La fabrique de la défiance
Yann Algan, Pierre Cahuc & André Zylberberg (2012) ▼
Après une introduction “amusante” et stylisée qui résume la vie d’un Français de l’école à son rapport au pouvoir politique, en passant par les relations hiérarchiques au travail, au point qu’on aimerait presque être persan lorsqu’on l’a achevée, les auteurs posent un constat de départ: “Le mal être des Français est réel, et il grandit.”. D’où sortent-ils cela ? “Les sources d’information sont multiples : enquêtes, fichiers administratifs, imégerie médicale, images satellitaires, expériences de laboratoire, expérimentations sociales, Internet… Elles couvrent des domaines aussi divers que le revenu, la situation professionnelle, la croyance en Dieu, en l’enfer, au paradis, la conception de la famille, les pratiques sexuelles, le fonctionnement du cerveau, l’état de santé…”. Le diagnostic des auteurs, qui couvre une grande partie de l’ouvrage, repose effectivement sur des analyses d’origines très variées qui empruntent à la sociologie, aux science politiques, à la psychologie, aux neurosciences ou à l’Histoire. La dimension empirique est globalement prégnante, correspondant à la méthodologie actuelle de l’économie pour ce qui concerne de nombreuses questions. De cette accumulation de travaux, résulte une conviction pour les auteurs : “la défiance est au coeur de notre mal. Elle détruit inexorablement notre lien social. Nous souffrons d’un manque de coopération et de réciprocité. Notre défiance n’est pas un héritage culturel immuable. Elle résulte d’un cercle vicieux qui nous distingue des autres pays.”. Et n’étant pas immuable, nous pouvons sortir du cercle, à condition d’agir sur certains leviers qui influent sur la confiance et sont manipulables : “les pratiques pédagogiques, la qualité des pouvoirs publics ou encore la vitalité du dialogue social peuvent réactiver la confiance”. La Présidence Sarkozy n’a pas arrangé les choses, accentuant le phénomène selon les auteurs. Il est donc amplement temps d’agir.
Selon les enquêtes du World Value Survey, les Français ont un degré de confiance généralisée faible ; ils sont “en général” plus méfiants vis-à-vis des autres que dans la plupart des pays comparables. Or, lorsqu’on compare ces résultats au degré de confiance mesurés par des expériences en laboratoire, on constate une forte corrélation entre la confiance affichée dans les enquêtes et le degré de coopération manifesté lors des expériences. L’expérience, dans sa version élémentaire, est la suivante (vous trouverez ici l’une des premières études sur le sujet). On donne une somme d’argent à un individu en lui disant que s’il l’envoie à un receveur, en partie ou totalité, celui-ci verra la somme reçue triplée et qu’on proposera ensuite au receveur de renvoyer une partie de la somme perçue à l’envoyeur ou de tout garder. Clairement, l’intérêt collectif est d’envoyer et renvoyer de l’argent. Mais évidemment, rien ne garantit à l’envoyeur qu’il recevra quoi que ce soit en retour. S’il donne sa confiance au receveur, la réciprocité de celui-ci n’est pas acquise. Confiance et réciprocité sont les clés de la coopération. Algan, Cahuc et Zylberberg insistent sur ce couple : la réciprocité est attendue. Ils prennent un autre exemple intéressant : dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, l’Etat du Minnesota a conduit une expérience consistant à envoyer deux courriers différents à deux groupes différents. Au premier, on énumérait la liste des services financés par les impôts ; au second, on expliquait que d’après les statistiques officielles, 93% des citoyens acquittaient leurs impôts. L’effet fut nul pour le premier groupe, mais significatif pour le second. Les Français montrent également une perception des distances sociales importante. Au point de considérer que notre pays est constitué d’une toute petite classe au sommet, une petite classe moyenne et une majorité en bas de la pyramide. Dans la plupart des autres pays, on considère que la classe moyenne est dominante (et, de fait, comme l’ont récemment rappelé Goux et Maurin, c’est pourtant aussi la réalité de la France). Cette distance s’accompagne de jugements moins amènes sur les autres que dans d’autres pays. Les Français se méfient également davantage de certaines institutions, telles que la justice ou les institutions politiques et syndicales. Ce sentiment de méfiance a un impact sur le bien-être individuel. Les gens moins confiants, sont moins heureux et en moins bonne santé. Pour appuyer ces dires, les auteurs recourent à des données d’enquêtes (voir ici, ou ici, par exemple)., à des travaux neurobiologiquesqui mesurent la sécrétion d’ocytocine (hormone traduisant le plaisir ressenti) ou par des techniques d’imagerie médicale dans les situations où la confiance est récompensée (dans le jeu de la confiance, par exemple).
Mais peut-être que la malaise français ne vient finalement que d’un malaise économique. “Et si on était riche ?” questionnent les auteurs. Ils reprennent ici des travaux connus sur le lien entre bonheur et richesse (qui font l’objet du chapitre 17 de Sexe, drogue… et économie). Eh bien, en fait, nous sommes globalement riches, le taux de pauvreté n’est pas plus élevé qu’ailleurs (il est plus faible que la moyenne de l’UE) et ça ne change rien. La France est même le pays d’Europe où une hausse des revenus apporte la plus faible satisfaction aux salariés. Il y a une particularité française, qui ne saurait s’expliquer par un problème de richesse. Mais si ce n’est notre richesse absolue, peut-être est-ce la richesse relative qui pèse sur notre bien-être ? De nombreuses études montrent que les humains (et les macaques…) sont sensibles à leur position relative dans la distribution des revenus ou des statuts. Au point où confrontés à deux offres d’emplois, beaucoup d’individus retiennent celle où ils gagnent moins en valeur absolue mais plus que les autres et que des joueurs vivent moins bien les pertes si les autres joueurs savent qu’ils ont perdu… Les inégalités ont donc un effet important sur le bien-être. L’explication serait-elle là ? Il est difficile de valider cette hypothèse. Les inégalités n’ont pas crû en France plus qu’ailleurs. Les Français sont-ils plus sensibles à la hausse des inégalités ? Les auteurs répondent que oui. Ils l’expliquent par le fait que les Français jugent que les inégalités “proviendraient de passe-droits, de collusions d’intérêts entre les puissants, d’une reproduction sociale particulièrement forte à l’école.”. A ce stade, on entrevoit le raisonnement des auteurs : ce ne sont pas les inégalités en tant que telles qui créent le mal-être, mais leur nature. C’est un trait culturel qui traduit une défiance. Et la suite du livre va nous montrer que ce n’est pas une fatalité. La fin de l’argument laisse cependant sur sa faim : que fait-on des inégalités dans ce contexte ? Après tout, comme le note les auteurs, la perception de la hausse des inégalités effectives est plus importante que leur mesure réelle. Mais dans ce cas, on peut considérer que les perceptions comptent autant que la réalité et conditionnent les comportements. Voir cette éventualité balayée surprend le lecteur.
La suite de l’ouvrage s’attache à montrer que des événements historiques sapant la confiance dans une communauté peuvent avoir un effet très durable. Dans la société de défiance, Algan et Cahuc suggéraient déjà que la seconde guerre mondiale avait eu en France un impact négatif sur la disposition à coopérer que l’on peut encore observer aujourd’hui. Dans la fabrique de la défiance, le même argument est repris et universalisé par d’autres exemples tirés de l’histoire de l’escalavage en Haute Guinée, des persécutions de la STASI dans l’ex RDA ou de l’ancien système féodal de l’Italie du sud. Dans chacune de ces situations, la confiance a été réduite à un moment donné et cela se lit encore dans les rapports sociaux. Il n’y a néanmoins pas de fatalité à cela. Quand on observe les réponses aux questionnaires sur la confiance des migrants (méthodologie déjà utilisée dans le premier livre), les auteurs constatent que le degré de confance exprimé est culturellement déterminé mais que ce sentiment évolue au fil du temps. Les migrants finissent par aligner leurs réponses sur celles de leur population d’accueil. D’autre part, à l’intérieur même d’un pays, le degré de confiance peut s’accroître de façon importante, comme à la suite de certains épisodes dramatiques tels que les guerres civiles ou les catastrophes naturelles. Les régions montagneuses sont également caractérisées par un degré de confiance plus élevé. Certes. Mais alors, faut-il des drames ou habiter dans un pays montagneux pour bénéficier d’un degré de confiance élevé ? Non, car la confiance se fabrique aussi au travers des institutions publiques. L’exemple de la dynastie des Habsbourg est cité en référence. Bien que leur empire ait été démantelé il y a un siècle, on constate que les régions qu’ils gouvernaient auparavant sont marquées par des degrés de confiance et de civisme plus importants, fruit d’une administration plus éduquée et moins corrompue. Ces traits de la vie publique persistent encore aujourd”hui. En d’autres termes, instaurer à un moment donné des institutions respectables peut permettre d’enclencher un cercle vertueux dans la mesure où, comme suggéré précédemment, le sentiment de confiance peut évoluer chez les individus plongés dans un environnement “positif”.
La question de l’enseignement est ensuite analysée. La thèse des auteurs (déjà évoquée sur une problématique proche dans La machine à trier) est que certaines méthodes d’enseignement favorisent l’émergence d’incitations à coopérer. Les méthodes horizontales (qui supposent de fréquents travaux de groupe et des communications entre pairs) créent des habitudes de coopération que sont incapables de mettre en oeuvre les méthodes verticales (qui reposent sur un dialogue elève-professeur plus que sur une relation double élèves-élèves et élèves-professeur). Dans les pays où l’enseignement se faitselon des méthodes verticales, et dont la France fait partie, les élèves sont moins confiants dans la capacité de coopérer avec leurs pairs, se sentent moins reconnus individuellement, et se considèrent plus souvent traités injustement par leurs professeurs. Les auteurs s’appuient ensuite sur les classements PISA pour montrer que cette organisation de l’école donne des résultats très médiocres : une minorité seulement des élèves obtient de très bons résultats. En moyenne, les résultats sont moins bons que dans les pays qui adoptent des méthodes horizontales. Ces faits sontconnus. La France, fer de lance de la méritocratie, ne serait en fait qu’une “médiocratie”. L’école française exploite malles aptitudes. A l’aune de travaux de psychologie ou de neurosciences, le système d’évaluation français, qui impose un tri systématique dans les groupes entre “bons” et “mauvais”, accroît l’anxiété et réduit la capacité à apprendre. La notation est inutilement cruelle en France où elle évalue mais humilie aussi, les deux n’étant pourtant pas indissociables. Le tout dans un contexte où les enseignants sont recrutés parmi les “bons” sur des critères à mille lieux de la pédagogie. Le livre reprend également des éléments sur les programmes de soutien (type Perry Preschool) que l’on trouve développés dans de nombreuses publications (dont La machine à trier, La nouvelle question scolaire ou dans le chapitre 4 de notre premier livre). Cette culture hiérarchique exacerbée perdure quand on quitte l’école. On écoute sagement le maître à l’école, puis on suit sagement les instructions de son supérieur en entreprise. En France, la distance hiérarchique (qui mesure le pouvoir sur les subordonnés) est la plus élevée parmi les pays comparables. Les managers ont moins d’autonomie qu’ailleurs. Pourtant, il existe une corrélation positive entre degré d’autonomie et la confiance mesurée. La France serait prise dans une logique négative : l’école apprend à distancier, les entreprises s’adaptent à ce mode de fonctionnement qui, en retour, incite l’école à perpétuer les même méthodes. En particulier, lahiérarchie des diplômes a un impact important sur la vie des entreprises. Outre les questions de reproduction sociale, l’élite managériale française est issue des réseaux de grandes écoles. La promotion interne est bien plus faible en France qu’ailleurs, les parachutages plus fréquents. Or, les managers cooptés ne connaissent pas leurs entreprises, ce qui les incitent à être plus méfiants. Et les autres salariés le leur rendent bien. Ces relations délétères ont un effet déplorable sur le stress et la santé. Pour illustrer ce point les auteurs s’appuient sur une étude connue, la Whitehall study. Les auteurs concluent que ces éléments sont cruciaux en termes de performances économiques. Un certain nombre d’études ont évalué des déficits de croissance significatifs liés aux mauvaises relations sociales, d’autres montrent que les pays où la confiance est élevée se spécialisent plus facilement dans les secteurs où l’innovation (qui nécessite la coopération) est prépondérante. La défiance a un coût économique élevé.
Saviez-vous qu’à la toute fin du 19ième siècle, les Danois étaient un modèle de conflictualité sociale ? Il aura suffi d’une loi de reconnaissance mutuelle des syndicats et du patronat, de l’instauration du paritarisme (réel) pour régler le problème. Durablement, puisqu’aujourd’hui encore, ce pays du consensus social use de cette vieille loi avec succès. Le conflit n’est pas dans les gènes, concluent Algan, Cahuc et Zylberberg. Récemment, Nicolas sarkozy fustigeait les syndicats. Je m’en étais ému pour des raisons d’efficacité économique. Il faut dire qu’en tant que lecteur de Pierre Cahuc et de ses coauteurs depuis un certain nombre d’années, je suis formaté. Les auteurs reprennent ici quelques idées qu’ils ont déjà développé ailleurs (ici ou là) : “les entreprises dotées de syndicats représentant les employés ont une meilleure capacité d’adaptation aux nouvelles méthodes de management, sont plus coopératives et ont une bien meilleure productivité. Les syndicats peuvent améliorer la qualité des relations de travail en permettant aux salariés d’exprimer leur opinion plutôt que de choisir entre le conflit ou la démission”. Mais les syndicats en France souffrent d’un déficit de crédibilité lié à la faiblesse de leurs effectifs, à la forme de leur représentativité et à leur mode de fianncement (Voir cette note surLes réformes ratées du président Sarkozy pour un exposé plus long sur le sujet). Au final, le dialogue social en France est muet. L’Etat a dû, par la force des choses, s’y substituer et la loi remplace plus qu’ailleurs les accords entre partenaires sociaux.
Le fonctionnement du marché du travail est également source de réduction de la confiance. Rappelons quelques traits connus, qu’on peut retrouver là aussi dans d’autres publications des auteurs (et de bien d’autres) : segmentation, protection de l’emploi élevée qui rigidifie les positions et rend douloureuse l’expérience du chômage et accroît l’anxiéte et la peur du déclassement, insertion des jeunes douloureuse, etc. Les auteurs préconisent de mettre fin à la multiplicité des statuts et suggèrent de mettre en place uncontrat de travail unique. Ils en attendent une baisse de la défiance. Autre chantier, celui de la fiscalité, auquel les auteurs ajoutent les régimes spéciaux de retraites (que la réforme de 2008 n’auraient fait que retoucher à la marge). Après avoir rappelé la multiplicité des niches fiscales et leur effet déplorable en terme d’opacité et de consentement à l’impôt, donc de défiance, ils soulignent que la supposée chasse aux niches fiscales est pervertie par un dispositif dérogatoire de “modalités particulières de calcul de l’impôt” qui revient à peu près au même. Ce chapitre revient ensuite sur le cumul des mandats, le lien entre corporatisme et confiance,avant de s’acheversur la nécessité induite de repenser l’Etat-Providence sous une forme plus universelle.
Le dernier chapitre se penche sur la corruption et les conflits d’intérêt. Il rappelle que la France est un pays dans lequel la corruption estplus élevée que dans beaucoup d’autres pays comparables, que cette corruption (mesurée notamment par l’indice publié par l’ONG Transparency International) a tendance à s’aggraver depuis des années. Il montre que la notion de conflit d’intérêt (en matière de vie politique ou de vie des entreprises) n’est que mal prise en compte dans le droit français, qui sanctionne la prise illégale d’intérêts mais ne prévient que très mal sa réalisation. Certes, c’est un sujet débattu et supposé être appréhendé (voir le rapport Sauvé, par exemple). Mais les résistances sont importantes et on avance à pas très comptés dans ce domaine. Pourtant, les conflits d’intérêts sont coûteux. Dans les entreprises, par exemple, l’indépendance des administrateurs (gage d’absence de conflits d’intérêt) est source de valeur (quand ils meurent brutalement l’impact sur la valeur de l’entreprise est bien plus important que pour les administrateurs non indépendants). Lorsque les informations sur les activités, les revenus et les patrimoines des hommes politiques sont connues, la corruption est plus faible. Et la corruption est mauvaise pour la prospérité et pour le bien-être : “à conditions matérielles identiques, les citoyens vivent plus longtemps et plus heureux dans les pays où le gouvernement est efficace, la justice indépendante et la corruption faible. Dans tous ces domaines, la France fait figure de mauvais élève parmi les pays riches.”.
Que peut-on faire ? Puisqu’il est possible d’influer sur le degré de confiance, il faut commencer par changer l’école et ses méthodes, restaurer l’exemplarité des pouvoirs publics, limiter le cumul des mandats, agir sur l’organisation du marché du travail et d’autres points avancés au cours de l’ouvrage.
Que retenir de cet ouvrage ? Trois éléments le distinguent. En premier lieu, la profusion de sources et de thèmes au tour d’une logique unique : la confiance manque en France, elle est pourtant importante, mais on peut agir. Le deuxième aspect découle du premier : une volonté affichée de proposer des axes de solutions. Et du fait de l’ampleur des questions abordées dans une optique définitivement volontariste, on se dit que le travail est loin d’être achevé et mérite de très nombreux prolongements pour être totalement abouti. Lorsque la société de défiance est paru, certains, comme Eloi Laurent ont critiqué l’approche de la confiance retenue par les auteurs (la confiance généralisée), de façon minutieuse et, à vrai dire, assez interpellante. C’est que mesurer la confiance et donc en déduire des implications sur la dynamique économique et sociale est ardu. Comme Laurent le soulignait néanmoins, cette approche est originale et mérite donc d’être saluée en dépit des limites qu’on peut lui trouver. On peut ajouter qu”avec la fabrique de la défiance, c’est un modèle encore plus englobant du social que nous apporte les auteurs. A ce titre, il s’inscrit dans une analyse macroscopique dont on a pu regretter qu’elle se soit faite plus rare depuis des décennies chez les économistes. On peut trouver certaines explications à cette forme de renoncement à bâtir des visions larges du fonctionnement de l’économie et de la société. On pourra souligner que le format de l’ouvrage limite certains développements, que les sources citées quoique trèsnombreuses peuvent être jugées limitées sur certains aspects (voir par exemple l’analyse historique de la persistance de la défiance que les historiens jugeront probablement lapidaire). C’est hélas le prix d’un travail pluridisciplinaire aussi ambitieux. Intelligemment compris, cela appelle des compléments que les auteurs seuls ne sont pas forcément en mesure d’apporter à ce jour (pour eux aussi, j’imagine, les journées font 24 heures). En définitive, quand l’ambition est large, le travail l’est également. La fabrique de la défiance n’est qu’une pierre à l’édifice mais un ouvrage de qualité que je recommande sans hésitation.
▲ Yann Algan, Pierre Cahuc & André Zylberberg, La fabrique de la défiance. …et comment s’en sortir., Albin Michel, 2012 (15 €)