La théorie de la croissance endogène
Charles Jones (1999) ▼
Comment les économies se développent-elles ? Pourquoi les Etats Unis sont le pays le plus riche du monde ? Pourquoi cela peut changer ? Qu’est-ce qui fait que des pays sous-développés le restent pendant que d’autres rejoignent le club de ceux qui mangent à leur faim et roulent en grosses voitures ? A quoi servent tous ces gens qui pensent ? La politique économique a-t-elle une influence permanente sur le taux de croissance d’une économie ? Si on envoie les gosses à l’école plus longtemps, est-ce que ça va servir à quelques chose ? Le commerce international est-il un facteur de croissance ?
Questions classiques. Jones y répond avec assez d’élégance dans un petit livre qui devrait plaire aux étudiants de sciences économiques de second cycle. Le titre est trompeur, pour deux raisons. En premier lieu, ce n’est pas une présentation des théories de la croissance endogène. C’est une approche restreinte de la croissance endogène. Une approche qui explique la croissance par le progrès technique (normal…), comme processus volontaire d’accumulation des connaissances (que ce soit dans la formation de capital humain ou la recherche d’innovations lucratives pour leurs inventeurs). En gros, le livre se construit autour du modèle de croissance endogène de Paul Romer présenté dans son article ” Endogenous Technical Change” (traduit en français dans la revue “Annales d’économie et de statistiques”, il est disponible ici). D’autres versions sont évoquées, mais il ne faut pas considérer le livre comme une revue de la littérature complète. En second lieu, étant donné le nombre de pages consacrées au modèle de croissance de Solow, parfois dit de croissance “exogène”, on peut regretter que le titre original, “Economic Growth”, n’ait pas été traduit tel quel. Au passage, on notera que la place relativement importante accordée au modèle de Solow n’est pas inutile. Elle permet de montrer en quoi les modèles de croissance endogène doivent beaucoup aux travaux du Nobel de 1987 et ne constituent pas techniquement et philosophiquement une révolution avec un grand R.
Doit-on lire ce livre ? Oui, sans aucun doute. Peut-on le comprendre ? Avec quelques connaissances mathématiques, oui (Des annexes en fin d’ouvrage rappellent les bases nécessaires). Le principe du livre est d’exposer avec simplicité une branche de la théorie économique où la formalisation est très présente et où les difficultés techniques éclipsent parfois les raisonnements économiques. Au final, c’est donc un texte équilibré, entre une approche formalisée et une prise en compte du sens de la formalisation et de la réalité empirique.
Questions classiques. Jones y répond avec assez d’élégance dans un petit livre qui devrait plaire aux étudiants de sciences économiques de second cycle. Le titre est trompeur, pour deux raisons. En premier lieu, ce n’est pas une présentation des théories de la croissance endogène. C’est une approche restreinte de la croissance endogène. Une approche qui explique la croissance par le progrès technique (normal…), comme processus volontaire d’accumulation des connaissances (que ce soit dans la formation de capital humain ou la recherche d’innovations lucratives pour leurs inventeurs). En gros, le livre se construit autour du modèle de croissance endogène de Paul Romer présenté dans son article ” Endogenous Technical Change” (traduit en français dans la revue “Annales d’économie et de statistiques”, il est disponible ici). D’autres versions sont évoquées, mais il ne faut pas considérer le livre comme une revue de la littérature complète. En second lieu, étant donné le nombre de pages consacrées au modèle de croissance de Solow, parfois dit de croissance “exogène”, on peut regretter que le titre original, “Economic Growth”, n’ait pas été traduit tel quel. Au passage, on notera que la place relativement importante accordée au modèle de Solow n’est pas inutile. Elle permet de montrer en quoi les modèles de croissance endogène doivent beaucoup aux travaux du Nobel de 1987 et ne constituent pas techniquement et philosophiquement une révolution avec un grand R.
Doit-on lire ce livre ? Oui, sans aucun doute. Peut-on le comprendre ? Avec quelques connaissances mathématiques, oui (Des annexes en fin d’ouvrage rappellent les bases nécessaires). Le principe du livre est d’exposer avec simplicité une branche de la théorie économique où la formalisation est très présente et où les difficultés techniques éclipsent parfois les raisonnements économiques. Au final, c’est donc un texte équilibré, entre une approche formalisée et une prise en compte du sens de la formalisation et de la réalité empirique.
Note : On pourra recommander le petit livre suivant, pour une approche plus générale et moins formalisée des théories de la croissance endogène. Par ailleurs, Aghion et Howitt ont écrit un livre intitulé “Endogenous Growth Theory”.Smiro en a fait une chronique que vous pouvez retrouver ici
▲ Charles Jones, La théorie de la croissance endogène. , De Boeck, 1999 (17,05 €)