La pensée économique depuis Keynes (édition abrégée)
M. Beaud & G. Dostaler (1996) ▼
C’est finalement un texte plutôt original que cette récente histoire de la pensée économique. Si au premier abord on n’espère rien de plus que l’habituelle chronologie, il faut reconnaître que c’est un peu plus que ça. L’ouvrage est divisée en deux parties : une première partie se donne comme objectif de retracer l’évolution de la discipline depuis les années 1930. La seconde partie est présentée sous forme de dictionnaire des auteurs de la période. J’y reviendrai plus loin.
Les auteurs avancent assez clairement le point de vue selon lequel tous les développements contemporains de l’économie se sont faits sur la base de la “Théorie générale” de Keynes. Que ce soit pour l’affiner, l’intégrer à la démarche néoclassique, la prolonger de façon radicale ou la rejeter de manière virulente, tous les économistes d’après guerre sont des enfants de Keynes. Le livre couvre de façon synthétique toute la période considérée en relevant les filiations entre programmes de recherche. Un nombre considérable d’auteurs sont cités. Ce qui se fait évidemment au détriment de l’exposé de leurs idées (le dictionnaire de la seconde partie est en principe là pour y remédier).
En fin de compte, cette façon de procéder n’est pas vraiment une thèse. On sait bien quel a été le rôle de J.M. Keynes dans la pensée économique contemporaine. En donnant le jour à un paradigme à part entière, il a forcément structuré la recherche en sciences économiques pour longtemps. D’autant plus que son ouvrage majeur brouille les pistes à loisir, donnant ainsi des possibilités d’interprétation multiples (sur Keynes, voir la fiche de lecture d’Alexandre Delaigue sur le livre de B.Maris). Il reste que le choix d’un tel angle d’approche donne un plan de livre très judicieux.
Au sujet de la seconde partie : c’est un dictionnaire des auteurs présentant une courte biographie, un index de leurs principales publications et un résumé de leurs travaux. C’est idéal pour savoir rapidement de quoi parle un auteur qu’on ne connaît pas. A ce stade, il est primordial de signaler que cette édition est une édition abrégée. Son dictionnaire ne comprend que 50 entrées alors que l’édition complète en comprend 150. Or, il faut bien reconnaître qu’à quelques exceptions près, les 50 auteurs de l’édition abrégée sont très connus. L’édition complète doit être plus intéressante.
Les auteurs avancent assez clairement le point de vue selon lequel tous les développements contemporains de l’économie se sont faits sur la base de la “Théorie générale” de Keynes. Que ce soit pour l’affiner, l’intégrer à la démarche néoclassique, la prolonger de façon radicale ou la rejeter de manière virulente, tous les économistes d’après guerre sont des enfants de Keynes. Le livre couvre de façon synthétique toute la période considérée en relevant les filiations entre programmes de recherche. Un nombre considérable d’auteurs sont cités. Ce qui se fait évidemment au détriment de l’exposé de leurs idées (le dictionnaire de la seconde partie est en principe là pour y remédier).
En fin de compte, cette façon de procéder n’est pas vraiment une thèse. On sait bien quel a été le rôle de J.M. Keynes dans la pensée économique contemporaine. En donnant le jour à un paradigme à part entière, il a forcément structuré la recherche en sciences économiques pour longtemps. D’autant plus que son ouvrage majeur brouille les pistes à loisir, donnant ainsi des possibilités d’interprétation multiples (sur Keynes, voir la fiche de lecture d’Alexandre Delaigue sur le livre de B.Maris). Il reste que le choix d’un tel angle d’approche donne un plan de livre très judicieux.
Au sujet de la seconde partie : c’est un dictionnaire des auteurs présentant une courte biographie, un index de leurs principales publications et un résumé de leurs travaux. C’est idéal pour savoir rapidement de quoi parle un auteur qu’on ne connaît pas. A ce stade, il est primordial de signaler que cette édition est une édition abrégée. Son dictionnaire ne comprend que 50 entrées alors que l’édition complète en comprend 150. Or, il faut bien reconnaître qu’à quelques exceptions près, les 50 auteurs de l’édition abrégée sont très connus. L’édition complète doit être plus intéressante.
▲ M. Beaud & G. Dostaler, La pensée économique depuis Keynes (édition abrégée). , Le Seuil, 1996 (8,55 €)