Les modèles appliqués de la macroéconomie
Anne Epaulard (1997) ▼
Ce livre est une revue de la littérature des méthodes de modélisation économétrique macroéconomique. C’est vraiment une introduction au sujet, en termes purement littéraires. Histoire de voir à quoi cela ressemble. L’ouvrage s’adresse aux étudiants de premier et second cycle en science économique ou aux curieux. Et on peut dire que c’est une cible cohérente avec le contenu de l’ouvrage.
Sans prétentions non assumées, sans simplisme excessif, il offre un panorama des grandes catégories de modèles appliqués en macroéconomie : modèles macroéconométriques “ancestraux” (mais toujours utilisé avec bonheur), modèles d’équilibre général calculable, modèles de cycles réels (version Nouveaux Classiques ou Nouveaux Keynésiens).
Epaulard, sans lourdeurs (désolé…), résume les principes de construction des différents modèles, l’évolution des méthodes, les points forts et les faiblesses de chacune. Tout n’y est pas. Aucune formalisation. Mais une bibliographie décente, qui doit permettre d’approfondir le sujet.
L’auteur remet à plat quelques points. Par exemple, elle rappelle que si les modèles macroéconométriques façon synthèse keynésienne sont criticables à bien des égards et ne sauraient constituer un aboutissement, ils restent des outils de travail utiles et relativement performants face à leurs concurrents plus jeunes, plus porteurs, mais moins achevés. Elle explique à juste titre que les modèles étant imparfaits et les économistes n’étant pas naïfs, la main (ou plutôt la tête) de l’homme intervient régulièrement lorsqu’il s’agit de donner des prévisions ou étudier l’impact d’une politique éconolmique à partir de simulations. Une façon de revaloriser le travail des prévisionnistes. En revanche, quand il s’agit de défendre les prévisions, une forme de complexe apparaît entre les lignes. Certes Anne Epaulard avance les bons arguments (l’imperfection des modèles brouille parfois les pistes), mais la conviction n’y est pas vraiment. En tout cas, si j’étais un étudiant de premier cycle ou un honnête homme curieux, je ne serais pas covaincu en refermant le livre.
On retiendra que des modèles faux peuvent être utiles, en Économie comme dans des sciences encore plus solides. Et vous pouvez lire le livre si le sujet vous intéresse d’un point de vue culturel. La technique est ailleurs.
Sans prétentions non assumées, sans simplisme excessif, il offre un panorama des grandes catégories de modèles appliqués en macroéconomie : modèles macroéconométriques “ancestraux” (mais toujours utilisé avec bonheur), modèles d’équilibre général calculable, modèles de cycles réels (version Nouveaux Classiques ou Nouveaux Keynésiens).
Epaulard, sans lourdeurs (désolé…), résume les principes de construction des différents modèles, l’évolution des méthodes, les points forts et les faiblesses de chacune. Tout n’y est pas. Aucune formalisation. Mais une bibliographie décente, qui doit permettre d’approfondir le sujet.
L’auteur remet à plat quelques points. Par exemple, elle rappelle que si les modèles macroéconométriques façon synthèse keynésienne sont criticables à bien des égards et ne sauraient constituer un aboutissement, ils restent des outils de travail utiles et relativement performants face à leurs concurrents plus jeunes, plus porteurs, mais moins achevés. Elle explique à juste titre que les modèles étant imparfaits et les économistes n’étant pas naïfs, la main (ou plutôt la tête) de l’homme intervient régulièrement lorsqu’il s’agit de donner des prévisions ou étudier l’impact d’une politique éconolmique à partir de simulations. Une façon de revaloriser le travail des prévisionnistes. En revanche, quand il s’agit de défendre les prévisions, une forme de complexe apparaît entre les lignes. Certes Anne Epaulard avance les bons arguments (l’imperfection des modèles brouille parfois les pistes), mais la conviction n’y est pas vraiment. En tout cas, si j’étais un étudiant de premier cycle ou un honnête homme curieux, je ne serais pas covaincu en refermant le livre.
On retiendra que des modèles faux peuvent être utiles, en Économie comme dans des sciences encore plus solides. Et vous pouvez lire le livre si le sujet vous intéresse d’un point de vue culturel. La technique est ailleurs.
▲ Anne Epaulard, Les modèles appliqués de la macroéconomie. , Dunod, 1997 (8,55 €)