en effet, on en parle régulièrement… J’en profite : y a un truc bref sur le sujet pour ceux qui ne connaissent pas. C’est ici.
Il serait dommage que ce blog devienne un recueille des bourdes et des approximations faites par les politiciens lorsqu’il parle d’économie. Ça risque de vous prendre beaucoup trop de temps et comme vous ne pouvez toutes les relevé on vous accusera toujours d’être partisan. En tant que scientifique (physico-chimie) croyez moi que je comprend votre désarroi, on ne compte plus le nombre d’études foireuses et de contre-vérités reprisent à tort a travers pour faire le buzz (Einstein avait tort!) ou pour justifier telle ou telle politique (le cannabis rend fou!?!). C’est pour cela qu’on a besoin de blog comme le votre pour faire de la vulgarisation et de la pédagogie afin d’élever le niveau du débat. Bon courage pour la suite.
Henri Queuille a egalement dit me semble t il qu’il fallait demander plus a l’impot et moins au contribuable.
Henri Queuille est la figure tutelaire de l’ecole Correzo Picto Charentaise d’immobilisme politique. Ce qui ne presente pas que des desavantages. Par exemple jusqu’a Brive, l’autoroute est gratuite. Payante apres. La Correze sait recompenser ses elus meritants.
Monsieur Stephane est jeune. Ne craignons rien, cela va lui passer plus vite qu’il ne le pense.
J’aime bien ce que dit lendemain : "En pédagogie fut un temps où on parlait de commencer toujours un cours sur une notion nouvelle en interrogeant les élèves pour "faire sortir les représentations", faute de quoi les nouvelles explications venaient se coller sur des représentations profondes, lesquelles très vite reprenaient leur première place à la surface des connaissances."
C’est ce que j’essaie de faire, quitte à exaspérer ceux qui tiennent à s’accrocher aux "représentations profondes" qu’ils ont héritées de leurs maîtres.
– En psychologie, on pourrait analyser ce post comme un aveu. Vous reconnaissez que vos détracteurs ont raison (arrêtez vos gamineries de dénonciation de la démago politique) ET que cela vous énerve.
L’humain admire 2 types de personnes : celui qu’il aime parce qu’il le flatte…Et celui qu’il déteste parce qu’il a raison.
Faire tout un post sur les méchants commentaires qui se moquent de votre perception naive de la politique, m’a l’air de ce 2° type.
– Connaissez vous un seul politique dans l’époque historique ou le lieu géographique de votre choix qui n’est été élu/proclamé sans un recours massif a la démagogie ?
ON ne se fait pas élire en disant la vérité, en ayant raison, en bossant ces dossiers. On se fait élire en disant : je rase gratis.
La finance est le bouc émissaire en ce moment (avant c’était les arabes, les machines, les chinois, les juifs, les coco, l’automatisation…) alors on tape dessus, c’est tout.
Et on s’adresse a des abrutis d’électeurs. Il faut rester simple et généraliste, sinon il ne comprennent pas et on perd le bénéfice du truc.
Bonne continuation
Réponse de Stéphane Ménia
Votre hauteur de vue en matière de connaissance la nature humaine est stupéfiante. Je m’incline avec tout le respect que l’on doit aux gens qui ont cette sagesse hors du commun.
Si la vision du monde se limite à croire que 40 "groupes" pilotent le monde pour leur propre intérêt sans prendre en compte les besoins du reste de la population, on peut faire l’économie des structures sans intérêt, à commencer par nos assemblées.
Si l’on croit qu’il y a des "failles" dans le système et que le citoyen peut s’y glisser en oubliant le bourgeois qui est en lui, rien ne devient dérisoire, même les effets de tribune de Montebourg dont la sincérité est relative.
Moi qui suis peu calé en économie, j’apprécie ce blog, notamment pour les remises en place de propos peu clairs ou faux en matière économique. Et votre questionnement sur la phrase de Montebourg a toute sa place (mise à part ce que je ressens personnellement comme penchant vers de la fausse naïveté, car on sait ce qu’il veut dire même s’il le dit mal).
Mais vous avez vous-même répondu en 9 : les politiciens disent (la plupart du temps) n’importent quoi. N’est-ce pas d’ailleurs comme ça qu’on a plus de chance de se faire élire ? (je ne suis pas loin de penser "15" a raison).
Recadrer les propos de Montebourg (ou d’un autre politicien), oui ; s’en offusquer comme si c’était un scoop exceptionnel est exagéré, non?
Réponse de Stéphane Ménia
Précision : je ne m’en suis pas offusqué. Je me suis offusqué qu’on me reproche de publier ce court billet.
Bonsoir, quelques commentaires techniques si possible en complément..
La recapitalisation n’entraînera aucune difficulté auprès des contribuables français intitulés " smicard avec livrets A " compte tenu qu’ils n’ont que cela ils sont couverts par la garantie bancaire( 100ke/par banque/par déposant. La recapitalisation entrainera une dilution des actions et une baisse de la valeur unitaire pour le méchant actionnaire)
Ce que souhaite Montebourg (du moins je pense) d’une manière déguisée c’est ce qui est très à la mode à savoir la séparation de la banque de détail et des activités de marché à options. Le problème dans le cas présent, c’est que la marge générée sur le marché français dit domestique est ridicule ( <1.5% du Produit net bancaire).Les relais de croissance sont principalement retirés des financement internationaux privés ( fusion/acquisition) et des marchés à options.
La non possibilité des banques à utiliser une "partie" des dépôts pour ce type d’opérations conduirait à quoi ? moins de marge…et qui paiera plus cher ses services bancaires ? Car les actionnaires ne supporteront pas l’arrêt des dividendes… Dernier point les bons français toujours avides sont contents de prendre des produits bancaires qui peuvent rapporter 7 ou 8 %…Cela n’a jamais été le revenu du travail….
Préférez l’original : Obama – discours du 21.01.2010 :
"Our government provides deposit insurance and other safeguards and guarantees to firms that operate banks. We do so because a stable and reliable banking system promotes sustained growth, and because we learned how dangerous the failure of that system can be during the Great Depression.
But these privileges were not created to bestow banks operating hedge funds or private equity funds with an unfair advantage. When banks benefit from the safety net that taxpayers provide –- which includes lower-cost capital –- it is not appropriate for them to turn around and use that cheap money to trade for profit. And that is especially true when this kind of trading often puts banks in direct conflict with their customers’ interests.
The fact is, these kinds of trading operations can create enormous and costly risks, endangering the entire bank if things go wrong. We simply cannot accept a system in which hedge funds or private equity firms inside banks can place huge, risky bets that are subsidized by taxpayers and that could pose a conflict of interest. And we cannot accept a system in which shareholders make money on these operations if the bank wins but taxpayers foot the bill if the bank loses.
It’s for these reasons that I’m proposing a simple and common-sense reform, which we’re calling the "Volcker Rule" — after this tall guy behind me. Banks will no longer be allowed to own, invest, or sponsor hedge funds, private equity funds, or proprietary trading operations for their own profit, unrelated to serving their customers. If financial firms want to trade for profit, that’s something they’re free to do. Indeed, doing so –- responsibly –- is a good thing for the markets and the economy. But these firms should not be allowed to run these hedge funds and private equities funds while running a bank backed by the American people."
En imaginant que Montebourg cherche une phrase courte que tout le monde puisse comprendre, il me semble que la tranposition de la dernière phrase de cette citation, "Les sociétés financières ne doivent pas être autorisées à gérer un fonds spéculatif ou d’investissement en même temps qu’une banque commerciale garantie par l’Etat Français", est tout aussi percutante que celle de Montebourg tout en étant plus précise.
Il n’y a donc effectivement aucune fatalité à dire dire n’importe quoi en politique.
Concernant Montebourg, je pense que c’est avant tout un problème de compétence sur le sujet, comme le démontre la page "finance" de son site.
Je ne résiste pas à citer une des propositions que l’on y trouve :
"Créer des fonds d’investissements capables de drainer une épargne importante : Via des fonds risqueurs spécialisés dans les risques longs, cette sera affectée spécifiquement à l’innovation et à la mutation de l’appareil productif. Elle sera garantie par la puissance publique. En parallèle de ces fonds, il faudra créer un nouveau livret d’épargne populaire et industriel destiné à collecter l’épargne permettant de financer l’investissement dans l’industrie innovante et rémunéré de manière avantageuse."
http://www.arnaudmontebourg2012….
Tout ça sans spéculer avec l’épargne des français, il est très fort.
En disant que c’est "normal" on ne veut pas nécessairement dire que pareil comportement est justifié. Dans son statut de politicien, le comportement de Montebourg est "relativement" normal… ce qui ne signifie pas qu’il n’est pas critiquable. L’idée était de répondre à votre incompréhension et non d’émettre un jugement de valeur sur les propos d’Arnaud.
Réponse de Stéphane Ménia
Tous ceux qui disent « c’est normal » ne sont pas concerné par ma mise au point. En effet, je sais que c’est « normal » dans le sens que vous employez. Je m’interrogeais sur les commentaires qui me traitaient implicitement de poseur ou de naïf.
En plus d ajouter mes encouragements aux cidessus, je suggeres d ajouter a vos criteres de moderations que le commentaire ne soit pas une repetition d un precedents (aux besoins ajouter un bouton like :))et amene de nouveaux arguments ou articulations d arguments. Meme si on peut considerer que le trollisme fait partie des contributions au coefficient de frottements inevitables de la démocratie.
Sur le sujet du nobrain campaign, ce serait rigolo de faire l’analyse rétrospective du debat de second tour Giscard / Mitterand de 1981:
http://www.ina.fr/economie-et-so...
Mr Krugman récemment, on apprend autant (plus?)de l’histoire de l économie que de la lecture exhaustive des contemporains.
Peut etre que ca s’applique au non brain campaign.
Je ne sais pas si la présence de ce post aujourd’hui est une erreur ou une volonté de votre part, mais je suis frappé par son actualité. C’est d’ailleurs une de vos qualités, d’écrire dans vos posts et vos livres des choses auxquelles on peut se référer plus tard, qui restent valables et éclairantes. Bonne continuation !