Les 35 heures
Collectif (1999) ▼
Rien dexceptionnel à attendre. Il sagit dun recueil darticles relativement courts pondus par diverses personnalités ( Paul Fabra, Patrick Artus, Bernard Bruhnes, Bertrand Collomb, Françoise Favennec et Phillipe Lemoine). Il en ressort que les 35 heures sont une idée non foncièrement mauvaise. Que leur matérialisation dans la première loi Aubry (les textes ont été écrits un peu avant la seconde) révèle un paradoxe: il sagit dune mesure autoritaire dont le succès repose in fine sur la réaction que les partenaires sociaux auront vis-à-vis dune loi souvent qualifiée de rigide. Cest dans la réorganisation des entreprises quelle encourage et le retour à un dialogue social nourri dans lentreprise que se joueront emploi et compétitivité. Mesure globale, ses résultats ne seront positifs que si elle peut sappliquer de manière négociée en fonction des différentes situations dentreprises ou de branches. Bref, je ne vous apprends rien
On peut relever lopinion de Bruhnes, qui considère que cest une évolution qui ne pourra se juger quà long terme. Il renvoie ainsi dos à dos gouvernement et patronat, dont les discours sont tournés vers le court terme, les premiers pour cause délections, les seconds pour cause de_____________ [remplir le vide avec “inquiétudes” ou “entêtement borné”, cest comme vous le sentez]. A noter aussi la terrible prestation de Fabra, dont largument global est quasi incompréhensible. Ses appels à défendre les conventions collectives tout en pleurnichant longuement sur la liberté individuelle de contracter bafouée sont déroutants. Les digressions sur les problèmes de structure financière des entreprises font un peu pièce rapportée (Je relirai le texte à loccasion, pour me convaincre de ne pas avoir raté un épisode). Artus, égal à lui-même, fournit un texte de synthèse plutôt intéressant.
Bref, dans le domaine, vous trouverez probablement mieux. Lintérêt du livre est de livrer des opinions différentes. Son inconvénient est de sentir un peu trop la commande bâclée par les auteurs.
On pourra lire, pour un exposé accessible et complet des enjeux de la réduction du temps de travail, le livre de Cette et Taddei, au livre de poche: “Réduire la durée du travail”. Chez Economica, datant de 1997, “La réduction du temps de travail”, un ouvrage collectif dirigé par Cahuc et Granier, comprend un bon article formalisé de dAutume. Quoi quil en soit, la littérature ne manque pas à ce sujet
On peut relever lopinion de Bruhnes, qui considère que cest une évolution qui ne pourra se juger quà long terme. Il renvoie ainsi dos à dos gouvernement et patronat, dont les discours sont tournés vers le court terme, les premiers pour cause délections, les seconds pour cause de_____________ [remplir le vide avec “inquiétudes” ou “entêtement borné”, cest comme vous le sentez]. A noter aussi la terrible prestation de Fabra, dont largument global est quasi incompréhensible. Ses appels à défendre les conventions collectives tout en pleurnichant longuement sur la liberté individuelle de contracter bafouée sont déroutants. Les digressions sur les problèmes de structure financière des entreprises font un peu pièce rapportée (Je relirai le texte à loccasion, pour me convaincre de ne pas avoir raté un épisode). Artus, égal à lui-même, fournit un texte de synthèse plutôt intéressant.
Bref, dans le domaine, vous trouverez probablement mieux. Lintérêt du livre est de livrer des opinions différentes. Son inconvénient est de sentir un peu trop la commande bâclée par les auteurs.
On pourra lire, pour un exposé accessible et complet des enjeux de la réduction du temps de travail, le livre de Cette et Taddei, au livre de poche: “Réduire la durée du travail”. Chez Economica, datant de 1997, “La réduction du temps de travail”, un ouvrage collectif dirigé par Cahuc et Granier, comprend un bon article formalisé de dAutume. Quoi quil en soit, la littérature ne manque pas à ce sujet
▲ Collectif, Les 35 heures. , Economica, 1999 (7,60 €)